L. latine 420.  >
À Johann Georg Volckamer,
le 4 février 1667

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Georg Volckamer, le 4 février 1667

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1454

(Consulté le 18/04/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 213 ro | LAT | IMG]

Au très distingué M. Johann Georg Volckamer, à Nuremberg.

Très distingué Monsieur, [a][1]

Je vous remercie tant que je peux pour votre lettre datée du 14e de décembre, ainsi que pour les deux autres qu’elle contenait, venant de MM. Rolfinck [2] et Schenck. [3] De ce dernier, j’attends le paquet qu’il a envoyé pour moi à Francfort, en espérant bientôt l’avoir en mains. Parmi ce que vous m’écrivez devoir m’envoyer, vous avez omis le liber de Plantis de ce même Schenck, car je souhaite vivement l’obtenir. [1] Pour les instruments chirurgicaux que vous demandez, [4] j’ai confié à l’excellent M. Nicolas Picques [5] un petit paquet où se trouvent deux rasoirs et trois lancettes pour inciser les veines ; [2][6][7] il l’expédiera à Strasbourg chez un ami marchand qui aura soin de vous le faire sûrement porter dès qu’il l’aura reçu. S’ils vous conviennent et si vous en désirez d’autres, il vous appartiendra de m’indiquer ce que vous voudrez. Vous n’aurez pas à vous soucier du prix, tant il est modeste : je vous dois encore force argent, mais loué soit Dieu tout-puissant ! vous avez un débiteur qui n’oublie pas la faveur qu’il a reçue et qui ne sera jamais ingrat. On fait ici grand apprêt de soldats, d’armes, de chevaux et de chariots pour la guerre du printemps prochain ; mais on ignore encore où ce sera, ni contre qui. Plusieurs spéculent sur les Pays-Bas espagnols, si l’empereur [8] les revendique au nom de sa nouvelle épouse. [3][9][10]

[Ms BIU Santé no 2007, fo 213 vo | LAT | IMG] Ici se répand la rumeur, encore douteuse, de la mort de reine de Grande-Bretagne, [11] qui était la sœur du roi de Portugal ; [12] elle n’a pas laissé d’enfant. [4] Il est certes question d’une paix entre l’Anglais [13] et notre roi, [14] mais elle n’a pas encore été ratifiée ; le Danois [15] et les Hollandais sont nos alliés, et quelques-uns suspectent même que les Suédois ont adhéré à cette union. [16] Je salue de tout cœur nos très distingués amis, vos compatriotes MM. Richter, [17] Dilherr, [18] Felwinger, [19] Fabricius, [20] etc. Vive et vale, très distingué Monsieur, et aimez-moi.

De Paris, ce 4e de février 1667.

Vôtre de tout cœur, Guy Patin.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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