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Portraits et légendes

Les portraits du chirurgien du roi

À partir de 1561, Ambroise Paré insère son portrait dans les diverses éditions de ses traités et de ses Œuvres collectives. Contrairement à Vésale, qui, en 1543, dans le De humani corporis fabrica s’était fait représenter debout, tenant l’avant-bras d’un écorché, Paré choisit d’apparaître sans aucun des attributs de sa fonction. Si la main du portrait de 1575 peut évoquer la chirurgie, elle disparaît en 1582 : reste la posture d’un auteur dont le vêtement, pourpoint et collerette, marque la réussite sociale.

André Vésale (1543)

[André Vésale, De humani corporis fabrica libri septem, Bâle, Johan Oporinus, 1543. BIUM 302]

André Vésale (1543)

Ambroise Paré (1582)

[Ambroise Paré, Le discours de la mumie, de la licorne, des venins, et de la peste, paru chez Gabriel Buon en 1582, f. õiiiv°. BIUM 6290]

Ambroise Paré (1582)

Paré à 45 ans

 
[f. 1v°. BIUM 82949]
Le premier portrait d’Ambroise Paré dans La methode curative des playes et fractures de la teste, sortie des presses de Jehan Le Royer, le 28 février 1561, et dédiée à Monsieur Chapelain, premier médecin ordinaire du roi.

Autour du portrait, gravé sur bois, se lit la devise "Labor improbus omnia vincit" (un labeur acharné vient à bout de tout), empruntée à Virgile.

Le portrait a été attribué à Jean Cousin et la gravure à Jehan Le Royer, graveur et imprimeur du roi depuis 1560.

Le même portrait, mais gravé sur cuivre (signé L.R.), figure dans l’Anatomie universelle, qui paraît chez Jehan Le Royer, le 15 avril 1561.

Paré à 48 ans

 

Portrait gravé sur cuivre, par René Boyvin, pour Les dix livres de chirurgie, Jehan Le Royer, 1564.

[f. 1v°. BIUM 87800]