080. MURTOS ou MURSINÊ

Matthioli
p. 153
Meurte rom.
Matthioli
p. 153
Meurte taren.
Matthioli
p. 154
Meurte estran.
   

   

   

Dioscoride (M.M. I, 112) distingue trois espèces de myrte, un blanc, un noir et un myrte des montagnes. Les dessins de Matthioli qui accompagnent la notice de Dioscoride représentent différentes espèces de myrte: le myrte commun ("Meurte rom" (Myrtus communis L.), le myrte de Tarente ("Meurte taren") qui est une sous espèce du myrte commun (Myrtus communis subsp. tarentina (L) Arcangeli)] et un myrte "qui pousse à l'étranger" ("Meurte estran"), difficile à identifier, dont le feuillage apparaît plus dense que celui du myrte commun.

Dioscoride note que le myrte est astringent et il lui prête de très nombreuses propriétés : il est bon pour soigner les crachements de sang, les irritations de la vessie, les affections de l'estomac, les piqûres des araignées phalanges et des scorpions, les plaies ulcérées aux pieds et aux mains (akrôterion helkos), les inflammations oculaires et les fistules lacrymales (aigilôps), le prolapsus de la matrice et celui du rectum, les écoulements, les éruptions cutanées qui font penser au son (pituron), les taches sur la peau (achôr), les éruptions cutanées (exanthêma), arrêter la chute des cheveux, traiter les luxations (arthron) et les fractures (asumpôrôton), les dartres blanches (alphos), les suppurations des oreilles, teindre les cheveux en noir, traiter les plaies qui suintent, les flux de ventre et les écoulements qui se manifestent sur les différentes parties du corps, les ulcères serpentins (herpes), l'érysipèle, les inflammations des testicules, les pustules douloureuses la nuit (epinuktis), les kondulôma (grosseurs calleuses ou abcès gonflés et durs ?), les panaris (parônuchia), les excroissances charnues (pterugion) sur les ongles, arrêter l'excès de transpiration aux aisselles et aux cuisses et chez ceux qui souffrent du cœur.