L. 230.  >
À Claude II Belin,
le 31 mai 1650

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 31 mai 1650

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0230

(Consulté le 18/04/2024)

 

Monsieur, [a][1]

Je dois réponse à deux de vos lettres, dont la première me fut rendue par un fort honnête homme nommé M. Camus, que je prise beaucoup et que je ne mets point au rang du commun. Il a en soi et possède de très excellentes qualités qui le relèvent par-dessus la plupart des hommes. Je lui rendrais volontiers sa visite, mais de malheur, je ne sais où il est logé ; je tâcherai de le découvrir s’il prend la peine de me revenir voir. On parle ici d’un voyage du roi à Compiègne, [2] et que le Mazarin, [3] qui craint Paris, y demeurera enfermé le moins qu’il pourra. On parle aussi des ennemis sur la frontière de Picardie et des troupes du maréchal de Turenne ; [4] le mois qui vient nous en fera connaître quelque chose. Je suis bien aise de l’approbation que donnez par la vôtre au titre de mon livre, [5] mais j’ai un très grand regret qu’il n’avance guère, par le peu de loisir qui me reste. Notre grand Sennertus [6] de Lyon est arrivé. Nous aurons ici dans 15 jours la Pratique de M. de Feynes, [7] jadis professeur à Montpellier, in‑4o de près de 100 feuilles. Nous attendons ici le mois prochain un livre latin d’un auteur anglais [8] imprimé à Leyde, [9] intitulé Diatriba de lithiasi. Nous aurons aussi dans 15 jours le livre du P. Caussin, de Regno et Domo Dei[1][10] M. d’Émery [11] est mort après avoir pris 37 fois de l’antimoine. [12] On a mis en sa place un homme qui ne vaut pas mieux que lui, qui est M. de Maisons ; [13] mais c’est le Mazarin qui n’en veut pas de meilleurs. Les Suisses, [14] faute de paiement, étaient tous prêts de s’en retourner en leur pays, mais enfin on les a retenus par un accord que l’on a fait avec eux, moyennant un peu d’argent comptant. Je vous baise très humblement les mains, à madame votre femme, à monsieur votre fils, à M. Sorel, à MM. Camusat et Allen et à tous nos autres amis si qui sint ; [2] et entre autres à monsieur votre frère le chanoine et à M. Blampignon votre collègue ; et je serai toute ma vie, Monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur,

Patin.

De Paris, ce 31e de mai 1650.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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