Nouveau Pubmed : ce qu’il faut savoir

Peut-être certains et certaines d’entre vous ont pu le découvrir dès septembre 2019, ou encore avant sous le nom de Pubmed Labs : depuis mai dernier, Pubmed, le principal moteur de recherche en sciences biomédicales produite par la National Library of Medicine (NLM), s’est dotée d’une nouvelle interface et a fait évoluer plusieurs de ses fonctionnalités.

Nous présenterons ici les évolutions les plus significatives de la base de données. Toute l’équipe de la BIU Santé est par ailleurs sur le pont pour produire un tutoriel complet[1].

Une nouvelle interface

L’essentiel des modifications ont concerné l’interface de navigation de Pubmed :

  • La nouvelle interface de la base de données s’adapte automatiquement sur smartphone, tablette ou ordinateur.
  • L’affichage des résultats s’est amélioré : les mots-clefs recherchés sont maintenant surlignés en gras dans les résultats.
  • Il est possible d’afficher jusque 200 résultats par page.
  • L’affichage des articles et la navigation entre ceux-ci sont facilitées : vous pouvez passer rapidement d’un article à un autre à l’aide des flèches situées à droite ou à gauche (ou avec les flèches Prev et Next situées en bas de l’écran sur smartphone), et l’onglet « Articles similaires » est plus facile d’accès.
  • Il vous est également plus facile de naviguer au sein de la présentation d’un article via le menu de la colonne de droite.
  • L’accès au texte intégral des articles qui vous sont accessibles vous est proposé en haut à droite des notices des articles, via l’option « Full text link ».
  • La majorité des options et en particulier des filtres disponibles sont toujours accessibles dans le menu à gauche de l’écran. Une nouvelle option vous permet d’afficher et d’exporter le nombre de résultats publiés par année pour votre recherche.

    Ventilation des résultats par année pour une recherche sur « Down syndrome »

Cette nouvelle interface offre également de nouvelles options de citations d’articles et d’export de références :

  • Depuis la page de recherche, vous pouvez sélectionner plusieurs résultats pour les exporter vers le clipboard où ils seront conservés pendant 8 heures (avec le bouton Send to) ou produire un fichier qui contienne ces références bibliographiques (avec le bouton Save). Attention toutefois, le format RIS n’est plus pris en charge : l’export dans un logiciel de gestion bibliographique nécessite de passer par le format Pubmed.
  • L’option Cite (accessible dès la page de recherche) vous permet de récupérer la référence bibliographique d’un article selon la norme de votre choix (AMA, APA, MLA ou NLM).

 

De nouvelles modalités de recherche

Le projet initial du nouveau Pubmed est de répliquer dans la base de données des modes de recherche auxquels ses utilisateurs et utilisatrices ont l’habitude sur d’autres sites, en particulier sur les moteurs de recherche généralistes. Cette volonté se traduit par l’adoption d’un algorithme de présentation des résultats, le « Best match », sélectionné par défaut dans l’interface du nouveau Pubmed. En lieu et place du précédent mode d’affichage des références les plus pertinentes, qui recherchait la fréquence d’utilisation d’un mot-clef dans un titre, un abstract ou un article, le Best match s’appuie sur tout un ensemble de données pour ordonner les références : année de parution de la référence, type de publication, langue, etc. Ainsi remontent en premier les résultats les plus récents ou disposant du plus haut niveau de preuve (revues systématiques et méta-analyses). L’algorithme se veut par ailleurs évolutif selon les usages des utilisateurs de Pubmed.

Le bouton « Display options » vous permet de revenir à d’autres modes d’affichage des résultats, notamment par date de publication.

Outre l’implémentation de cet algorithme, la NLM a fait évoluer le fonctionnement même de la recherche sur Pubmed avec l’Automatic Term Mapping ou ATM. Lorsque vous recherchez un terme sur Pubmed, le moteur de recherche va automatiquement raccorder ce terme au mot-clef Mesh qui lui correspond ainsi qu’à tout un ensemble de synonymes : il s’agit du mapping. Ainsi, une recherche avec « cancer » va automatiquement mener au mot-clef « neoplasms ». Dans le cadre du nouveau Pubmed, cette recherche est maintenue étendue :

  • à davantage de variations et de synonymes : « cancer » mène toujours à « neoplasms » mais aussi à « cancerization », « cancerous », « canceration », etc.
  • aux pluriels des termes recherchés : tooth comprend teeth.
  • aux équivalents anglais et américains d’un même mot : « labor pain » recherche également « labour pain ».

 

Interprétation de la recherche « cancer » sur l’ancien Pubmed (gauche) et le nouveau Pubmed (droite)

Les règles de troncature ont également évolué :

  • Il n’y a maintenant plus de limite au nombre de variations recherchées avec une troncature (contre 600 variations maximum auparavant).
  • La troncature peut être utilisée avec des guillemets pour chercher les différentes variantes d’une expression figée : ainsi, « « occupational therap* » » pour trouver « occupational therapy » et « occupational therapists », etc.
  • Attention, l’utilisation d’une troncature doit être précédée d’au moins quatre caractères pour être reconnue.

Enfin, la refonte de Pubmed a permis d’améliorer la recherche avancée. Les anciennes options sont toujours disponibles : vous pouvez composer votre recherche à partir de votre historique ou en rentrant des requêtes spécifiques.

Désormais, vous pouvez aussi corriger à la volée les équations de recherche que vous composez ou y insérer les références collectées dans le clipboard.

L’historique de la recherche avancée donne également accès aux « Search details » qui vous renseignent sur la manière dont Pubmed a interprété vos requêtes.

La nouvelle interface de recherche avancée de Pubmed

 

Pourtant, la nouvelle version de Pubmed n’est pas totalement satisfaisante

Certains aléas découlent de la mise en place d’un nouveau moteur de recherche : ainsi des surinterprétations de requête et des résultats incohérents. Par exemple, si « assistive technology » mène bien au mot-clef Mesh « self help devices », « assistive game » renvoie à « dental assistants AND game ».

Par ailleurs, il est plus difficile qu’auparavant de savoir comment Pubmed a interprété vos recherches. Le « Search details » s’affichait auparavant sur la page de recherche, il est maintenant uniquement accessible dans les options de recherche avancée.

Le moteur de recherche et le fonctionnement du mapping sont encore destinés à évoluer à l’avenir : si vous détectez des erreurs ou des interprétations abusives, vous pouvez contacter la NLM via le « Help Desk ».

L’évolution de la recherche sur Pubmed a d’autres conséquences plus problématiques. Du fait de l’évolution du mapping et de la prise en charge de la troncature, une même équation de recherche utilisée sur l’ancien et le nouveau Pubmed ne renvoie plus au même nombre de résultats ni aux mêmes références. Que la différence soit marginale ou importante (et elle peut l’être : une recherche sur « haemorrhage » renvoie respectivement de 400 000 à près de 5 millions de résultats selon la version de Pubmed utilisée), elle pose un problème essentiel pour la reproduction des requêtes conçues sous l’ancienne interface.

Autre difficulté, la prise en compte des dates de publication par Pubmed[2]. A l’aide du filtre de date disponible dans la colonne de filtre ou du code de champ [DP], Pubmed permet théoriquement de retrouver l’ensemble des références parues entre deux périodes données. Le champ [DP] de chaque référence est toutefois renseigné différemment selon les publications : seule l’indication de l’année est obligatoire. Tous les résultats dotés d’une date de publication « 2020 » peuvent ainsi être captés par une recherche portant sur janvier 2020, y compris si leur publication effective est postérieure. Cela ne permet pas de disposer de résultats fiables en recherchant des publications parues sur une période précise, autrement qu’en interrogeant le champ Date de publication par années entières.

La nouvelle version de Pubmed s’avère plus efficiente et plus ergonomique si votre objectif est de faire des recherches rapides, à la volée, pour trouver une ou plusieurs références sur un sujet précis. Dans le même temps, les évolutions de la base de données mettent en péril la reproductibilité des recherches, garantie de la qualité des revues systématiques et méta-analyses : à ce jour, la même recherche réalisée sur l’ancienne et la nouvelle version de Pubmed ne donnera pas les mêmes résultats, et il est parfois difficile de savoir comment Pubmed interprète une requête complexe. Dans un cas comme dans l’autre, ces transformations nous invitent à repenser nos usages de la base de données. D’autres modifications sont encore à prévoir, en particulier l’intégration de la base Mesh et des options de compte MyNCBI dans le nouveau Pubmed.

[1] A noter que la précédente version de Pubmed, « Pubmed legacy », est accessible jusqu’au 31 octobre à cette adresse.

[2] Voir à ce sujet García-Puente, María ; Pastor-Ramon, Elena ; Agirre, Oskia ; Morán, José-María ; Herrera-Peco, Iván (2020). « Research note. Open letter to the users of the new PubMed: a critical appraisal ». Profesional de la información, v. 29, n. 3, e290336. https://doi.org/10.3145/epi.2020.may.36

 

Calendrier des formations second semestre 2019

Il est déjà temps de s’inscrire aux formations de la BIU Santé : le calendrier des séances du second semestre 2019 proposées par le pôle Médecine et le pôle Pharmacie est en ligne sur le site la bibliothèque.

Au programme :

  • Des séances PubMed pour maîtriser la recherche sur Medline, la base de données de référence en santé
  • Des formations à Zotero, le logiciel qui gère vos références bibliographiques en quelques clics et facilite la rédaction de vos thèses et mémoires

Les formations sont gratuites. Il n’est pas nécessaire d’être inscrit à la bibliothèque pour y participer.

Au pôle Médecine, elles s’adressent à tous les professionnels de santé et étudiants en médecine, odontologie et sciences paramédicales, à partir de la troisième année d’étude.

Au pôle Pharmacie, elles s’adressent aux étudiants et aux enseignants en pharmacie.

L’inscription aux séances se fait directement en ligne pour les lecteurs déjà inscrits à la bibliothèque, et par courriel à l’adresse suivante pour ceux qui ne le sont pas encore.

À bientôt dans nos formations et bonnes vacances à tous !

Le service formation de la BIU Santé

Formation aux bases de données en médecine pour les bibliothécaires de santé

À la suite du succès de la formation «Bibliothèque de santé : environnement et ressources documentaires (initiation)», l’Urfist de Paris et la Bibliothèque interuniversitaire de Santé organisent une nouvelle édition du stage «Recherche documentaire en médecine : outils et ressources» dédié à la maîtrise des principales bases de données dans le domaine de la santé, les 24 et 25 juin 2019.

Grâce à cette formation, vous trouverez enfin des articles intéressants dans PubMed

Ce stage s’adresse exclusivement aux professionnels de l’information et de la documentation affectés en bibliothèque de santé (universitaire et hospitalière notamment).

Cette formation s’appuiera sur des travaux pratiques et insistera sur la manipulation des bases.

N’hésitez pas à consulter le programme et à vous inscrire à l’adresse suivante.

La première journée sera intégralement dédiée à PubMed, base de référence incontournable en médecine.

La deuxième journée sera consacrée aux autres outils de recherche et fera une large part au concept d’EBM (Evidence-Based Medicine) et aux principales bases du domaine.

Attention, le nombre de participants est limité à 12 en raison de la capacité de notre salle de formation. Les inscriptions sont d’ores et déjà ouvertes : ne tardez pas à vous inscrire !

Benjamin Macé

Calendrier des formations premier semestre 2019

Pour 2019, prenez de bonnes résolutions et suivez les formations (gratuites !) de la BIU Santé. Le calendrier des séances du premier semestre 2019 est en ligne sur le site la bibliothèque. Il est déjà temps de s’inscrire !

Au programme au pôle Médecine, de janvier à juillet :

  • Des séances PubMed pour maîtriser la recherche sur Medline, la base de données de référence en santé
  • Une formation pour découvrir Embase, une base peu fréquente en bibliothèque mais incontournable, à interroger dans nos salles de lecture (ou à distance si vous avez des codes ENT Paris Descartes)
  • Une séance pour faire le point sur la notion d’Evidence-Based Medicine (EBM) et savoir interroger la Cochrane Library
  • Et bien sûr des formations à Zotero, le logiciel qui gère vos références bibliographiques en quelques clics et facilite la rédaction de vos thèses et mémoires

Au programme au pôle Pharmacie :

  • Des séances compactes mais complètes dédiées à PubMed pour vous aider à trouver les références dont vous avez besoin pour vos travaux universitaires
  • Des formations à Zotero pour gérer efficacement vos références bibliographiques : savoir les collecter à partir de différentes sources d’information, créer votre bibliographie, pour votre thèse, un mémoire, un article…
PubMed ou Zotero en un clin d’œil, c’est possible !

Les formations sont gratuites. Il n’est pas nécessaire d’être inscrit à la bibliothèque pour y participer.

Au pôle Médecine, elles s’adressent à tous les professionnels de santé et étudiants en médecine, odontologie et sciences paramédicales, à partir de la troisième année d’étude.

Au pôle Pharmacie, elles s’adressent aux étudiants et aux enseignants en pharmacie.

L’inscription aux séances se fait directement en ligne pour les lecteurs déjà inscrits à la bibliothèque, et par courriel à l’adresse suivante pour ceux qui ne le sont pas encore.

À bientôt dans nos formations, et joyeuses fêtes à tous !

Le service formation de la BIU Santé

Calendrier des formations second semestre 2018

Il est déjà temps de s’inscrire aux formations de la BIU Santé : le calendrier des séances du second semestre 2018 vient d’être en ligne sur le site la bibliothèque.

Au programme au pôle Médecine :

  • Des séances PubMed pour maîtriser la recherche sur Medline, la base de référence en santé
  • Une formation pour découvrir Embase, une base peu fréquente en bibliothèque mais incontournable, à interroger dans nos salles de lecture
  • Et bien sûr des formations à Zotero, le logiciel qui gère vos références bibliographiques en quelques clics et facilite la rédaction de vos thèses et mémoires

Au programme au pôle Pharmacie :

  • Des séances compactes mais complètes dédiées à PubMed pour vous aider à trouver les références dont vous avez besoin pour vos travaux universitaires

  • Des formations à Zotero pour gérer efficacement vos références bibliographiques : savoir les collecter à partir de différentes sources d’information, créer votre bibliographie, pour votre thèse, un mémoire, un article…

Les formations sont gratuites. Il n’est pas nécessaire d’être inscrit à la bibliothèque pour y participer.

Au pôle Médecine, elles s’adressent à tous les professionnels de santé et étudiants en médecine, odontologie et sciences paramédicales, à partir de la troisième année d’étude. Au pôle Pharmacie, elles s’adressent aux étudiants et aux enseignants en pharmacie.

L’inscription aux séances se fait directement en ligne pour les lecteurs déjà inscrits à la bibliothèque, et par courriel à l’adresse suivante pour ceux qui ne le sont pas encore.

À bientôt dans nos formations et bonnes vacances à tous !

Le service formation de la BIU Santé

Calendrier des formations premier semestre 2018

Pour 2018, prenez de bonnes résolutions et suivez les formations (gratuites !) de la BIU Santé. Le calendrier des séances  du premier semestre 2018 est en ligne sur le site la bibliothèque. Il est déjà temps de s’inscrire !

Au programme au pôle Médecine, de janvier à juillet :

  • Des séances PubMed 1 pour bien débuter ses recherches sur Medline, et des séances PubMed 2 pour approfondir et tout savoir (ou presque) sur la base de référence en santé
  • Une formation pour découvrir Embase, une base peu fréquente en bibliothèque mais incontournable, à interroger dans nos salles de lecture
  • Une séance pour faire le point sur la notion d’Evidence-Based Medicine (EBM) et savoir interroger la Cochrane Library
  • Et bien sûr des formations à Zotero, le logiciel qui gère vos références bibliographiques en quelques clics, et facilite la rédaction de vos thèses et mémoires

Au programme au pôle pharmacie :

  • Des séances compactes mais complètes dédiées à PubMed pour vous aider à trouver les références dont vous avez besoin pour vos travaux universitaires
  • Des formations à Zotero pour gérer efficacement vos références bibliographiques : savoir les collecter à partir de différentes sources d’information, créer votre bibliographie, pour votre thèse, un mémoire, un article…

Les formations sont gratuites. Il n’est pas nécessaire d’être inscrit à la bibliothèque pour y participer.

Au pôle Médecine, elles s’adressent à tous les professionnels de santé et étudiants en médecine, odontologie et sciences paramédicales, à partir de la troisième année d’étude.

Au pôle Pharmacie, elles s’adressent aux étudiants et aux enseignants en pharmacie.

L’inscription aux séances se fait directement en ligne pour les lecteurs déjà inscrits à la bibliothèque, et par courriel à l’adresse suivante pour ceux qui ne le sont pas encore.

À bientôt dans nos formations, et joyeuses fêtes à tous !

Le service formation de la BIU Santé

Du nouveau dans l’affichage de PubMed

Pour tout utilisateur de la base PubMed – et de surcroît pour tout formateur – la lecture du NLM Technical Bulletin est une source d’information incontournable pour suivre les évolutions de la base. Deux billets récemment publiés annoncent des ajouts et modifications dans l’interface de PubMed. Ce billet fait le point sur les principales nouveautés.

Archives ouvertes

Dans le dernier numéro en date, on apprend que PubMed propose désormais une icône renvoyant vers le texte intégral de l’article lorsque celui-ci est disponible dans une archive ouverte institutionnelle, c’est-à-dire un réservoir d’articles en libre accès mis en place par une université ou un organisme de recherche, pour diffuser et valoriser les travaux de ses chercheurs (notamment).

Cette icône apparaît, lors de l’affichage d’une notice, en haut et à droite (dans l’exemple ci-dessous, Deep Blue, archive de l’université du Michigan), en complément des autres icônes déjà disponibles :

pubmed-oa-700

  • le lien vers le site de l’éditeur (accès payant à moins de passer par une bibliothèque ou une institution ayant souscrit à un abonnement – Elsevier dans l’exemple ci-dessus) ;
  • le résolveur de lien mis en place par une institution (ici l’université Paris Descartes) pour bénéficier des abonnements souscrits par celle-ci ;
  • le lien vers l’article lorsque celui-ci est disponible dans PubMed Central (PMC), une archive ouverte spécialisée en sciences de la vie et génie biomédical, créée par la NLM en complément de PubMed.

L’affichage de l’icône nécessite pour l’institution d’adhérer au service LinkOut du NCBI. Pour l’heure, seules quatre universités proposent un lien vers leur dépôt institutionnel, mais on peut supposer que d’autres institutions, et pourquoi pas françaises, vont prochainement proposer elles aussi cet accès.

Conflit d’intérêts

Dans le pénultième numéro du NLM Technical Bulletin, on apprend que PubMed signalera désormais les conflits d’intérêts des auteurs lorsque ceux-ci sont mentionnés dans les articles référencés. Une évolution compréhensible mais il faut préciser que PubMed ne fera que reprendre l’information indiquée par la revue. Si elle n’y apparaît pas, elle ne figurera pas dans la notice de PubMed.

Affichage des résultats

Affichage du nombre de résultats par page dans PubMed
Affichage du nombre de résultats par page dans PubMed

On apprend aussi que le choix du nombre de résultats affichés par page (20 par défaut), migré il y a quelques mois en bas de l’écran, retrouve sa place tout en haut, aux côtés des menus permettant de modifier le format des références et le mode de tri des résultats.

L’utilisateur régulier de PubMed est coutumier de ces menus changements dans l’interface. Le formateur, lui, s’en agace parce qu’il doit refaire les copies d’écran de son support !

Statut des références

Mais l’information la plus importante de cette avant-dernière livraison du NLM Technical Bulletin se trouve à la fin et concerne la mention du statut des références indexées dans PubMed. Pour comprendre la portée de ce changement, un petit rappel s’impose.

Le site Web PubMed est une interface permettant d’interroger gratuitement Medline, une base de données bibliographiques spécialisée dans le domaine de la santé, produite et alimentée par la NLM (National Library of Medicine des États-Unis). D’ailleurs PubMed est l’abréviation de Public Access to Medline et c’est par abus de langage que le nom PubMed sert à désigner la base elle-même.

En réalité, PubMed ne se limite pas à l’interrogation de Medline et donne aussi accès à d’autres références non incluses dans Medline, et dont les principales sont :

  • des références d’articles issus des 5620 revues indexées dans Medline, venant de paraître et directement versées dans PubMed par les éditeurs, à la suite d’un accord entre ceux-ci et la NLM ;
  • des références en cours d’indexation avec les mots-clés MeSH par les bibliothécaires de la NLM ;
  • des références d’articles inclus dans PubMed Central (PMC) mais qui ne sont pas issus des 5620 revues retenues par la NLM pour figurer dans Medline.

Quelle différence y a-t-il entre les références d’articles de Medline et celles listées ci-dessus ? Elle est de taille puisque les premières sont indexées avec des termes MeSH, c’est-à-dire des mots-clés décrivant le contenu de l’article. Ceux-ci sont fort utiles à l’utilisateur pour cibler précisément sa recherche et ne pas crouler sous un nombre de résultats inexploitable, étant donné le nombre de références accessibles via PubMed : 27 millions !

Les autres références ainsi listées ne sont pas indexées avec des mots-clés MeSH :

  • soit elles ont vocation à l’être : c’est le cas des références versées par l’éditeur et en cours d’indexation, mais il existe un délai non négligeable entre la mise en ligne de la référence et l’indexation en MeSH de l’article ;
  • soit elles ne le seront en aucun cas pour ce qui est des références de PMC issues de revues non indexées dans Medline.

Ceci permet d’expliquer, d’une part, la différence entre PubMed et Medline, que l’on a trop souvent tendance à confondre, et d’autre part, la complexité de la recherche dans PubMed, puisqu’une recherche consciencieusement menée à l’aide du thésaurus MeSH ne suffit pas à récupérer l’ensemble des références pertinentes sur un sujet. Ce mode de recherche écarte en effet systématiquement les références non indexées en MeSH alors qu’il s’agit généralement des plus récentes sur le sujet.

En conséquence, une recherche exhaustive dans PubMed ne peut se contenter d’une recherche menée à partir du MeSH Database, fût-elle préparée avec les termes les plus adéquats. Elle doit nécessairement être complétée par une recherche en langage libreà la Google») pour ne pas écarter des résultats récents et pertinents. L’équipe du CISMeF (du CHU de Rouen) a fait en sorte de corriger cette difficulté puisqu’une recherche lancée depuis l’outil terminologique HeTOP ou à partir du Constructeur de Requêtes Bibliographiques Médicales dans PubMed associera au terme MeSH l’ensemble des synonymes de celui-ci.

Mais revenons à l’information délivrée par le NLM Technical Bulletin :

  • Le statut des références évoqué ci-dessus était jusqu’il y a peu indiqué au-dessous de chaque notice. On retrouvait donc les mentions [PubMed – as supplied by publisher], [PubMed-in process] et [PubMed-indexed for Meline] pour désigner respectivement : les références versées par l’éditeur, celles en cours d’indexation et celles indexées avec des mots-clés MeSH (et faisant donc partie de Medline).

publisher700

  • Désormais, seul le statut [indexed for Medline] est mentionné. Les autres statuts ne sont pas indiqués, à moins d’afficher la notice au format MEDLINE afin de visualiser le champ « STAT ».
Lors de l'affichage d'une notice, utiliser le menu déroulant "Format" pour afficher le format MEDLINE
Lors de l’affichage d’une notice, utiliser le menu déroulant « Format » pour afficher le format MEDLINE
Indication du statut Publisher (affichage MEDLINE)
Indication du statut Publisher (affichage MEDLINE)

On peut comprendre le choix de la NLM qui vise à simplifier l’affichage de PubMed et rendre plus simple son utilisation par une nouvelle génération d’usagers habitués aux interfaces Google like. On peut regretter pour des raisons de clarté – et plus encore de pédagogie – que cette information essentielle ne soit plus accessible dès l’affichage public des références.

Mais qui sait, la NLM reviendra peut-être sur ce choix et nous réserve sans doute encore quelques modifications à venir !

Pour aller plus loin

Pour aller plus loin, vous pouvez :

Benjamin Macé

 

 

 

Formations : il reste des places !

720px-US-NLM-PubMed-Logo.svgVous souhaitez vous initier à l’Evidence-Based Medicine (EBM) et maîtriser la base Cochrane, optimiser vos recherches sur PubMed et tout savoir du MeSH ? Bonne nouvelle : quelques places sont encore disponibles pour les prochaines séances de formation de la BIU Santé.

Cochrane_Library_Logo_RGB

La séance consacrée à la Cochrane Library et l’EBM aura lieu mardi 28 février, de 17 à 19h30, celle consacrée à PubMed (niveau 1) le samedi 11 mars, de 14h à 16h30.

Pour s’inscrire gratuitement et consulter le calendrier complet des sessions du 1er semestre 2017, il suffit de suivre les instructions sur le site de la bibliothèque.

Attention, faites vite : le nombre de places est limité !

EBM - Cochrane
Debut: 02/28/2017 05:00 pm
Fin: 02/28/2017
Duree: 2 heures: and 30 minutes
12, rue de l'Ecole de Médecine
Paris
75006
FR
PubMed 1
Debut: 03/11/2017 02:00 pm
Fin: 03/11/2017
Duree: 2 heures: and 30 minutes
12, rue de l'Ecole de Médecine
Paris
75006
FR

 

Calendrier des formations du 1er semestre 2017

Il est déjà temps de s’inscrire aux formations du premier semestre 2017 ! Le calendrier est en ligne sur le site de la BIU Santé.

Vous pouvez le consulter et vous inscrire en cliquant ici.

03012
Savoir chercher un médicament dans PubMed, ça s’apprend !

Au programme au pôle Médecine, de janvier à juillet :

  • Des séances PubMed 1, pour tout savoir sur le MeSH, et PubMed 2, pour aller plus loin et maîtriser la recherche en langage libre.
  • Une session consacrée à Embase, une base de données de référence, complémentaire de PubMed, rarement proposée par les bibliothèques, que vous pouvez interroger à la BIU Santé.
  • Une séance pour se familiariser avec le concept d’Evidence-based Medicine (EBM) et maîtriser la Cochrane Library, la plus populaire des bases EBM.
  • Et toujours des formations à Zotero, le logiciel libre et gratuit qui permet de gérer ses références bibliographiques efficacement et qui deviendra vite indispensable pour la rédaction de vos thèses, mémoires et articles.

Au programme au pôle Pharmacie :

  • Des séances compactes mais complètes dédiées à PubMed pour vous aider à trouver les références dont vous avez besoin pour vos travaux universitaires.
  • Des sessions consacrées à Embase, base de référence spécialisée en pharmacologie et en toxicologie, complémentaire de la base de données PuBMed (3000 revues indexées supplémentaires).
  • Des formations à Zotero pour gérer efficacement vos références bibliographiques : savoir les collecter à partir de différentes sources d’information, créer votre bibliographie, pour votre thèse, un mémoire, un article…

Les formations sont gratuites. Il n’est pas nécessaire d’être inscrit à la bibliothèque pour y participer.

Au pôle Médecine, elles s’adressent à tous les professionnels de santé et étudiants en médecine, odontologie et sciences paramédicales, à partir de la troisième année d’étude.

Au pôle Pharmacie, elles s’adressent aux étudiants et aux enseignants en pharmacie.

L’inscription aux séances se fait directement en ligne pour les lecteurs déjà inscrits à la bibliothèque, et par courriel à l’adresse suivante pour ceux qui ne le sont pas encore.

De nouvelles formations seront annoncées au cours de l’année sur ce blog : restez connectés et suivez-nous sur les réseaux sociaux pour être tenus au courant.

Nous espérons vous retrouver nombreux dans nos formations !

Le service formation de la BIU Santé

Outils de communication scientifique : les résultats pour la France

InnoScholComm logo 550x550En 2015, nous avions relayé l’enquête menée par l’université d’Utrecht concernant les outils pour la communication scientifique utilisés par les chercheurs.

Tous les résultats (anonymisés) sont librement consultables et téléchargeables sur le site de l’étude (vive l’Open Data!). Une interface intuitive permet de manipuler aisément ces données pour des comparaisons immédiates.

Au niveau mondial, cette enquête a rencontré un vif engouement, avec plus de 20.000 participants.

La France est le 5e pays en nombre de réponses (1150 chercheurs).

survey_questions

Une exploitation intéressante de ces chiffres a été mise en avant par l’European Association for Health Information and Libraries : il s’agit d’une extraction des 2.200 réponses émanant de l’Europe pour la discipline Médecine. Les résultats de cette vue particulière sont consultables via cette interface.

Malheureusement, dans cette discipline, la France n’est représentée que par 139 chercheurs (si l’on exclut les bibliothécaires et documentalistes qui pouvaient également répondre à l’enquête).

Ce faible nombre ne permet pas d’extrapoler des statistiques, d’autant que l’échantillon n’est en rien représentatif. Quelques chiffres notables néanmoins, sur ce panel restreint de 139 chercheurs français du secteur médical :

pubmed-4-300Sans surprise PubMed est plébiscité pour la recherche de littérature : 126 personnes déclarent l’utiliser. Viennent ensuite Google Scholar (104), Web of Science (36), Scopus (17), Mendeley (9) et Paperity (8), entre autres. Le même classement se retrouve à peu près au niveau européen.

Une fois les références trouvées, les chercheurs y accèdent majoritairement par leur institution / leur bibliothèque (118), mais aussi via ResearchGate (45), des courriels envoyés aux auteurs (35), la consultation d’articles en Open Access (33), et l’achat direct sur les sites des éditeurs (13). L’Open Access Button, dont nous avons déjà parlé ici, est beaucoup plus utilisé dans les autres pays (3e position).

Les systèmes d’alerte et de recommandations sont relativement peu utilisés : Google Scholar (39), ResearchGate (28), PubMed (21), JournalTOCs (22), Mendeley (6), et les sites des revues elles-mêmes (4).

Pour analyser des données, le bon vieil Excel prévaut (97 répondants), suivi par R (33), SPSS (16), GraphPad ou StatView (14), MATLAB (9). Pas de surprise non plus pour l’écriture, avec Microsoft Word (132) puis notamment Google Drive (39) et LateX (14).

zoteroDu côté des logiciels de bibliographie, Zotero est en tête (63 utilisateurs), talonné par EndNote (53), puis Mendeley (10), Papers (6), ReadCube (3), JabRef (3). La situation est bien différente au niveau européen pour les chercheurs en médecine : Zotero est au 4e rang, derrière EndNote (largement en tête), Mendeley puis RefWorks.

Plusieurs outils sont cités pour l’archivage et le partage de publications : ReserchGate (39), PubMed Central (36), les répertoires institutionnels (25), le partage des notes de travail (22), arXiv (4). Le partage de données est encore balbutiant (8 répondants citent GitHub), idem pour les posters et les présentations (7 utilisateurs de Slideshare).

Le choix de la revue où publier repose encore grandement sur le facteur d’impact du JCR (en tête avec 39 répondants). Idem pour mesurer l’impact après publication : JCR/Facteur d’impact (43), Web of Science (30), Scopus (18), Altmetric (14), PLoS (10).

Pour communiquer en dehors du milieu académique, 25 répondants utilisent Twitter, 23 Wikipédia, 11 WordPress, 8 Facebook, LinkedIn ou bien Google+. Pour les profils de chercheurs, on retrouve la prépondérance de ResearchGate (55), Google Scholar (40), Orcid (23), les pages institutionnelles (20), et Academia (10). Même classement au niveau européen.

BAQuant au développement le plus important dans la communication scientifique au cours des années à venir, de nombreux répondants citent l’Open Access – soutenu par 110 d’entre eux (16 ne savent pas, 5 sont contre).

Tous ces chiffres, à manipuler avec précaution, donnent quand même des pistes sur les outils connus et utilisés, à défaut de pouvoir en tirer des généralités.

Une enquête nationale ciblant ces publics serait sans doute utile, pour mieux cerner les pratiques et les besoins, et y répondre au mieux en bibliothèque.

David Benoist