[Ms BIU Santé no 2007, fo 209 ro | LAT | IMG]
Au très distingué Johann Georg Volckamer, à Nuremberg.
Très distingué Monsieur, [a][1]
Je vous ai déjà écrit pour vous remercier des livres que vous m’avez envoyés ; [1] je reprends pourtant la plume et vous en remercie de nouveau. Comment se portent nos amis, MM. Dilherr, [2] Richter, [3] Rolfinck, [4] Felwinger [5] et Johann Theodor Schenck ? [6] Je voudrais avoir ce que ce dernier a écrit de sero, de plantis, etc., s’il s’y trouve des nouveautés. [2] Anglais et Hollandais sont toujours d’opinions divergentes ; [7] on dit pourtant que l’hiver prochain, tous autant qu’ils sont traiteront d’une paix amicale, par l’intermédiaire et l’arbitrage de l’électeur de Brandebourg [8] et du roi de Suède, [9] dont je soigne ici l’ambassadeur, qui est le comte de Königsmarck. [3][10][11] On parle ici d’une maladie très grave et presque mortelle du pape à Rome, [12] mais nous ferons facilement le sacrifice de ce pontife, uno enim vi fatorum avulso non deficit alter. [4][13] Nous n’avons ici rien de nouveau en librairie : on prépare seulement la parution prochaine de quelques ouvrages de divers historiens, portant principalement sur ce qui s’est passé en France depuis environ 70 ans ; la nouvelle édition des Opera omnia D. Sennerti vient de paraître à Lyon. [5][14] Vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi.
De Paris, le 26e d’août 1666.
Vôtre de tout cœur, Guy Patin.