1 2 3 4 5 6

Portraits et légendes

Représentations et légendes
Le portrait iconographique et littéraire d’un "illustre Français"

"Ambroise Paré de Laval, premier Chirurgien des Rois Charles 9 et Henri 3 ayant travaillé 40 ans à l’éclaircissement de la chirurgie : en a composé un bel œuvre en français, qui a depuis été traduit en latin."

Jean Le Clerc, La vie des graves et illustres personnages qui ont diversement excellé en ce royaume sous les regnes de Louys XII, François 1er, Henry II, François II, Charles IX, Henry III et Henry IV heureusement regnant, Rouen, 1609.

La notoriété de Paré, malgré les attaques que lui valurent ses Œuvres contenant "non seulement tout ce qui concerne l’Art de la Chirurgie mais encore plusieurs Traités de Médecine", a traversé les siècles. Si les premiers bio-bibliographes, comme Antoine Du Verdier ou Jean Le Clerc, soulignent l’importance de ses publications pour le rayonnement de la chirurgie et de la langue française, le XVIIIe siècle, avec le Dictionnaire d’Eloy, retient surtout les heureuses innovations du praticien et les sympathies religieuses de l’homme qui, selon la légende, échappa à la Saint-Barthélemy grâce à la grande estime que lui portait Charles IX. Le novateur, le chirurgien aimé des princes, le praticien calviniste guidé par son amour de Dieu et son amour des hommes, ce sont ces images dont les romanciers et les dramaturges du XIXe siècle s’emparent, au moment aussi où Joseph-François Malgaigne publie Les œuvres complètes d’Ambroise Paré, dont la dernière édition datait de 1685. Comme la légende, l’édition de J.-F. Malgaigne (1840-41) rend hommage au "père de la chirurgie française" mais révèle aussi, par ses orientations critiques, que la composition même de l’œuvre pouvait encore dérouter.

Le novateur

[Dictionnaire des sciences médicales, C.L.F. Panckoucke, 1824, tome 6, p. 364, art. Paré.]
Ambroise Paré, au siège de Damvillers en 1552, procédant à la ligature des artères après une amputation.
[Gravé par Alphonse Leroy d’après le tableau de Louis Matout (1811-1888)]

Ambroise Paré, au siège de Damvillers en 1552, procédant à la ligature des artères après une amputation.