Autres écrits
Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 2A. Novembre 1651-novembre 1652, Actes de la Faculté de médecine  >

Codes couleur
Citer cet écrit
Imprimer cet écrit
Imprimer cet écrit avec ses notes

×
  [1] [2] Appel de note
  [a] [b] Sources de la lettre
  [1] [2] Entrée d'index
  Gouverneur Entrée de glossaire
×
Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – Autres écrits. Commentaires de la Faculté rédigés par le doyen Guy Patin (1650-1652) : 2A. Novembre 1651-novembre 1652, Actes de la Faculté de médecine

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=8186

(Consulté le 19/04/2024)

 

[BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 493 ro | LAT | IMG]

Au nom de la sacro-sainte et indivisible Trinité, à qui louange, honneur et gloire sont éternellement dus, pour qu’elle la rende prospère, heureuse et fortunée, commence le commentaire de la seconde année du décanat de Maître Guy Patin, natif du Beauvaisis, allant du samedi 4e de novembre 1651 au samedi 2e de novembre 1652. [1]


Actes, assemblées, décrets de la Faculté de médecine de Paris [1]

Le samedi 4e de novembre 1651, comme de coutume, la Faculté a été convoquée à s’assembler après la messe. Ayant écouté les remerciements et la prière de Maître Guy Patin, natif du Beauvaisis, elle l’a prolongé pour une seconde année dans sa charge de doyen ; ensuite, les trois professeurs sortants ont exprimé leur gratitude envers la Faculté, à savoir Maîtres Jean de Bourges, [2][3] François Blondel [4][5] et Germain Préaux. [2][6][7] Le doyen a exposé à la Faculté la requête des médecins de Troyes [8] qui ont engagé une procédure devant le Parlement de Paris contre un barbier chirurgien [9] de leur ville, dénommé Nicolas Bailly, [10] lequel s’est mêlé d’opérations de l’art médical, prescrivant des remèdes, tant purgatifs [11] que narcotiques, [12] à des malades qui s’en sont trouvés plus mal. [3] Dans leur supplique, ils demandent la faveur de notre soutien contre ce barbier devant la Cour. La Faculté a approuvé leur requête sous condition qu’elle se fasse à leurs frais. [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 493 vo | LAT | IMG]

Le même jour, conformément au décret qu’elle a prononcé le lundi 28e d’août dernier, la Faculté a décidé que Maître Jean Chartier [13] serait chassé de l’École et privé de tous les droits, privilèges et émoluments des docteurs régents, comme ayant engagé un procès pour défendre l’opuscule sur l’antimoine [14] qu’il a publié en français voici quelques mois, sous le titre Du Plomb sacré des sages, ou de l’antimoine, etc. [15] Son nom ne devra plus même être cité parmi ceux des docteurs en médecine lors de la première thèse quodlibétaire de l’année, où la coutume veut que soit lue à haute voix la liste de tous les régents en vie à cette date ; de sorte qu’il ne pourra plus figurer parmi les examinateurs des thèses ; [16] il est enfin à tenir pour inexistant tant qu’il ne se sera pas repenti et n’aura pas abandonné son procès contre la Faculté. La décision ne devra pas lui être signifiée en présence de toute la Compagnie, mais seulement lui être annoncée par le doyen le jour où il reviendra aux Écoles. [4]

Lors de la même assemblée, cinq électeurs ont été désignés, qui furent les Maîtres Robert Tullouë, [17] Jean de Bourges, le père, et Nicolas Matthieu, [18] pour le grand banc, et Maîtres Nicolas Cappon [19] et Jean de Bourges, le fils, [20] pour le petit banc. Après que chacun d’eux eut prêté serment entre les mains du doyen, ils se sont retirés dans la chapelle et ont choisi, pour la charge de professeur de l’École, dans un an, de proposer Maîtres [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 494 ro | LAT | IMG] Nicolas Richard, [21] Claude Le Vasseur [22] et Jean-Baptiste Moreau ; [23] les billets portant leurs noms ont été placés dans l’urne et le tirage au sort a désigné Maître Nicolas Richard. [5][24]

Pour enseigner la chirurgie l’année prochaine, ont été proposés Maîtres Hermant de Launay, [25] Claude Germain [26] et Denis Joncquet, [27] et le nom de Maître Hermant de Launay a été tiré de l’urne. Pour professer la pharmacie cette année, ont été proposés Maîtres Jean Bourgeois, [28] Pierre Le Conte, le jeune, [29] et Jacques Gamare, [30] et le sort a désigné Maître Jean Bourgeois. [6]

Quant au professeur de botanique, Maître François Blondel a été prolongé en cette chaire : s’il le veut bien, il continuera d’enseigner cette matière dans les Écoles ; sinon, du moins montrera-t-il les plantes aux candidats de médecine, en son jardin, [31] qui est fort bien fleuri aux mois de printemps et d’été, comme il l’a jusqu’ici fait avec assiduité et grand soin. [7]

Le samedi 18e de novembre 1651 à dix heures du matin, en la chapelle des Écoles, [32] a été célébrée la messe anniversaire pour le repos de l’âme de Guillaume Lusson, [33] mort ce même jour en l’an 1610. J’ai distribué aux docteurs présents la somme de 25 livres tournois, léguée par testament, de son vivant, à notre École pour ce dessein.

Thèses quodlibétaires [la première du cycle annuel] [34]

Le jeudi 23e de novembre 1651, Maître Robert Tullouë, docteur en médecine, a présidé à son tour ordinaire, [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 494 vo | LAT | IMG] la disputation quodlibétaire de Maître Antoine de Sarte, [35] natif de Paris, bachelier de médecine, qui a répondu à la question :

An menstruis inordinate fluentibus necessaria
purgatio ?
 [8][36]

Lors de cette thèse, Maître Étienne Bachot, [37] docteur en médecine, quand son tour fut venu de disputer, a avancé quantité d’arguments en faveur de l’antimoine, principalement tirés de Matthiole [38] et de Renou, [39] ainsi que d’un Codex medicamentarius [40] que la très salubre Faculté n’a jamais adopté ni approuvé. Alors moi, doyen, avec le consentement de tous les docteurs présents, je lui ai imposé silence parce qu’il abusait malicieusement des auteurs susdits, étant donné que l’antimoine est pur poison, et que nul artifice et nulle préparation ne peuvent dissiper ni corriger ses qualités malignes ; raison pour laquelle notre Faculté l’a condamné, par décision unanime de la Compagnie lors de l’assemblée qui s’est tenue le 30e de juillet 1566, sous le décanat du très éminent Maître Simon Piètre, natif de Meaux. [9][41][42]

Le même jour, 23e de novembre, suivant la louable coutume de la Faculté, Louis La Roche, [43] premier appariteur des Écoles, a récité les noms et prénoms des docteurs régents de la très salubre Faculté de médecine de l’Université de Paris, dans l’ordre qui suit. [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 495 ro | LAT | IMG]

Liste des noms et prénoms de nos honorables maîtres régents en la très salubre Faculté de médecine de Paris, le jeudi 23e de novembre, l’an mille six cent cinquante et unième de la rédemption du salut humain [44]

  1. Maître Jean Riolan, [45] plus ancien maître de l’École [46] et doyen des professeurs royaux.
  2. Maître Denis Guérin. [47]
  3. Maître Charles Bouvard. [48]
  4. M. René Chartier, médecin du roi. [49]
  5. M. Jean des Gorris. [50]
  6. M. Nicolas Hénault. [51]
  7. M. Jacques Perreau. [52]
  8. M. Jean Merlet. [53]
  9. M. François Guénault. [54]
  10. {M. Guillaume de Vailli}. Mort le 14e d’octobre 1652. [55]
  11. {M. Pierre Le Conte}. Mort le 13e de mai 1652. [56]
  12. M. Claude de Poix. [57]
  13. M. Jean Bourgeois, professeur de pharmacie.
  14. M. Charles Le Clerc. [58]
  15. Bathélemy Barralis, médecin du roi. [59]
  16. M. Denis Le Soubs. [60]
    [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 495 vo | LAT | IMG]
  17. M. Robert Tullouë.
  18. M. Pierre de Beaurains. [61]
  19. M. Denis Allain. [62]
  20. René Moreau, professeur royal. [63]
  21. M. Claude Liénard. [64]
  22. M. François Mandat. [65]
  23. M. François Boujonnier. [66]
  24. M. Jean de Bourges.
  25. François Pijart. [67]
  26. M. Antoine Charpentier. [68]
  27. M. Claude Quiquebœuf. [69]
  28. M. Jean Du Clédat. [70]
  29. M. François Des François. [71]
  30. M. Élie Béda. [72]
  31. M. Philippe Hardouin de Saint-Jacques. [73]
  32. M. Hermant de Launay.
  33. M. Jacques Jouvin. [74]
  34. M. Charles Guillemeau. [75]
  35. M. Philibert Morisset. [76]
  36. M. Urbain Bodineau, médecin du roi. [77]
  37. M. Jacques Thévart. [78]
  38. M. Guy Patin, doyen.
  39. M. Cyprien Hubault. [79]
  40. M. Nicolas Brayer. [80]
  41. M. Sébastien Rainssant. [81]
    [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 496 ro | LAT | IMG]
  42. M. Claude Seguin, [82] premier médecin de la reine très-chrétienne Anne d’Autriche. [83]
  43. M. Jean Vacherot. [84]
  44. M. Hugues Chasles. [85]
  45. M. Gilbert Puilon, professeur de pathologie. [7][86]
  46. M. Nicolas Langlois. [87]
  47. M. Jacques Regnault. [88]
  48. M. Pierre Hommetz. [89]
  49. M. Charles Dupré. [90]
  50. M. Nicolas Matthieu.
  51. M. Jacques Mentel. [91]
  52. M. Lancelot de Frades. [92]
  53. M. François Blondel, professeur de botanique. [7]
  54. M. Pierre Le Conte.
  55. M. Germain Préaux.
  56. M. Claude Germain.
  57. M. Jean Piètre. [10][93]
  58. M. Pierre Legier. [94]
  59. M. François Le Vignon. [95]
  60. M. Mathurin Denyau. [96]
  61. M. Pierre Yvelin, médecin du roi. [97]
  62. M. Claude Guérin. [98]
  63. M. Pierre Le Mercier. [99]
  64. M. Nicolas Richard.
  65. M. Nicolas Cappon.
  66. M. Léon Le Tourneurs. [100]
    [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 496 vo | LAT | IMG]
  67. M. Martin Akakia. [101]
  68. {M. Claude Breget}. Mort le 10e de juin 1652. [102]
  69. M. Michel Marès. [103]
  70. M. Jacques Gavois. [104]
  71. M. Denis Joncquet.
  72. M. Claude Le Vasseur.
  73. M. Florimond Langlois. [105]
  74. M. François Pajot. [106]
  75. M. Toussaint Fontaine. [107]
  76. M. Claude Perrault, professeur de physiologie. [7][108]
  77. M. Charles Le Breton. [109]
  78. {M. Quentin Thévenin}. Mort à Châlons [110] le 3e d’octobre 1652. [111]
  79. M. Pierre Bourdelot, [112] premier médecin de la sérénissime reine Christine de Suède. [113]
  80. M. Étienne Le Gagneur. [114]
  81. M. Roland Merlet. [115]
  82. M. Jean Cousin. [116]
  83. M. Jean Le Prévôt. [117]
  84. M. Guillaume Petit. [118]
  85. M. Pierre Moriau. [119]
  86. M. Paul Courtois, censeur. [120]
  87. M. Jean Garbe. [121]
  88. M. André Guyet. [122]
  89. M. Pierre de Mersenne. [123]
  90. M. Michel Du Pont [124]
    [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 497 ro | LAT | IMG]
  91. M. Jean Forestier. [125]
  92. M. Claude Tardy. [126]
  93. M. Simon Boulot. [127]
  94. M. Jean Maurin. [128]
  95. M. Jean Hamon. [129]
  96. M. Pierre Régnier. [130]
  97. M. Jean de Saint-Yon. [131]
  98. M. Antoine Morand. [132]
  99. M. Isaac Renaudot. [133]
  100. M. Eusèbe Renaudot. [134]
  101. M. Jean-Baptiste Moreau.
  102. M. Étienne Bachot.
  103. {M. Jean de Montigny}. Très savant jeune homme qui mourut le 12e de novembre 1652. [135]
  104. M. Bertin Dieuxivoye. [136]
  105. {M. Jacques Gamare}. Mort le 5e de mai 1652.
  106. M. Armand-Jean de Mauvillain. [137]
  107. M. Pierre Perreau. [138]
  108. M. Michel de La Vigne. [139]
  109. M. Robert Patin. [140]
  110. M. Jean de Bourges.
  111. M. Germain Hureau. [141]

Il est à remarquer que le nom de Maître Jean Chartier a été rayé de cette liste en vertu du décret que l’École a prononcé le 28e d’août 1651, parce qu’il a engagé un procès contre la Faculté et ne veut pas obéir à son autre décret, publié le 21e de juin 1651. [11] [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 497 vo | LAT | IMG]

J’y ai aussi mis un nouveau titre à Maître Pierre Bourdelot qui a quitté Paris pour Stockholm afin d’y être premier médecin de la sérénissime reine Christine, souveraine des Suédois ou des Goths. Avant de partir là-bas, en me disant adieu, moi qui suis son doyen et son ancien ami, il m’a montré son brevet ou lettre de la reine. [12]

Le mardi 5e de décembre 1651, lors de la vespérie de Maître Michel Langlois, [142] Maître Antoine Bourgaud, [143] licencié, a demandé à disputer la sienne, puis son doctorat. La Faculté l’y a autorisé, après qu’il aura acquitté les droits d’usage, sous condition que, le jour de son doctorat, dans son discours de remerciements, il s’abstienne de toute parole outrageante, de tout sarcasme, etc., contre quiconque. [13] [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 531 ro | LAT | IMG]

Suivent les actes publics tenus dans les salles basses de nos Écoles durant la seconde année de mon décanat, du mois de novembre 1651 au même mois de 1652.

Thèses quodlibétaires [suite]

Le jeudi 23e de novembre 1651, Maître Robert Tullouë, docteur en médecine, a disputé sur la question quodlibétaire à laquelle répondait Maître Antoine de Sarte, bachelier de médecine natif de Paris ; et la question fut :

Estne purgatio necessaria menstruis inordinate fluentibus ? [14]

Le jeudi 14e de décembre 1651, Maître Denis Le Soubs, docteur en médecine, a disputé sur la question quodlibétaire à laquelle répondait Maître Charles Barralis, [144] bachelier de médecine natif de Paris ; et la question fut :

An extremis morbis extrema remedia ? [15][145]

Le jeudi 11e de janvier 1652, [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 531 vo | LAT | IMG] Maître Germain Hureau, docteur en médecine, a disputé hors tour [146] sur la question quodlibétaire à laquelle répondait Maître Daniel Arbinet, [147] bachelier de médecine natif de Beaune ; et la question fut :

Utrum alterantia præmittenda purgantibus ? [16][148][149]

Le jeudi 25e de janvier 1652, Maître Michel Langlois, docteur en médecine, a disputé hors tour sur la question quodlibétaire à laquelle répondait Maître François Landrieu, [150] bachelier de médecine natif de Laon ; et la question fut :

An convulsioni evacuantia ? [17][151][152]

Le jeudi 8e de février 1652, Maître Jean-Antoine Bourgaud, docteur en médecine, a disputé hors tour sur la question quodlibétaire à laquelle répondait Maître François Lopès, [153] bachelier de médecine natif de Bordeaux ; et la question fut : [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 532 ro | LAT | IMG]

An pesti phlebotomia ? [18][154][155]

Thèses cardinales [156]

Le jeudi 22e de février 1652, Maître Charles Barralis, bachelier de médecine natif de Paris, a disputé d’une question cardinale sous la présidence de Maître François Pijart, docteur en médecine, et la question fut :

An solis alimentis sustinentur vires ? [19][157]

Le jeudi 7e de mars 1652, Maître Daniel Arbinet, bachelier de médecine natif de Beaune, a disputé d’une question cardinale sous la présidence de Maître Jean de Bourges, le père, docteur en médecine, et la question fut :

An vinum Belnense potus omnium saluberrimus ? [20][158][159]

Le jeudi 14e de mars 1652, Maître Antoine de Sarte, bachelier de médecine natif de Paris, a disputé d’une question cardinale sous la présidence du très sage Maître François Boujonnier, [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 532 vo | LAT | IMG] docteur en médecine, et la question fut :

An curandis corporibus diæta quadragesimalis ? [21][160]


Actes de vespéries [161]

Le mardi 5e de décembre 1651, Maître Michel Langlois, licencié, a disputé sur une question de vespérie sous la présidence de Maître François Pajot, docteur en médecine, qui a soumis cette question à l’examen d’un candidat de médecine :

An extinguendæ hydropicorum siti venæ sectio ?

Maître Florimond Langlois, docteur en médecine, a ensuite proposé au dit Maître Michel Langlois de résoudre la seconde question :

An extinguendæ hydropicorum siti aquæ potus ? [22][162] [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 533 ro | LAT | IMG]

Le mardi 9e de janvier 1652, Maître Antoine Bourgaud, licencié, a disputé sur une question de vespérie sous la présidence de Maître Toussaint Fontaine, docteur en médecine, qui a soumis cette question à l’examen d’un candidat de médecine :

An ex maligna febre convalescentibus lac asininum ?

Maître François Pajot, docteur en médecine, a ensuite proposé au dit Maître Antoine Bourgaud de résoudre la seconde question :

An ex maligna febre convalescentibus balneum ? [23][163][164][165]

Le lundi 19e d’octobre 1652, Maître Charles Barralis, natif de Paris, a disputé sur une question de vespérie sous la présidence de Maître Claude Perrault, docteur en médecine, qui a soumis cette question à l’examen d’un candidat de médecine :

An æstuantibus visceribus panis aqua tinctus ?

Maître Jean Piètre, [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 533 vo | LAT | IMG] docteur en médecine, remplaçant Maître Toussaint Fontaine, alors malade, a ensuite proposé au dit Maître Charles Barralis de résoudre la question :

An æstuantibus visceribus cichorium ? [24][166]

Le mardi 3e de septembre 1652, Maître François Lopès, natif de Bordeaux, a disputé sur une question de vespérie sous la présidence de Maître Antoine Charpentier, docteur en médecine (remplaçant Maître Charles Le Breton, alors absent), qui a soumis cette question à l’examen d’un candidat de médecine :

An Medicus ανευθυνος ?

Maître Claude Perrault, docteur en médecine, a ensuite proposé au dit Maître François Lopès, licencié, de résoudre la seconde question :

An Medicus ευχροος ? [25] [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 534 ro | LAT | IMG]

Doctorats [167]

Le lundi 20e de novembre 1651, Maître Germain Hureau a été reçu docteur en médecine sous la présidence de Maître Florimond Langlois, docteur en médecine. Le nouveau docteur a proposé à Maître François Le Vignon de disputer sur cette question :

An incantatione morbi inferantur ?

Maître Florimond Langlois, président, a ensuite posé la seconde question à Maître Claude Le Vasseur, docteur en médecine :

An incantatione morbi tollantur ? [26][168]

Le samedi 30e de décembre 1651, Maître Michel Langlois, natif de Paris, a été reçu docteur en médecine sous la présidence de Maître François Pajot, docteur en médecine. Le nouveau docteur a proposé à Maître Mathurin Denyau, docteur en médecine, de disputer sur cette question :

An comatosis affectibus emetica ?

[BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 534 vo | LAT | IMG] Maître François Pajot, président, a ensuite posé la seconde question à Maître Florimond Langlois, docteur en médecine :

An comatosis affectibus vesicantia ? [27][169]

Le mardi 23e de janvier 1652, Maître Jean-Antoine Bourgaud, natif de Normandie, a été reçu docteur en médecine sous la présidence de Maître Toussaint Fontaine, docteur en médecine. Le nouveau docteur a proposé à Maître Claude Le Vasseur, docteur en médecine, de disputer sur cette question, à la place de Maître Pierre Yvelin, absent :

An ægre parturienti πταρμικα ?

Maître Toussaint Fontaine, président, a ensuite posé la seconde question à Maître François Pajot, docteur en médecine :

An ægre parturienti venæ sectio ? [28]

[BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 535 ro | LAT | IMG]

Le samedi 29e d’août 1652, Maître Charles Barralis, natif de Paris, a été reçu docteur en médecine sous la présidence de Maître Claude Perrault, docteur en médecine. Le nouveau docteur a proposé à Maître Claude Guérin de disputer sur cette question :

An a conspectu lippi ophthalmia ?

Maître Claude Perrault a ensuite posé la seconde question à Maître Jean Piètre, docteur en médecine, remplaçant de Maître Toussaint Fontaine, alors souffrant :

An a conspectu lupi raucedo ? [29]

Le samedi 9e de septembre 1652, Maître François Lopès, natif de Bordeaux, a été reçu docteur en médecine sous la présidence de Maître Antoine Charpentier, docteur en médecine (remplaçant Maître Charles Le Breton, alors absent). Le nouveau docteur a proposé à Maître Pierre Mercier de disputer sur cette question :

An ægrotanti varia remedia ?

Maître Antoine [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 535 vo | LAT | IMG] Charpentier, président, a ensuite posé la seconde question à Maître Claude Perrault, docteur en médecine :

An ægrotanti plures medici ? [30]


Questions antéquodlibétaires,
vulgairement dites pastillaires [170]

Le mercredi 10e de janvier 1652, Maître Germain Hureau, président, a disputé sa pastillaire et proposé cette question à un candidat :

Utrum in acutis necesse sit πεπονα φαρμακενειν ?

Maître Mathurin Denyau a ensuite posé la seconde question à Maître Jacques Mentel, docteur en médecine très réputé pour la noblesse de sa lignée, qui remplaçait Maître Florimond Langlois, alors absent :

Utrum in acutis necesse sit ευροα ποιεειν ? [31]

[BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 536 ro | LAT | IMG]

Le mercredi 24e de janvier 1652, Maître Michel Langlois, président, a disputé sa pastillaire et proposé cette question à un candidat :

An convulsionem sanat exorta febris ?

Maître François Pajot a ensuite posé la seconde question à Maître Mathurin Denyau :

An convulsionem sanat exorta diarrhœa ? [32]

Le mercredi 7e de février 1652, Maître Jean-Antoine Bourgaud, président, a disputé sa pastillaire et proposé cette question à un candidat :

An in peste μοχλικα ? [171][172]

Maître Toussaint Fontaine a ensuite posé la seconde question à Maître Claude Le Vasseur, remplaçant Maître Pierre Yvelin :

An in peste ιδροτικα ? [33][173]


[BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 536 vo | LAT | IMG]

Suivent les noms et prénoms des docteurs de la très salubre Faculté de médecine de Paris qui sont morts durant la seconde année de mon décanat :

  • Maître Jacques Gamare, le dimanche 5e de mai 1652 ;

  • Maître Pierre Le Conte, le lundi 13e de mai 1652 ;

  • Maître Claude Breget, le lundi 10e de juin 1652 ;

  • Maître Quentin Thévenin, le jeudi 3e d’octobre 1652 ;

  • Maître Guillaume de Vailly, le lundi 14e d’octobre 1652.

Pour l’âme de chacun d’eux, suivant l’ancienne, louable et pieuse coutume chrétienne de la très salubre Faculté, j’ai pris soin de faire célébrer une messe solennelle dans la chapelle des Écoles : [BIU Santé Comm. F.M.P., vol. xiii, fo 537 ro | LAT | IMG]

  • pour Maître Jacques Gamare, le vendredi 17e de mai ;

  • pour Maître Pierre Le Conte, le vendredi 24e de mai ;

  • pour Maître Claude Breget, le mardi 25e de juin ;

  • pour Maître Quentin Thévenin, le lundi 14e d’octobre ;

  • pour Maître Guillaume de Vailly, le lundi 21e d’octobre.


Louange, honneur et gloire pour l’éternité à Dieu tout-puissant, mais aussi paix, repos et bonheur éternel pour nos très aimants et doctes collègues qui se sont endormis dans les bras du Seigneur.

Guy Patin, natif du Beauvaisis,
doyen de la très salubre Faculté.

> Retour au sommaire des Commentaires


Rédaction : guido.patin@gmail.com — Édition : info-hist@biusante.parisdescartes.fr
Licence Creative Commons "Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron." est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 4.0 International.
Une réalisation
de la BIU Santé