Les traités et les œuvres d'Ambroise Paré

La Methode Curative des Playes et Fractures de la Teste humaine. Avec les pourtraits des Instruments necessaires pour la curation d’icelles. Par M. Ambroise Paré Chirurgien ordinaire du Roy, et Juré à Paris, Paris, Jehan Le Royer, 1561.

In-8° de 276 feuillets (plus liminaires et table), avec 79 figures, dédié à Jean Chapelain, premier médecin de Henri II, qui avait dirigé les consultations au chevet du roi, blessé à la face par la lance de Montgomery, lors du tournoi du 30 juin 1559.

Un privilège de 9 ans a été accordé à Paré, le 8 octobre 1559, pour faire imprimer les "livres, traités, portraits et figures, tant de l’Anatomie que des instruments de chirurgie". Le livre sort des presses de Jean Le Royer le 28 février 1561.

 

La mort du roi Henri II aux Tournelles, le 10 juillet 1559. [BNF Recueil Jean Perrissin et Jacques Tortorel, Rés. ED-9 (1)- FOL] La mort du roi Henri II aux Tournelles, le 10 juillet 1559.

«Entre les occasions, Monsieur, qui ont eu le pouvoir de me semondre à ne différer plus longuement la publication et lumière de ce présent traité, la plus notable et suffisante a été cette là que je ne puis sans un bien grand regret, et douleur extrême, vous exposer, attendu le dommage et malheur que par le moyen d’icelle tout le Royaume de France a dernièrement reçu. Ce a été la plaie du feu Roi Henri notre très-souverain seigneur, pour laquelle remédier toutes et quantes fois qu’étaient assemblés les Médecins et Chirurgiens délégués à ce, et vous Monsieur, comme premier et superintendant de tous, étiez ordinairement présent pour, après raisons entendues de tous les délibérants, donner une conclusion et certain arrêt de ce qu’il fallait exécuter en mal si dangereux, vous de votre grâce me faisiez quelquefois l’honneur de m’en demander mon opinion et avis. En quoi certes je ne fis faute d’observer et retenir plusieurs sentences notables lors mises en avant, connaissant par cela combien est la science de chirurgie non moins nécessaire que profitable aux inconvénients qui journellement et à l’impourvu surviennent tant aux grands Seigneurs, que gens de basse et médiocre condition."