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Gesner, (ou Gessner), Conrad
(Zurich, 15 mars 1516 - Zurich, 13 décembre 1564)

Né dans une famille pauvre comptant de nombreux enfants, le jeune Conrad est confié à son oncle maternel, chapelain à Zurich, qui l’initie aux plantes et l’inscrit à l’école latine de la cathédrale, où enseigne notamment l’humaniste et théologien réformé O. Myconius, où la Bible est étudiée en latin, grec et hébreu, et où un enseignement de physique (sur la nature) vient d’être mis en place. Un autre père nourricier, l’enseignant en latin J.-J. Ammann, permet à Gesner de poursuivre ses études au Carolinum. Il y développe une passion pour les langues anciennes. Au moment où Zwingli met en place des bourses d’étude à Zurich, Gesner en obtient une et va étudier à Strasbourg. Une nouvelle bourse, accordée par Bullinger, le successeur de Zwingli, permet à Gesner de poursuivre quelque temps sa formation en lettres anciennes et en théologie à Bourges et à Paris. Les persécutions contre les protestants commençant en France, Gesner obtient une nouvelle bourse pour aller étudier la médecine à Bâle.

Gesner
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Il y rencontre l’éditeur H. Petri qui lui demande de publier un dictionnaire grec-latin. Grâce à cette publication, il est nommé, à vingt et un ans, professeur de grec à Lausanne. En 1540, il rédige un manuel d’histoire naturelle, qui sera publié en 1541. Lors de son retour à Zurich, pendant l’été 1540, on le convainc de poursuivre ses études de médecine. Après avoir démissionné de son poste à Lausanne, il se rend à Montpellier pour étudier la médecine et fait la connaissance du professeur d’anatomie Guillaume Rondelet, de dix ans son aîné. En 1541, il revient à Bâle, où il obtient son doctorat en médecine, puis retourne dans sa ville natale pour exercer la médecine et enseigner. Tous les emplois de professeurs étant occupés, il obtient un poste de lecteur au Carolinum avant de devenir, en 1546, professeur de philosophie naturelle et de philosophie morale. Entre-temps, il a achevé de corriger et d’augmenter l’édition du dictionnaire latin d’Ambrosius Calepinus et a conçu le projet d’une Bibliothèque universelle (1545). Travailleur infatigable, esprit curieux et méthodique, Gesner travaille jour et nuit. De 1551 à 1558, il se consacre à la rédaction et à l’édition des épais volumes de sa vaste étude sur l’Histoire des animaux. Il prépare ensuite une Histoire des plantes qui sera publiée après sa mort. En 1564, une épidémie de peste bubonique se répand à Zurich. Le 9 décembre, Gesner ressent les premiers symptômes de la maladie et comprend que sa mort est proche. Il continue à travailler, rédige son testament et meurt le 13 décembre dans son cabinet de travail.