Calendrier des formations premier semestre 2018

Pour 2018, prenez de bonnes résolutions et suivez les formations (gratuites !) de la BIU Santé. Le calendrier des séances  du premier semestre 2018 est en ligne sur le site la bibliothèque. Il est déjà temps de s’inscrire !

Au programme au pôle Médecine, de janvier à juillet :

  • Des séances PubMed 1 pour bien débuter ses recherches sur Medline, et des séances PubMed 2 pour approfondir et tout savoir (ou presque) sur la base de référence en santé
  • Une formation pour découvrir Embase, une base peu fréquente en bibliothèque mais incontournable, à interroger dans nos salles de lecture
  • Une séance pour faire le point sur la notion d’Evidence-Based Medicine (EBM) et savoir interroger la Cochrane Library
  • Et bien sûr des formations à Zotero, le logiciel qui gère vos références bibliographiques en quelques clics, et facilite la rédaction de vos thèses et mémoires

Au programme au pôle pharmacie :

  • Des séances compactes mais complètes dédiées à PubMed pour vous aider à trouver les références dont vous avez besoin pour vos travaux universitaires
  • Des formations à Zotero pour gérer efficacement vos références bibliographiques : savoir les collecter à partir de différentes sources d’information, créer votre bibliographie, pour votre thèse, un mémoire, un article…

Les formations sont gratuites. Il n’est pas nécessaire d’être inscrit à la bibliothèque pour y participer.

Au pôle Médecine, elles s’adressent à tous les professionnels de santé et étudiants en médecine, odontologie et sciences paramédicales, à partir de la troisième année d’étude.

Au pôle Pharmacie, elles s’adressent aux étudiants et aux enseignants en pharmacie.

L’inscription aux séances se fait directement en ligne pour les lecteurs déjà inscrits à la bibliothèque, et par courriel à l’adresse suivante pour ceux qui ne le sont pas encore.

À bientôt dans nos formations, et joyeuses fêtes à tous !

Le service formation de la BIU Santé

Table ronde sur les besoins documentaires en santé (édition 2016)

En novembre 2016, comme tous les ans, une table ronde a été organisée par la BIU Santé et l’Urfist de Paris sur le thème des besoins documentaires en santé.

Étudiants, enseignants et professionnels de la santé et de la documentation ont été invités à parler de leurs besoins et pratiques documentaires. Vous trouverez ci-dessous le compte rendu de ces échanges (rédigé avec l’aide des intervenants, merci encore à eux pour leur participation).

Étaient présents :

Trois thèmes ont été abordés au cours de cette table ronde :

  1. Quels sont les usages et besoins pour la documentation en santé ?
  2. Quels sont les outils utilisés par les professionnels de santé pour accéder à la documentation, ont-ils reçu une formation spécifique à ces outils ?
  3. Comment accède-t-on aux documents, dans un contexte budgétaire contraint ?

Des besoins variés

Yves Boucher commence par rappeler qu’il existe plusieurs types de besoins. Les enseignants veulent trouver des documents pour leurs recherches et leurs cours. Les étudiants cherchent de quoi les aider à apprendre leurs cours, progresser dans leurs études et, à terme, rendre une thèse. Ceux de 1er et 2e cycle ont besoin de références variées pour assimiler les connaissances de base. Ils utiliseront ensuite la bibliothèque d’une autre manière quand ils passeront leur thèse, puisqu’ils produisent alors eux-mêmes un document. Une fois inscrits en 3e cycle, l’apprentissage devient plus spécifique, nécessitant parfois des articles très pointus. Plus tard, l’obtention éventuelle d’un DU ou d’un master passe par l’apprentissage de questions très précises,  essentiellement dans des livres ou des revues.

Il existe ensuite plusieurs degrés d’urgence. Quand l’enseignant écrit un papier, il a besoin d’articles scientifiques, tout de suite. En ce qui le concerne, Yves Boucher a alors recours au réseau Inserm. Si on ne trouve pas dans ces bases, on se tourne vers les universités, la sienne ou d’autres. Les étudiants ont des besoins moins urgents, qui peuvent attendre quelques jours, quand ils travaillent sur leur thèse.

Michaël Thy précise que les internes en médecine ont peu de temps. Malgré tout, ils doivent parfois réaliser des recherches d’articles sur des thèmes donnés. Son association, l’AJAR, travaille avec la BIU Santé pour proposer à ses membres des formations à la recherche dans PubMed et à la mise en forme de bibliographies avec Zotero. Avec l’Evidence-Based Medicine (EBM) on doit s’appuyer sur des données scientifiques. Cela fait partie de la médecine actuelle, il faut justifier la prise de décision. Quant à la thèse ou aux mémoires, le défi est de produire quelque chose dans un laps de temps limité.

Au début des études de médecine on travaille sur des ouvrages de référence et des sujets à apprendre par cœur. On a alors moins besoin de documents. Ensuite on doit de plus en plus approfondir, ce qui ouvre des perspectives sur la documentation, de plus en plus ciblée.

Dans la plupart des facultés, les étudiants sont désormais sensibilisés à la lecture critique d’article (LCA), c’est la tendance avec l’EBM depuis de nombreuses années. Ils doivent savoir critiquer les articles et éventuellement les utiliser pour leur pratique – car les recommandations se basent elles-mêmes sur des articles. Les pratiques évoluent vite en médecine, il faut se tenir au courant avec la formation continue, qui est indispensable.

Ce besoin de documentation pour prendre la bonne décision est spécifique aux disciplines de santé. Nicole Mesnil confirme qu’apprendre à réaliser une recherche bibliographique est aussi important pour les sages-femmes. Les deux premières années, les étudiants utilisent des ouvrages de base, en obstétrique, pédiatrie, gynécologie… Souvent très chers (50 à 150 euros), la plupart des étudiants ne peuvent se les acheter (ou alors à plusieurs, quand ils s’entendent bien !). En plus, ces ouvrages doivent être renouvelés régulièrement.

Pour les sages-femmes, on constate une «montée en puissance» jusqu’à la production du mémoire, avec une préparation en méthodologie de recherche. Les étudiants sont soutenus par les enseignants, à l’aide d’entretiens, de grilles de notation. Des exposés doivent être réalisés à partir d’articles ou de résumés de textes. En 3e année, il y a le projet d’éducation à la santé, qui prend beaucoup de temps. Une des spécificités des sages-femmes, c’est qu’il y a toujours deux sujets, la femme et le nouveau-né. Il y a donc le développement du fœtus et la grossesse, la naissance (avec la néonatologie et la pédiatrie), et le côté environnement de la femme (par exemple, la précarité des femmes, fréquente dans les maternités parisiennes). C’est une littérature qui concerne à la fois la médecine et les sciences humaines, la santé publique, les recommandations, le parcours de soins… Les étudiants doivent aussi constituer des portfolios, avec une méthodologie de recherche, une analyse des pratiques, de manière individuelle ou en groupe (3e et 4e année). Les retours de stage sont aussi exploités, on leur donne à cette occasion des sources bibliographiques. C’est un aspect de formation continue, on part de la clinique et on réfléchit à ce qui s’est passé. Sur les questions de précarité, on trouve aussi beaucoup de choses bien faites sur le site du ministère, des enquêtes nationales, beaucoup plus que par le passé.

Continuer la lecture de « Table ronde sur les besoins documentaires en santé (édition 2016) »

Calendrier des formations du second semestre 2017

Il est déjà temps de se former à la version 5 de Zotero

Il est déjà temps de préparer la rentrée et de s’inscrire aux formations du second semestre. Le calendrier est d’ailleurs en ligne sur le site de la BIU Santé.

Au programme au pôle Médecine, de septembre à janvier :

  • Des séances PubMed 1, pour tout savoir sur le MeSH, et PubMed 2, pour aller plus loin et maîtriser la recherche en langage libre.
  • Une session consacrée à Embase, une base de données de référence, complémentaire de PubMed, rarement proposée par les bibliothèques, que vous pouvez interroger à la BIU Santé.
  • Une séance pour se familiariser avec le concept d’Evidence-Based Medicine (EBM) et maîtriser la Cochrane Library, la plus populaire des bases EBM.
  • Et toujours des formations à Zotero, le logiciel libre et gratuit qui permet de gérer ses références bibliographiques efficacement et qui deviendra vite indispensable pour la rédaction de vos thèses, mémoires et articles. La version 5 vient de sortir, c’est le moment de le (re)découvrir !

Au programme au pôle Pharmacie :

  • Des séances compactes mais complètes dédiées à PubMed pour vous aider à trouver les références dont vous avez besoin pour vos travaux universitaires.
  • Des formations à Zotero pour gérer efficacement vos références bibliographiques : savoir les collecter à partir de différentes sources d’information, créer votre bibliographie, pour votre thèse, un mémoire, un article…

Les formations sont gratuites. Il n’est pas nécessaire d’être inscrit à la bibliothèque pour y participer.

Au pôle Médecine, elles s’adressent à tous les professionnels de santé et étudiants en médecine, odontologie et sciences paramédicales, à partir de la troisième année d’étude.

Au pôle Pharmacie, elles s’adressent aux étudiants et aux enseignants en pharmacie.

L’inscription aux séances se fait directement en ligne pour les lecteurs déjà inscrits à la bibliothèque, et par courriel à l’adresse suivante pour ceux qui ne le sont pas encore.

À bientôt dans nos formations, et bonnes vacances à tous !

Le service formation de la BIU Santé

Outils de communication scientifique : les résultats pour la France

InnoScholComm logo 550x550En 2015, nous avions relayé l’enquête menée par l’université d’Utrecht concernant les outils pour la communication scientifique utilisés par les chercheurs.

Tous les résultats (anonymisés) sont librement consultables et téléchargeables sur le site de l’étude (vive l’Open Data!). Une interface intuitive permet de manipuler aisément ces données pour des comparaisons immédiates.

Au niveau mondial, cette enquête a rencontré un vif engouement, avec plus de 20.000 participants.

La France est le 5e pays en nombre de réponses (1150 chercheurs).

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Une exploitation intéressante de ces chiffres a été mise en avant par l’European Association for Health Information and Libraries : il s’agit d’une extraction des 2.200 réponses émanant de l’Europe pour la discipline Médecine. Les résultats de cette vue particulière sont consultables via cette interface.

Malheureusement, dans cette discipline, la France n’est représentée que par 139 chercheurs (si l’on exclut les bibliothécaires et documentalistes qui pouvaient également répondre à l’enquête).

Ce faible nombre ne permet pas d’extrapoler des statistiques, d’autant que l’échantillon n’est en rien représentatif. Quelques chiffres notables néanmoins, sur ce panel restreint de 139 chercheurs français du secteur médical :

pubmed-4-300Sans surprise PubMed est plébiscité pour la recherche de littérature : 126 personnes déclarent l’utiliser. Viennent ensuite Google Scholar (104), Web of Science (36), Scopus (17), Mendeley (9) et Paperity (8), entre autres. Le même classement se retrouve à peu près au niveau européen.

Une fois les références trouvées, les chercheurs y accèdent majoritairement par leur institution / leur bibliothèque (118), mais aussi via ResearchGate (45), des courriels envoyés aux auteurs (35), la consultation d’articles en Open Access (33), et l’achat direct sur les sites des éditeurs (13). L’Open Access Button, dont nous avons déjà parlé ici, est beaucoup plus utilisé dans les autres pays (3e position).

Les systèmes d’alerte et de recommandations sont relativement peu utilisés : Google Scholar (39), ResearchGate (28), PubMed (21), JournalTOCs (22), Mendeley (6), et les sites des revues elles-mêmes (4).

Pour analyser des données, le bon vieil Excel prévaut (97 répondants), suivi par R (33), SPSS (16), GraphPad ou StatView (14), MATLAB (9). Pas de surprise non plus pour l’écriture, avec Microsoft Word (132) puis notamment Google Drive (39) et LateX (14).

zoteroDu côté des logiciels de bibliographie, Zotero est en tête (63 utilisateurs), talonné par EndNote (53), puis Mendeley (10), Papers (6), ReadCube (3), JabRef (3). La situation est bien différente au niveau européen pour les chercheurs en médecine : Zotero est au 4e rang, derrière EndNote (largement en tête), Mendeley puis RefWorks.

Plusieurs outils sont cités pour l’archivage et le partage de publications : ReserchGate (39), PubMed Central (36), les répertoires institutionnels (25), le partage des notes de travail (22), arXiv (4). Le partage de données est encore balbutiant (8 répondants citent GitHub), idem pour les posters et les présentations (7 utilisateurs de Slideshare).

Le choix de la revue où publier repose encore grandement sur le facteur d’impact du JCR (en tête avec 39 répondants). Idem pour mesurer l’impact après publication : JCR/Facteur d’impact (43), Web of Science (30), Scopus (18), Altmetric (14), PLoS (10).

Pour communiquer en dehors du milieu académique, 25 répondants utilisent Twitter, 23 Wikipédia, 11 WordPress, 8 Facebook, LinkedIn ou bien Google+. Pour les profils de chercheurs, on retrouve la prépondérance de ResearchGate (55), Google Scholar (40), Orcid (23), les pages institutionnelles (20), et Academia (10). Même classement au niveau européen.

BAQuant au développement le plus important dans la communication scientifique au cours des années à venir, de nombreux répondants citent l’Open Access – soutenu par 110 d’entre eux (16 ne savent pas, 5 sont contre).

Tous ces chiffres, à manipuler avec précaution, donnent quand même des pistes sur les outils connus et utilisés, à défaut de pouvoir en tirer des généralités.

Une enquête nationale ciblant ces publics serait sans doute utile, pour mieux cerner les pratiques et les besoins, et y répondre au mieux en bibliothèque.

David Benoist

Trouver des essais cliniques dans PubMed… et ailleurs

Récemment mis en lumière par une actualité tragique, les essais cliniques sont pourtant essentiels à la mise au point de nouveaux médicaments. Une recherche bibliographique portant sur une maladie ou un traitement peut nécessiter de cibler précisément ce type d’étude. Voici donc un petit tour d’horizon – non exhaustif – de ressources permettant de trouver des références d’essais cliniques, menés en France et dans le monde.

PubMed

La base de données Medline, produite par la NLM (National Library of Medicine, aux Etats-Unis) et accessible via l’interface PubMed, recense environ 26 millions de références d’articles, issus de plus de 5 600 revues médicales.

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Lors de l’affichage des résultats, il est possible d’utiliser dans la colonne de gauche le filtre Article Types pour limiter la recherche aux essais cliniques : pour cela, il suffit de cocher Clinical Trial.

En cliquant sur Customize sous la liste proposée par défaut, on accède à la liste complète des types d’articles référencés dans PubMed : cela permet de sélectionner les essais cliniques de phase I, phase II, phase III, etc.

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Attention, l’utilisation de PubMed est complexe et nécessite de maîtriser un langage contrôlé, le MeSH, dont l’utilisation est indispensable pour obtenir une liste de résultats courte et pertinente. Pour en savoir plus, vous pouvez assister à une formation gratuite à la BIU Santé, consulter notre tutoriel en ligne ou regarder les vidéos tutorielles DocToBib.

ClinicalTrials.gov

La base ClinicalTrials, produite par la NLM (comme PubMed), est accessible via la page d’accueil de PubMed ou directement à l’adresse https://clinicaltrials.gov/.

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Cette base donne accès à plus de 200 000 essais cliniques du monde entier. Son intérêt est qu’elle recense des essais annoncés ou en cours, donc pas encore publiés dans des revues scientifiques et non encore indexés dans PubMed. Dans la liste des résultats, la colonne Status permet de distinguer les différentes étapes de l’essai : terminé (avec résultats disponibles), terminé (résultats en cours de traitement), en cours, non débuté (en attente d’inclusion), etc.

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Un tri géographique des résultats est possible, via l’onglet On Map :

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Il permet notamment d’isoler les essais cliniques menés en France (pour cela, cliquer sur l’Europe sur la carte du monde puis sur la France elle-même).

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Pour mieux connaître le fonctionnement de ClinicalTrials, vous pouvez :

Répertoires français

En France, c’est l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) qui autorise les essais cliniques et propose sur son site la consultation du Répertoire public des essais cliniques de médicaments menés en France (y compris les essais cliniques de thérapie cellulaire ou génique).

Le répertoire comprend les principales informations concernant l’essai : titre et numéro d’enregistrement européen, identité et coordonnées du promoteur, autres pays concernés (le cas échéant), brève description, objectifs et méthodologie de la recherche, ainsi que son état d’avancement.

Outre ce répertoire, il existe pour certaines pathologies des registres spécialisés, produits par d’autres institutions, en coordination avec l’ANSM :

Pour en savoir plus, consultez les pages dédiées aux essais cliniques sur le site de l’ANSM.

Répertoire européen

Le registre des essais cliniques de l’Agence européenne du médicament (EU clinical trials register) recense les essais cliniques menés dans l’Union européenne.

Mis en œuvre en 2004 conformément à la directive 2001/20/CE relative à l’application de bonnes pratiques dans la conduite d’essais cliniques de médicaments à usage humain, il est alimenté par les organismes responsables en matière d’essais cliniques des pays de l’Union.

il recense près de 28 000 essais cliniques, ainsi qu’environ 18 000 essais cliniques en pédiatrie.

Répertoire mondial

Un nouveau portail, OpenTrials, apparu en 2015, se donne pour objectif de recenser les essais cliniques du monde entier.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire cet article (en anglais) paru dans BioMedCentral.

Benjamin Macé

PubMed : le MeSH et les concepts supplémentaires

Au moment de parcourir le MeSH Database, en préalable à l’interrogation de la base PubMed, il arrive que l’on rencontre un type de descripteur dont on ne comprend pas toujours le sens, voire l’utilité : ce sont les Supplementary concepts. Que sont donc ces «concepts supplémentaires» et à quoi peuvent-ils servir pour interroger PubMed ?

Quelques rappels sur le MeSH

Pour commencer, rappelons que le MeSH (Medical Subject Headings) est un vocabulaire contrôlé (ou thésaurus), c’est-à-dire une liste de mots-clés normalisés et hiérarchisés, utilisé pour décrire le contenu des articles référencés dans PubMed.

Le MeSH comprend (en 2016) environ 27.000 termes, répartis en 16 arborescences et couvrant l’ensemble du savoir biomédical. Concrètement, lors de la parution du numéro d’une revue indexée dans PubMed, les bibliothécaires de la NLM (la National Library of Medicine, aux États-Unis), aidés par des médecins spécialistes du domaine, attribuent à chaque référence une dizaine de mots-clés pour décrire le contenu de l’article. Ces mêmes mots-clés, employés par l’utilisateur de PubMed, permettent de cibler les documents correspondant à un sujet de recherche.

mesh Continuer la lecture de « PubMed : le MeSH et les concepts supplémentaires »

Raison, sentiments et binge drinking : le MeSH 2016

Comme chaque année, la NLM (National Library of Medicine) a mis à jour le MeSH (Medical Subject Headings), la liste de mots-clés qui permet d’interroger la base PubMed de façon fine et pertinente.

Le MeSH, kézako ?

Le MeSH est ce qu’on appelle un vocabulaire contrôlé (ou thésaurus), c’est-à-dire une liste de mots-clés normalisés et hiérarchisés, utilisés pour décrire le contenu des documents, dans notre cas les articles référencés dans PubMed.

Le MeSH comprend environ 27 000 termes qui couvrent l’ensemble du savoir biomédical. Concrètement, lors de la parution du numéro d’une revue indexée dans PubMed, les bibliothécaires de la NLM, aidés par des médecins spécialistes du domaine, attribuent à chaque référence une dizaine de mots-clés pour décrire le contenu de l’article. Ces mêmes mots-clés, employés par l’utilisateur de PubMed, permettent de cibler les documents correspondant à un sujet de recherche.

L’emploi du MeSH est donc indispensable pour ne pas crouler sous le nombre de références et obtenir une liste de résultats pertinente et exploitable dans PubMed.

Un langage évolutif

Le savoir médical évolue et l’on ne s’étonnera pas que la NLM, afin de prendre en compte les nouvelles découvertes (nouveau virus, par exemple) ou les nouvelles techniques, se charge de mettre à jour le thésaurus chaque année. Ainsi les descripteurs Acquired Immunodeficiency Syndrome (le sida) et Severe acute respiratory syndrome (le SRAS) ont été ajoutés à la liste respectivement en 1983 et 2003. La cigarette électronique (Electronic Cigarettes) a, elle, fait son apparition l’an dernier, preuve de l’augmentation significative de la production d’articles médicaux sur le sujet.

Les nouveautés 2016

Parmi les nouveautés 2016, on trouve bien sûr de nombreux termes médicaux comme Human Embryonic Stem Cells (cellules souches de l’embryon humain) ou encore… Emtricitabine, Tenofovir Disoproxil Fumarate Drug Combination (par exemple) !

Binge Drinking : un fléau pas si nouveau ?
Binge Drinking : un fléau pas si nouveau ?

Mais on note aussi que le MeSH est en phase avec l’actualité et les évolutions de la société avec des descripteurs relatifs au végétalisme (Vegans et Diet, Vegan), au binge drinking (Alcohol Drinking in College et Underage Drinking), aux questions de genre (Gender Dysphoria) – en relation avec la parution récente du DSM-5 -, aux migrants (Undocumented Immigrants) et aux données personnelles (Personnally Identifiable Information). Le smartphone se voit aussi consacré par le thésaurus, même si, comme dans le cas de la cigarette électronique, c’est l’augmentation du nombre d’articles scientifiques sur le sujet qui explique ce couronnement.

Les bibliothèques et la documentation ne sont pas oubliées, avec l’apparition d’un mot-clé Open Access Publishing (publication en open access), un des enjeux majeurs de la publication scientifique aujourd’hui, mais aussi l’ajout de la notion de bibliothèques spécialisées (Libraries, Special).

De manière plus anecdotique, l’huile d’olive (Olive Oil) fait son entrée dans le thesaurus (avant son inscription au patrimoine immatériel de l’UNESCO ?) ainsi que raison (Self Control) et sentiments (Optimism, Pessimism). Le MeSH peut être aussi fleur bleu (Romanticism), métaphysique (Origin of life) et fraye même avec le paranormal (Spirit Possesssion) !

Précisons que les traductions françaises proposées ici ne sont qu’indicatives. En France, c’est l’Inserm qui, à la suite d’une convention avec la NLM, a la responsabilité de la traduction française du MeSH et en propose la consultation sur son site. L’équipe du CISMeF du CHU de Rouen propose également un outil terminologique (HeTOP), qui permet, à partir d’un terme français, de trouver le descripteur MeSH correspondant, en français et en anglais.

Apprendre à utiliser le MeSH

Si vous souhaitez vous familiariser avec le MeSH, la BIU Santé organise régulièrement des formations à PubMed (environ une par mois) consacrées à la maîtrise du MeSH et à son utilisation dans PubMed. Vous pouvez aussi consulter notre tutoriel disponible en ligne sur le site de la BIU Santé.

Et n’oubliez pas les vidéos tutorielles sur la chaîne DocToBib.

Benjamin Macé

Prenez RDV avec un(e) bibliothécaire

Vous préparez une thèse ou un mémoire, et vous avez du mal à commencer vos recherches ? Trop (ou pas assez !) de résultats dans PubMed ? Votre bibliographie vous pose des soucis ? Questions techniques pour utiliser Zotero ou une base de données particulière ?

RDV avec un bibliothécaireLa BIU Santé vous propose un nouveau service pour vous aider dans vos recherches bibliographiques.

En cliquant sur ce lien (ou depuis nos pages d’accueil, voir ci-contre), il est désormais possible de prendre rendez-vous avec un(e) bibliothécaire, qui pourra vous conseiller et vous guider dans votre recherche de documentation.

Ces rendez-vous n’ont pas pour objet d’assurer une formation individuelle à l’usage d’un logiciel ou d’une banque de données pour lesquelles des formations collectives sont proposées à la BIU Santé. Voyez pour cela la rubrique « s’inscrire à une formation » qui vous permet de consulter la liste des ressources concernées, les contenus des cours, le calendrier et de vous inscrire en ligne aux formations.

Et si vous n’êtes pas en mesure de vous déplacer, n’hésitez pas à faire appel à BIUM Info, notre service de questions-réponses en ligne.