086. PANAKES

Les Anciens distinguaient plusieurs espèces de panakes parmi lesquelles le panakes d'Héraclès, celui d'Asklépios et celui de Chiron étaient les plus renommés pour les nombreuses propriétés qui leur étaient prêtées, sans être pour autant des panacées, en dépit du nom qui leur avait été attribué. C'est surtout au premier que Dioscoride (M.M. III, 48, 49, 50) consacre la plus importante notice. Selon lui, il est efficace pour soigner les frissons de fièvres et les fièvres périodiques, les fractures, les spasmes, les douleurs de côté, la toux, les tranchées (strophos), la strangurie, les ulcérations de la vessie, faire venir les menstrues et l'embryon, traiter les dilatations et les indurations de la matrice, la sciatique, les maux de tête, les ulcères charbonneux (anthrax), la goutte, les maux de dents, les abcès aux yeux (brôma) et rendre la vue perçante; il convient encore pour soigner les morsures d'animaux enragés, les vieilles plaies ulcérées (helkos), les suffocations de l'utérus et pour faire repousser la chair sur les os mis à nu. Le panakes d'Asklépios est bon pour traiter les plaies ulcérées, les tumeurs (phuma), les ulcères cancéreux (phagedaina) et les morsures de serpents. Quant au panakes de Chiron, Dioscoride se borne à indiquer qu'il est bon contre les venins des serpents.