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Né rue du Bac le 05 avril 1798, fils d’un papetier, il fut élève au lycée Impérial (Louis le Grand), condisciple d’Eugène Delacroix. Une fois bachelier, il s’inscrivit à la faculté de médecine, y fut assidu et travailleur. Reçu successivement aux concours de l’Externat, puis de l’Internat (élève interne de 1e classe), où il fut major en décembre 1820, Louis Véron resta longtemps dans le service du Dr Baron à l’hospice des Enfants Trouvés, rue d’Enfer. Il put ainsi publier chez Baillière en 1825 des « Observations sur les maladies des enfants ». Il soutint sa thèse le 23 août 1823 à propos de « Considérations générales sur les sensations, suivies de quelques propositions médicales ». Sa soutenance eut lieu le même jour que celle de J. Bouillaud et P N Gerdy, deux jours avant celle de M. Dubois, tous futurs professeurs à la faculté. Le Dr Véron enseigna la physiologie pendant deux ans à la Société des Bonnes Lettres, présidée par Fontanes, comptant Châteaubriand parmi ses membres. N’ayant pas obtenu un prix qu’il espérait après une leçon de chimie et physique sur l’électricité, il s’installa 30 rue Caumartin, mais n’y fit pas recette. Grâce à son temps disponible, le jeune praticien fit la connaissance du pharmacien Regnauld, fabricant de la pâte du même nom, très demandée par la clientèle enrhumée et atteinte de maux de gorge. Mort subitement en 1826, sa veuve céda devant notaire la recette et l’exploitation à son ancien élève, Louis René Frère. Une société de commerce fut créée aussitôt avec le Dr Véron. Le contrat a prévu un partage des bénéfices : le médecin en assura les succès grâce à la publicité qu’il fit dans la presse, notamment le Constitutionnel. La fortune lui fut ainsi assurée. Devenu journaliste en collaborant à la Quotidienne et au Messager des Chambres, il fonda la Revue de Paris, alliant politique et littérature en pleine période romantique. Surtout Véron prit la direction de l’Opéra, rue Le Pelletier, le 28 février 1831, jusqu’en 1835. Grâce à ses ressources financières, que lui assurait la Pâte Regnauld, il ressuscita le théâtre lyrique. Malgré un physique peu attirant, sauf pour les caricaturistes les plus célèbres, Daumier et Cham, le médecin fit ses preuves de gestionnaire pour la salle, le choix des actrices, telle Rachel, les locations de places, privilégiant la clientèle bourgeoise. Il choisit des œuvres qui eurent un immense succès : Robert le Diable, Ali Baba, ou encore la Juive d’Halévy, ne négligeant aucune répétition. Il créa les médecins de théâtre, pour vérifier l’authenticité des maladies touchant le personnel. Propriétaire du Constitutionnel pendant vingt ans, il accueillit à sa table bien des artistes, des écrivains et des politiques, grâce à sa fidèle gouvernante et cuisinière Sophie. Soutien à Napoléon III, qui lui remit la Légion d’Honneur, il fut élu à deux reprises député de la Seine dans la circonscription de Sceaux (1852 et 1857). Il mourut à son domicile le 27 septembre 1867. Amédée Latour dans l’Union Médicale souligna sa bienfaisance et sa générosité. Sources : - BIU Santé et Académie de Médecine - Véron L., Mémoires d’un bourgeois de Paris, Paris, librairie nouvelle, 1856 Notice fournie par Jean-Marie Mouthon, 2017. |
Binet (M. E.)- Un médecin pas ordinaire, le Docteur Véron.- Paris : Albin Michel, 1945.- 324 p., ill., portr. (Cote Médecine : 86742)
Revue internationale des alcaloïdes. n° 7. 1930 (Cote Médecine : 130162)
Vallery-Radot (P.)- Un médecin directeur de l'Opéra, le Dr. Veron.- Ciba Symposium. 1965. vol. 13. pp. 74-78 (Cote Médecine : 95230)
Revue internationale des alcaloïdes. 1931. n° 98-99. M. Benassis (Cote Médecine : 130162)
Progrès médical. 1937. suppl. ill. pp. 41-6 (Cote Médecine : 90170)
Progrès médical. 1945. n° 20. p. 349 (Cote Médecine : 90170)