005. AKONITON |
Les Grecs en distinguaient plusieurs espèces dont l'identification précise est impossible, faute de descriptions détaillées. Dioscoride (M M IV, 77) en cite trois, Mattioli en dénombre une quinzaine. Certaines sont des doronics, caractérisées par leur grosse racine, en particulier la doronic tue-panthère (Doronicum pardalianches L.) ("Acon pard de Diosc.", "Acon pard de Pline", "Acon pard de Théoph", "Acon pard petit", "Acon pard faux"), d'autres correspondent à différentes espèces d'aconit ("Aconit II", "Aconit III", "Aconit IIII", "Aconit V", "Aconit VI", "Aconit VII", "Aconit VIII", "Aconit IX", "Napellus"). Il note avec justesse qu'on s'est trompé en identifiant l'une d'entre elles à l'Herba Paris, la parisette (Paris quadrifolia L.) dont il donne un dessin ("Herbe Paris"). L'akoniton était considéré comme un poison mortel, que les Anciens employaient d'ailleurs pour tuer les bêtes venimeuses, comme les scorpions, ou dangereuses, comme les panthères, les sangliers et les loups. Mattioli fait longuement état de ses propres expérimentations sur des condamnés à mort pour vérifier la toxicité de l'aconit napelle. Dioscoride recommande toutefois d'utiliser l'akoniton pour soigner les ophtalmies douloureuses. |