Les chirurgiens spécialisés dans la reconstruction des visages employèrent différentes méthodes de greffe afin de tenter de rendre
aux mutilés une apparence moins repoussante. C'est pourquoi ils se réapproprièrent le procédé de la greffe " italienne " décrite à la fin du XVIe
siècle par le chirurgien italien Tagliacozzi, en modifiant plus ou moins sa technique et ses indications. Cette dernière s'appliquait surtout aux pertes de substances
tégumentaires peu étendues au niveau du nez et du menton.
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Le blessé avant l'intervention. Ce dernier présente une perte assez considérable de
substance de la région mentonnière avec aspect de " mâchoire de serpent ". |
La contrainte essentielle résidait dans la position extrêmement pénible imposée au blessé. Le bras
était immobilisé contre le visage mutilé par un appareil métallique. Le blessé devait rester dans cette position pendant deux ou trois semaines pour permettre au
lambeau, détaché du bras et apposé sur la partie absente, d'assurer la vascularisation de la greffe. |
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