À Charles Spon, le 30 août 1655
Note [33]
« Toi qui les lis, ne te hâte pas de croire que les Annales du savant Baronius {a} sont trop serviles, et qu’on doive approuver un tel produit de Rome. {b} Elles furent le fruit de nombreuses veilles, mais sous l’ordre du souverain. {c} La pourpre {d} n’est pas un mince salaire. Jadis, les pontifes ne souffraient pas qu’on enseignât la vérité. Ô droiture, où te caches-tu ensevelie ? Demande-toi qui est assez courageux et assez vaillant pour accommoder contre l’époque ? Nous autres vivons adonnés à l’étude ; l’espoir, la colère, la convoitise, la confusion, la peur tiennent le royaume de la religion. Etc. » {e}
- Annales eclesiasticæ du cardinal Cesare Baronio (v. note [6], lettre 119).
- De la papauté.
- Le pape.
- Le cardinalat, pourpre cardinalice.
- Ce sont les dix premiers des 40 vers du Hugonis Grotii in Isaaci Casauboni Exercitationes Baronianas Carmen [Poème de Hugo Grotius sur les Essais baroniens d’Isaac Casaubon] placé à la fin des Prolégomènes des Isaaci Casauboni… Exercitationes ad cardinalis Baronii… Annales… [Essais d’Isaac Casaubon… contre les Annales… du cardinal Baronius…] (Londres, 1614, v. note [18], lettre 318). V. note [7], lettre à Charles Spon, datée du 17 octobre 1667, pour une nouvelle allusion de Guy Patin à ce poème de Grotius.