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Le Picard au grand cœur

Apothicaire aux Invalides

Vue perspective de l’Hôtel royal des Invalides
CHP-CNOP. Cote : INV1967 1.1863
(Tous droits réservés)
La fondation de l’Hôtel royal des Invalides date de 1670. A cette époque, Louis XIV souhaitait un établissement permettant de recevoir et loger « tous les officiers et soldats tant estropiés que vieux et caduques ». L’enjeu pour lui était de faire de cet hôtel une institution modèle, rompant avec les expériences désastreuses des premiers hôpitaux militaires, dont la gestion était trop empirique. Si l’ordonnance constituant le fonds pour la construction de l’Hôtel royal des Invalides date du 24 février 1670, l’édit de fondation n’a été signé par Louis XIV qu’en avril 1674. Pourtant dès le mois d’octobre, le Roi-Soleil a accueilli les invalides dans leur nouvel hôtel encore inachevé.

Vue perspective de l’Hôtel
royal des Invalides

En effet, parmi les réformes militaires instaurées par le ministre Choiseul figure l'accession par concours à l'emploi d'apothicaire de l'Hôtel royal des Invalides. Auparavant, le corps médical de cette institution fondée par Louis XIV se recrutait uniquement par protection royale ou par cooptation. Parmentier se présente. Il est brillamment reçu « apothicaire gagnant maîtrise » et prend ses fonctions le 16 octobre 1766. Cette nomination va déterminer la suite de sa carrière.
Vue de l’église royale des Invalides. C’est toujours par cette entrée sud que le roi pénétrait dans l’hôtel.
BIU Santé Médecine. Cote : CISA 0611
(Tous droits réservés)

Vue de l’église
royale des Invalides

Plan des Invalides. Plan général du Rez-de-chaussée de l’église et de l’Hôtel royal des Invalides, mis à jour par N. de Fer.
CHP-CNOP. Cote : 1967 1.1860
(Tous droits réservés)
En 1670, Louis XIV désigne le marquis de Louvois pour mener à bien son grand dessein royal. Le ministre du roi s’occupe de l’achat des terrains. Il s’emploie également à chercher les architectes, surveiller la construction et veiller au bon fonctionnement de l’hôtel. Quand Parmentier arrive aux Invalides, il pénètre dans une véritable ville dans la ville, forte d’environ trois mille invalides encadrés par cinq cents personnes. Il s’initie rapidement aux mystères de cette cité vouée à la charité avec son clergé, son corps médical, son intendance, sa boulangerie, sa police, son administration. Le tout placé sous la houlette du gouverneur, un vénérable guerrier aux états de services prestigieux, nommé à vie par le roi. Aussitôt, le Picard est impressionné par les infirmeries : six grandes salles qui accueillent vieillards, infirmes et blessés graves. Les quatre principales infirmeries forment une croix autour d’un autel. Cette disposition permet aux malades de suivre la messe depuis leur lit. Les infirmeries totalisent trois cents lits individuels et les soins sont dispensés sans distinction de grade.

Plan des Invalides

 

Religieuse hospitalière de l’ordre de la Charité
CHP-CNOP. Cote : 1967 1.1786
(Tous droits réservés)
Les filles de la Charité sont installées aux Invalides depuis le 7 mars 1676, date du contrat passé avec Louvois. L’article 2. de ce contrat précise : « Elles sont chargées de l’apothicairerie, elles y préparent tous les remèdes nécessaires tant aux malades qui sont dans les infirmeries qu’aux autres personnes incommodées dans la maison ; elles distribuent les remèdes aux heures marquées par les médecins ; elles donnent aussi aux chirurgiens les onguents, emplâtres et autres choses dont ils ont besoin, pour panser ceux qui ont des plaies ; ce sont elles qui achètent toutes les drogues dont elles font les compositions et les remèdes ». (Citation extraite du Recueil des Edits, Déclarations, Ordonnances, Arrêtés et Règlements concernant l’Hôtel royal des Invalides, 1781).

Religieuse hospitalière
de l’ordre de la Charité

Les sœurs de la Charité dans leur apothicairerie
CHP-CNOP. Cote : 1967 1.1788
(Tous droits réservés)

Les sœurs de la Charité
dans leur apothicairerie

A l'Hôtel royal des Invalides, l'état-major médical se compose alors d'un médecin, de deux chirurgiens et d'un apothicaire. Tous sont placés sous l'autorité des Filles de la Charité, surnommées les sœurs grises et qui règnent sur les infirmeries de l'Hôtel depuis le 7 mars 1676, date du contrat signé par Louvois.