À Claude II Belin, le 28 octobre 1631, note 34.
Note [34]

Charles Senelles, un des médecins du roi (dont on ne sait rien d’autre), avait été arrêté au retour d’un voyage qu’il avait fait en Lorraine et d’où il rapportait des lettres de Mme du Fargis, une des dames d’Anne d’Autriche, que ses intrigues avaient fait exiler. Ces lettres étaient injurieuses pour Richelieu et prévoyaient l’éventualité de la mort du roi. On joignit la cause de Senelles à celle de Duval, autre médecin de Louis xiii, arrêté « pour avoir fait, dit Richelieu dans ses Mémoires (livre 22, page 334), des jugements, pronostics et nativités sur la vie du roi. »

Senelles et Duval furent traduits devant la chambre de l’Arsenal sous l’inculpation de crime de lèse-majesté. Ils furent condamnés aux galères à perpétuité ; leurs biens furent confisqués. La dame du Fargis, condamnée à être décapitée, fut exécutée en effigie. D’après M. Topin (Louis xiii et Richelieu, Didot, Paris, 1876), Senelles fut amnistié conditionnellement en 1643 et sa condamnation transformée en exil. Il n’en jouit pas longtemps : selon la correspondance de Poussin, publiée par M. Quatremère de Quincy, Senelles mourut, à peine arrivé en Provence, son pays natal (Triaire).

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Correspondance complète de Guy Patin et autres écrits, édités par Loïc Capron. – Paris : Bibliothèque interuniversitaire de santé, 2018. – À Claude II Belin, le 28 octobre 1631, note 34.

Adresse permanente : https://www.biusante.parisdescartes.fr/patin/?do=pg&let=0006&cln=34

(Consulté le 25/04/2024)

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