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Né en Décembre 1812 à Pest, il y fréquenta d'abord l'école normale principale israélite et ensuite le gymnase des Pères Piaristes. Puis il étudia à Vienne jusqu'en 1835 la philosophie, les mathématiques avec Ettingshausen, l'astronomie au contact de Littrow et la médecine. Il retourna à Pest, où il fut reçu Docteur en Mars 1836, traitant d'une Dissertatio inauguralis : sanguis respectu physiologico. Cette brochure de 25 pages est divisée en deux parties : 1- De sanguine perfecto, fibrina, serum sanguinis, globuli… 2- De sanguine imperfecto, Chylus, Lympha, pratiquant donc l'observation microscopique, qu'il continua à Paris, où il s'établit à l'automne 1836. Il réalisa alors des travaux, qui attirèrent l'attention du monde scientifique parisien. En 1837, devant l'Académie des Sciences, il rendit compte de son étude "Sur les moyens de découvrir le pus dans le sang". Il fut certes précédé par Vincent Raspail (1794-1870) et François Xavier Bichat (1771-1802). Mais il commença à publier son ouvrage principal "Anatomie Microscopique" en 1838 (2 volumes et 92 planches). Il l'acheva vingt ans plus tard. Le 22 Août 1842, il présenta et soutint sa thèse de doctorat en médecine à la Faculté de Paris, traitant des "Recherches médico- légales sur le sang" (BIU Santé Médecine 90973, Année 1842, thèse n° 207). Il y est indiqué qu'il était né en Hongrie et qu'il fut docteur et membre de la faculté de médecine de Pest. Le chapitre premier porte sur "l'emploi du microscope dans les recherches médico-légales". Chargé d'Enseignement, à titre étranger, à la Faculté de médecine de Paris à partir de 1846, il fit des cours sur l'anatomie micro et histopathologique, publiant dans les Archives d'anatomie générale et de physiologie, revue périodique qu'il créa la même année, ainsi que dans les Annales d'hygiène public dés 1850. Puis il s'adonna à la pathologie interne, en particulier les maladies respiratoires et celles du larynx (Kehlkopf). Il publia les résultats de ses travaux à partir de 1862. Il soigna avec succès Andrée Favel, artiste lyrique célèbre de l'Opéra Comique, qui, devenue aphone, retrouva sa voix grâce à son traitement. En 1846, il reçut la croix de chevalier de la Légion d'Honneur. En 1860, il se décida à visiter sa ville natale Budapest, où il fut reçu avec tous les honneurs par ses compatriotes. De retour à Paris, il reprit son exercice médical. Le 31 Août 1864, Maurice Krishaber, hongrois, soutint sa thèse de doctorat à la faculté de Médecine de Paris ("Considérations sur l'historique et le développement de l'encéphale") qu'il dédia à un de ses professeurs particuliers le Dr Mandl. Il mourut à Paris le 05 Juillet 1881. Il se fit donc reconnaître pour sa compétence dans la recherche microscopique, touchant à l’anatomie normale et pathologique en France. Il faut rappeler ses publications principales :
Il fit aussi plusieurs communications sur le cancer, notamment une lettre sur les tumeurs cancéreuses, adressée au Dr. Forget, datée du 10 Février 1853, rapportée par l'Union Médicale du 15 Février 1853, VII, 19, 73-74. Le 14 Novembre 1854, lecture fut faite à l’Académie de Médecine d'une autre lettre, comportant des remarques dans ce domaine et citant aussi Sichel, qui avait extirpé des cancers de la rétine (l'Abeille Médicale, année 1854 p. 323, BIU Santé Médecine). Il ajoutait que le cancer pouvait attaquer les cellules, qui alors se multipliaient : un compte-rendu parut aussi dans la Revue Médico-Chirurgicale de Paris de Décembre 1854. Le 12 Mars 1855, il fit une communication à l'Académie des Sciences sur "la fatigue de la voix dans ses rapports avec le mode de respiration", démontrant par ses travaux, que la respiration claviculaire est mauvaise pour le chanteur (l'Union Médicale du Samedi 24 Mars 1855, IX, 35, 144). Membre de la Société médicale allemande de Paris dès 1844. Le 07 Janvier 1865, il prit place au fauteuil de la présidence de la Société Médicale d’Emulation de Paris, précisant dans son discours inaugural que cette Société "a pour but l’instruction mutuelle de ses membres, la propagation des vérités qui composent le domaine des sciences médicales et la recherche de celles qui se sont dérobées jusqu'ici à l’observation" (Acad. de Méd. 92380). Sources consultées : BLHA, BIU Santé Médecine, Acad. de Méd., et Ghinopoulo Sophocle, Bulletin de la Société Française d'Histoire de la Médecine, Année 1929, les représentants de l'Ecole de Médecine de Vienne émigrés en France au XIXe siècle, 237- 260. |
Cursus scolaire Cette fiche est extraite du corpus des étudiants étrangers. |
Docteur et membre de la Faculté de médecine de Pest (Hongrie). Correspondant de l'Académie royale des sciences de Naples, de la Société royale impériale de médecine de Vienne, des Sociétés philomatique, anatomique de Paris |