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Les "combats" de Paré

La raison à l’épreuve. Licornes et momies

Licorne

Mais nier l’existence des licornes n’est pas sans conséquences, car l’animal est nommé à plusieurs reprises dans la Bible. En 1582, alors qu’il enrichit considérablement son argumentaire contre la licorne, il pense ménager la religion grâce à une conclusion bien peu en accord avec le texte qui la précède : puisque la foi l’ordonne, "il faut donc croire qu’il est des licornes". Il ne trompera ni ses lecteurs ni le doyen des Ecoles de Médecine, qui le sommera de réaffirmer sa foi d’une manière moins ambiguë. En 1585, Paré écrit :

"Je crois donc qu’il y en a toujours eu, et qu’il y a encore des licornes non seulement en la terre, mais aussi en la mer…"

Ce qui est encore une manière de rappeler que les défenseurs de la fameuse licorne se fondent sur des témoignages contradictoires : elle serait tantôt fine comme une gazelle ou lourde comme un rhinocéros, et quelquefois, elle vivrait dans les mers, ressemblant étrangement… à un narval.

[notice de Guylaine Pineau]

figure du Taureau de la Floride.
[Discours de la mumie, de la licorne, Paris, G. Buon, 1582, f. 26r°. BIUM 6290]
figure d’un elephant de mer.
[Discours de la mumie, de la licorne, Paris, G. Buon, 1582, f. 28r°. BIUM 6290]
figure d’un poisson nommé Caspilly.
[Discours de la mumie, de la licorne, Paris, G. Buon, 1582, f. 29r°. BIUM 6290]
figure du porc sanglier.
[Discours de la mumie, de la licorne, Paris, G. Buon, 1582, f. 31r°. BIUM 6290]

figure du Taureau de la Floride.

figure d’un elephant de mer.

figure d’un poisson nommé Caspilly.

figure du porc sanglier.