Médecin allemand qui avait étudié la médecine sous Daniel Sennert à Wittemberg pendant deux ans, puis parcouru l’Europe pour parfaire sa formation, Rolfinck (Guernerus Rolfincius, Hambourg 1599-Iéna 1673) [1] avait reçu le bonnet de docteur à Padoue en 1625 et y avait enseigné l’anatomie pendant quelques années. De retour en Allemagne, l’Université d’Iéna lui avait offert en 1629 la place de professeur d’anatomie, chirurgie et botanique. Il fut élu doyen de la faculté de médecine en 1632, 1638, 1652, 1658 et 1666. Après y avoir défendu et enseigné l’arabisme (dont il maîtrisait la langue originale) et la chimiatrie (chimie médicale), il en condamna les erreurs et n’eut plus d’autre guide que les anciens Grecs, tout en sachant se faire le promoteur de la circulation sanguine de William Harvey.

Les Dissertationes anatomicæ [Dissertations anatomiques] (Nuremberg, 1656, v. note [2], lettre 1085) sont le plus connu du nombre immense d’ouvrages que Rolfinck a publiés.

Notre édition contient onze lettres que Guy Patin a écrites à Rolfinck, datées du 8 février 1662 (qui semble proche du début de leur correspondance, sous les bons auspices de Johann Georg Volckamer) au 28 février 1669. Rolfinck a loué les mérites de Patin, avec un incroyable lyrisme, dans la longue épître du Liber de purgantibus vegetalibus [Livre sur les purgatifs d’origine végétale] (Iéna, 1667) qu’il lui a dédié (v. note [2], lettre latine 441).