À Charles Spon, le 29 mai 1648, note 25.
Note [25]

Jean Mésué est le nom francisé de Jahiah ibn Masouiah (vers 777 Nifabour en Perse-vers 857 Samarra). Appartenant à la secte chrétienne des nestoriens (v. notule {c‑iii}note [8], lettre 125), il étudia sous le médecin juif Gabriel puis se rendit à Bagdad pour pratiquer et enseigner. Sa réputation et ses talents lui attirèrent la faveur du calife Haroun-Al-Raschid qui l’attacha à la personne de son fils Al-Mamoun. Mésué sut inspirer à son élève le goût de favoriser les sciences. Devenu calife, Al-Mamoun fit recenser et rassembler tous les ouvrages savants de l’Antiquité grecque, persane, chaldéenne et syriaque pour les faire traduire en arabe. Mésué eut la charge de révéler les œuvres de Galien et d’Aristote. Ses ouvrages personnels touchent à l’art de guérir par les médicaments, ils ont été traduits en latin et richement commentés par les médecins occidentaux du xvie s.

Certains historiens font de Mésué la même personne que Jean Damascène, autre Persan qui a transmis la médecine galéno-hippocratique, mais que d’autres disent avoir été le fils de Mésué.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Charles Spon, le 29 mai 1648, note 25.

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(Consulté le 29/03/2024)

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