À Johann Caspar I Bauhin, le 4 mai 1641, note 25.
Note [25]

« on martèle toutes sortes de perfidies et d’où on répand toutes sortes de crimes sur la terre entière ».

Je n’ai pas trouvé la source de cette citation dans Pétrarque. {a} Peut-être s’agit-il d’un emprunt « aveugle » de Guy Patin aux :

Hubetri Langueti, Viri Clarissimi, Epistolæ politicæ et historicæ. Scriptæ quondam ad illustrem et generosum Dominum Philippum Snydæum, Equitem Anglum, Illustrissimi Pro-Regis Hyberniæ filium, Vlissingensem Gubernatorem fortissimum. In quibus variæ rerum suo ævo in Germania, Italia, Gallia, Belgio, Ungaria, Polonia, aliisque Orbis Christiani Provinciis Pace, Belloque gestarum, narrationes, consilia, et eventus describuntur. Omnibus Politicarum rerum, et historiarum studiosis, Consiliariis etiam Principum, et ad Reip. clavum sedentibus, maxime utiles, ac necessariæ. Nunc vero primum publicis typis divulgata.

[Lettres politiques et historiques du très distingué Hubert Languet. {b} Jadis écrites à l’illustre et noble Philippus Snydæus, chevalier anglais, fils de l’illustrissime vice-roi d’Irlande et très puissant gouverneur de Flessingue. Y sont rapportés diverses narrations, consultations et issues des affaires de son temps en Allemagne, Italie, France, Flandres, Hongrie, Pologne et autres contrées du monde chrétien. Fort utiles et nécessaires à tous ceux qui étudient les affaires politiques et l’histoire, et aussi aux conseillers des princes et à ceux qui participent au gouvernement des affaires publiques. Imprimées pour la toute première fois]. {c}

Ce passage est dans la lettre xxxiii (pages 105‑106), datée de Vienne, le 11 juin 1574 :

Vides quid acciderit Dn. Foxio, viro prudenti, et in magnis rebus exercitato, ideo tantum quod existimaverit, in aula Romana esse eam civilem humanitatem, quæ etiam apud maxime barbaras gentes esse solet, cum debuisset credere esse impuram officinam, in qua (ut ait Petrarcha) cuditur quicquid fraudum et scelerum per totum orbem spargitur.

[Vous voyez ce qui est arrivé M. Foxius, {d} homme sage et rompu aux grandes affaires : il n’a donc jugé la cour romaine que sur cette courtoisie qu’on y montre, mais qui se voit souvent aussi chez les peuples les plus barbares ; quand il aurait dû croire qu’elle est une boutique ignoble où (comme dit Pétrarque) on martèle toutes sortes de perfidies et d’où on répand toutes sortes de crimes sur la terre entière].


  1. V. note [17], lettre 93.

  2. V. note [5], lettre latine 136.

  3. Francfort, Guilielmus Fitzerus, 1633, in‑12.

  4. Paul de Foix, v. note [21] du Borboniana 3 manuscrit.

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Johann Caspar I Bauhin, le 4 mai 1641, note 25.

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(Consulté le 26/04/2024)

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