Cahier
Feuille imprimée qu’on plie un nombre variable de fois (deux pour in‑fo, quatre pour in‑4o, huit pour in‑8o etc.) pour composer les pages d’un volume. Chaque feuille imprimée, pour être facilement distinguée des autres au moment de la reliure, portait une marque distinctive (imprimée en bas à droite de chacune de la première moitié de ses pages impaires), habituellement une lettre de l’alphabet, qu’on appelait signature en français et registre en italien.

Cahier avait aussi le sens courant de feuilles de papier assemblées où les écoliers écrivaient sous leurs maîtres en philosophie, théologie et en toute autre science qu’on enseignait dans les écoles. « Un écolier doit représenter ses cahiers à son maître pour en obtenir une attestation de son temps d’étude. »

On consignait sur des cahiers les « délibérations des assemblées, comme celles du Clergé, des États et autres, qui contiennent des remontrances ou des propositions qu’elles font au roi », ainsi que les mémoires particuliers : inventaire, relevé de frais, etc. (Furetière).

Ainsi, dans la langue de Guy Patin, un cahier était soit un assemblage de feuilles imprimées, soit un texte manuscrit à usage privé, ou destiné à être un jour publié. Les « Cahiers de Guy Patin » est le nom qu’on a donné à ceux où il a consigné les propos qui ont servi à composer ses ana (Naudæana, Patiniana, Grotiana et Borboniana).