« sur cette partie, ce que pourtant ils n’ont pas osé tenter jusqu’ici. »
Cautère (du grec
kaiein, brûler) est un terme générique servant à désigner les traitements qui agissent localement en brûlant la lésion (ulcère cutané, abcès, carie osseuse, etc.) sur laquelle on les applique. On en distinguait alors deux grandes catégories :
- le cautère actuel était « un bouton de feu ou fer rougi » dont la forme (lame, pointe, olive…) variait selon l’indication ;
- le cautère potentiel était un onguent corrosif (pierre à cautère) diversement composé « d’eau-forte, de cendre de gravelée [v. notule {a}, note [3], lettre 258], de figuier, de vigne, de tithymale, de tronc de choux ou autres caustiques » ; « il fait une petite plaie ronde, qu’on entretient avec un pois ou boule de lierre qui se met dedans, afin que les mauvaises humeurs du corps se purgent par là » (Furetière).
Ici comme ailleurs dans ses lettres, Guy Patin parlait de cautères potentiels, visant à évacuer les suppurations profondes.