Autres écrits : Ana de Guy Patin :
L’Esprit de Guy Patin (1709),
Faux Patiniana II-3
Note [43]
Ces quatre articles viennent de trois lettres que Guy Patin a écrites à André Falconet.
Le commentaire n’est pas dans la lettre imprimée. Sa dernière phrase, sur le sang, la bile et les rides, est incompréhensible, sauf à la tourner autrement : « La médecine ne rajeunit personne, elle ôte du sang et de la bile, mais rides et années subsistent. »
Le commentaire de Patin, sur les avantages respectifs de la bière et du vin (v. sa note [14]), est plus distrayant que celui des rédacteurs de L’Esprit de Guy Patin, qui compare la bonne eau de Paris à celle, saumâtre, des Bataves.
Arcueil, en Île-de-France (Val-de-Marne) était réputée pour ses eaux (Trévoux) :
« C’est un village à une lieue de Paris au midi, ainsi nommé parce que Julien l’Apostat, {a} pendant le séjour qu’il fit à Paris, fit construire un aqueduc dans ce village pour conduire les eaux aux thermes de Julien, qui étaient où est aujourd’hui l’hôtel de Cluny, et où l’on en voit encore des restes. Du latin Arcus Juliani s’est fait Arcueil. Le superbe aqueduc qui s’y voit aujourd’hui a été construit par Catherine de Médicis, {b} et on voit encore auprès les ruines de l’ancien. »
- Au ive s., v. note [15], lettre 300.
- Construit entre 1609 et 1623, cet aqueduc puisait dans les sources de Rungis pour alimenter les jardins du palais du Luxembourg.
Patin n’a employé le mot tantale ni dans son sens propre (Tantale, v. notule {c}, note [25] du Borboniana 3 manuscrit) ni dans son sens figuré : « c’est un avare riche, qui se refuse tout, et qui est à lui-même inhumain. Cet homme est un tantale qui se laisse mourir de faim au milieu de ses richesses » (Trévoux).