« Voici Patin, illustre descendant d’Esculape !
Grâce à lui, il n’est pas permis aux mortels de périr.
Adrien de Valois. »
V. notes [5], lettre 551, pour Esculape, et [42], lettre 336, pour Adrien de Valois, auteur de ce distique intitulé In effigiem Guidonis Patin [Sur le portrait de Guy Patin]. Dans sa lettre du 19 mars 1663 à Sebastian Scheffer (v. sa note [6]), Patin avait donné son ami d’enfance, Jean de Nully, pour auteur d’un distique différent pour accompagner son portrait (gravé en 1661-1662, v. note [2], lettre 231).
Outre celui-là, le Valesiana (page 56) contient quatre autres distiques à la gloire de Patin et de son effigie.
- Non opus est doctum tabula expressisse Patinum,
Qui fama notus, notus et ore viget.
[Il n’est pas nécessaire de dessiner le docte Patin ; son renom et ses paroles suffisent à l’honorer].
- Quos cernis vultus, mentum nisi nudius esset,
Pergamei possis ora vocare Dei.
[Tu pourrais dire que ce visage est celui du dieu de Pergame, {a} si la vie ne manquait pas au dessin que tu vois].
- Poétique déification de Galien.
- Te Silvi ; Te Ferneli ; Te Guido Patine,
Tres una Hippocratas terra Picardia tulit.
[Toi Sylvius, toi Fernel, toi Guy Patin ! {a} À elle toute seule la terre de Picardie a engendré trois Hippocrate].
- Sylvius (Jacques Dubois, v. note [9], lettre 9) était natif de Louville, près d’Amiens, en 1478 ; Jean Fernel (v. note [4], lettre 2), de Clermont-en-Beauvaisis en 1497 ou 1506 ; et Patin, d’Hodenc-en-Bray en 1601.
- Amo Te Patine, sed Deum tamen precor,
Opera carere semper ut possim tua.
[Je t’aime, Patin, et pourtant je prie Dieu de toujours pouvoir me passer de tes soins].
Le second vers n’est pas des plus adroits car un esprit mal tourné pourrait y comprendre que Valois n’avait pas confiance dans les talents médicaux de Patin, et non qu’il espérait ne jamais être malade (ce qui est, somme toute, absurde),.