L. latine 464.  >
À Christiaen Utenbogard,
le 6 février 1669

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Christiaen Utenbogard, le 6 février 1669

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=1496

(Consulté le 20/04/2024)

 

[Ms BIU Santé no 2007, fo 226 vo | LAT | IMG]

Au très distingué M. Christiaen Utenbogard, docteur en médecine à Utrecht. [a][1]

À cause d’elle et de vous-même, je pleure votre sœur très chérie et suis profondément peiné par sa mort. Ille quodammodo moritur qui suos amittit[1][2] Dieu nous vienne en aide ! Quisque suos patimur manes, nemo mortalium felix ; [2][3][4] mais il faut endurer avec le sourire ce à quoi il n’y a point de remède[5] J’ai depuis longtemps envoyé votre lettre à M. Lantin, à Dijon, [6] je me réjouis qu’il soit enfin rentré dans sa patrie, et en [Ms BIU Santé no 2007, fo 227 ro | LAT | IMG] meilleure santé. [3] Je vous remercie infiniment pour l’ardent amour que vous avez pour moi, ainsi que pour mon Carolus. [7] Si M. Lantin m’envoie quelque chose à votre intention, j’en aurai fidèlement soin. Je pense que l’affaire de notre Carolus s’est bien engagée, et en bonne voie pour nous le faire revenir. Cela finira certainement par arriver ; Dieu fasse que ce soit au printemps prochain, car rien ne saurait aboutir avant, tant les affaires qui se traitent à la cour sont lentes et compliquées. [4] Notre roi a finalement ordonné que la Lorraine dépose les armes ; pour échapper à la tempête guerrière et à la ruine de son peuple, ce pays s’est aussitôt soumis et a cédé au souverain. [5][8][9] Dieu fasse que cette paix dure longtemps et ne contienne ni fraude ni piège. J’ignore si vous avez reçu l’Apologia pro Galeno de Caspar Hofmann, [10] que je vous ai envoyée par l’intermédiaire de M. Rompf ; [11] je vous prie instamment de me le faire savoir en temps voulu, tout comme ce que vous pensez de ce livre ; je fais grand cas de tout ce qu’il contient, mais particulièrement de la partie qui traite de morbis et eorum causis[6][12] Le dormeur ne dort plus guère. [7] Vale et aimez-moi.

De Paris, le 6e de février 1669.

Vôtre et sien, G.P.


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
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