Une encyclopédie visuelle de la syphilis

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Timbres-poste à l’effigie de Fournier émis en 1946 et 1947 au profit de la Société française de prophylaxie sanitaire et morale dont il fut l'un des fondateurs.
 
Coll G. Tilles
Timbres-poste à l’effigie de Fournier émis en 1946 et 1947 au profit de la Société française de prophylaxie sanitaire et morale dont il fut l'un des fondateurs.
 
Coll G. Tilles
Panneau commémoratif à la mémoire d’Alfred Fournier exposé au musée de l’hôpital Saint-Louis.
 
Coll musée de l’hôpital Saint-Louis
Faire-part de décès de Fournier
 
Archives du musée de l’hôpital Saint-Louis, cote 826 W, Archives de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris.
Timbres-poste à l’effigie de Fournier émis en 1946 et 1947 au profit de la Société française de prophylaxie sanitaire et morale dont il fut l'un des fondateurs. Panneau commémoratif à la mémoire d’Alfred Fournier exposé au musée de l’hôpital Saint-Louis. Faire-part de décès de Fournier

La syphilis est constituée de trois types de manifestations : « comme accident d’origine, une lésion locale, lésion dite chancre syphilitique (…) des manifestations multiples et variées faisant explosion dès la 6ème ou 7ème semaine de l’infection […] Leur ensemble constitue ce qu’on appelle la syphilis secondaire (…) Au-delà s’ouvre une période chronologiquement illimitée, dite période tertiaire où la maladie n’existe plus que sous forme d’une infection latente à réveils éventuels largement espacés pouvant se reproduire à toute date, susceptibles d’affecter tous les systèmes organiques, souvent graves parfois très graves. A parler net, la syphilis tertiaire est souvent mortelle.»

A ces lésions cutanées s’ajoutaient la gravité des manifestations tardives de la maladie, neurologiques et cardio vasculaires, les incertitudes sur l’efficacité des traitements jusqu’à l’utilisation de la pénicilline en 1943, l’anxiété générée par les théories erronées sur l’hérédité syphilitique. Les craintes générées par le « péril vénérien » justifiaient la création d’une encyclopédie visuelle de la syphilis, dans laquelle aucune forme clinique de la maladie ne devait être oubliée pour être immédiatement reconnue. Rappelons que jusque dans les premières années du XXème siècle, le diagnostic de syphilis reposait sur le seul examen clinique du malade. Le premier test sérologique mis au point par Wassermann date de 1905 ; Treponema pallidum, bactérie responsable de la syphilis, fut découvert par Schaudinn et Hoffmann en 1906.