Cette année, l’Open Access Week est organisée en France, sous la coordination du consortium Couperin, en partenariat avec les URFIST. Cette « semaine internationale du libre accès » en est à sa 7e édition.
Elleaura lieu partout en France du 13 au 26 octobre 2014. Le thème de l’édition de cette année, au niveau international, est : Generation Open! Les doctorants et les jeunes chercheurs seront les publics privilégiés.
« Cet événement mondial permet à la communauté scientifique d’en savoir plus sur les bénéfices du libre accès, de partager ses connaissances et ses expériences entre collègues, et de contribuer à la promotion du libre accès. Participer à la Semaine internationale du libre accès, c’est œuvrer à la généralisation de l’accès libre en France. »
Un deuxième appel à projets est toujours en cours. Vous avez jusqu’au 22 septembre 2014 pour renvoyer votre fiche de présentation, si votre événement est éligible à une subvention FOSTER (Facilitate Open Science Training for European Research – 500€ maximum par projet).
En savoir plus
Vous trouverez les informations utiles sur l’édition française de l’Open Access Week sur ce site web : http://www.oaweekfrance.org/
Comme vous l’avez peut-être déjà constaté, les pages d’accueil de la BIU Santé connaissent quelques changements.
À côté de nos ressources habituelles (PubMed, Cochrane, EMC…) figurent désormais des sites proposant des documents en libre accès. Sont ainsi mis en avant PubMed Central, le Directory of Open Access Books (DOAB) ainsi qu’un certain nombre de bases de données gratuites.
La BIU Santé réaffirme ainsi son attachement au libre accès à la connaissance – pour mémoire, la bibliothèque avait déjà adopté en octobre dernier la licence Etalab pour les documents qu’elle a numérisés (textes et images).
Leur communiqué revient en détail, chiffres à l’appui, sur les contraintes imposées et les choix effectués. Les bibliothèques ont également mis en ligne toute une série de pages, judicieusement baptisées « Nouvelle ère pour les collections ». Elles donnent une vision d’ensemble du problème : le rôle des grands éditeurs commerciaux, les questions financières, mais aussi la responsabilité des chercheurs, eux-mêmes auteurs et éditeurs scientifiques.
Santé Canada, organisme influent en matière de santé publique, vient quant à lui de fermer sa principale bibliothèque. La réorganisation de ces services, toujours pour des raisons de coût, ne manque pas de compliquer le travail des chercheurs.
Une solution : l’Open Access ?
Une alternative pour sortir de ce cercle vicieux réside dans la diffusion du modèle de l’Open Access (OA ou libre accès), en plein développement. Au lieu de publier leurs articles dans des revues payantes, les scientifiques diffusent leurs travaux dans des périodiques gratuits ou via des archives ouvertes. Toute la communauté bénéficie ainsi des avancées de la recherche. Mais cette diffusion génère paradoxalement de nouveaux coûts : à côté de l’auto-archivage en ligne (voie « verte ») se développe la voie « en or » (gold) ; ce ne sont plus les abonnés aux revues qui payent, mais ceux qui se font publier (chercheurs, institutions, laboratoires).
Les éditeurs commerciaux, qui ont pris le train en marche, privilégient cette approche, qui leur fournit de nouvelles sources de revenus : ce ne sont plus seulement les bibliothèques qui payent, mais aussi les auteurs. Sans parler des nouveaux éditeurs qui se lancent dans l’aventure, d’où une multiplication de titres et des dépenses afférentes.
Mais les déclarations d’intention en faveur de l’OA ne suffisent pas. Des pays, de plus en plus nombreux, incitent à la diffusion en libre accès des résultats des recherches financées sur fonds publics (généralement un an après la première publication). C’est le cas du Royaume-Uni, de l’Irlande, des États-Unis… Ces derniers viennent d’ailleurs de confirmer leur volonté en ce sens, avec un vote du Congrès annoncé le 16 janvier dernier.
Pour mémoire, l’Open Access (ou « libre accès » en bon français) est un mouvement de mise en ligne de contenus numériques, dont on parle surtout à propos des travaux de niveau universitaire. Il permet au final d’avoir accès de manière gratuite et sans abonnement aux résultats de la recherche (tout en sachant que le système n’est pas toujours gratuit du côté des auteurs et des institutions).
– Le 24 octobre 2013 a eu lieu à Lausanne un colloque intitulé « auteurs, éditeurs, financeurs et institutions au service de la diffusion des résultats de la recherche scientifique».
Les présentations et vidéos de cette manifestation viennent d’être mises en ligne à l’adresse suivante par la bibliothèque de l’EPFL ;
– Le 18 novembre 2013 a été lancé l’Open Access Button. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un… bouton à rajouter dans votre navigateur Internet. Il vous permettra de faire part de votre dépit au monde entier quand vous n’arrivez pas à accéder à un article en ligne (dans le but de cartographier les « entraves » au libre accès). Cet outil vous aide ensuite à vérifier qu’une alternative gratuite n’existe pas pour accéder au contenu recherché (via Google Scholar, par exemple) ;
– La Royal Society of Chemistry vient de lancer un répertoire d’articles en libre accès. On y trouve des articles en… chimie (!) déposés par leurs auteurs (mais pas de pré-publications) ;
– Au contraire, bioRxiv n’accueille que des pré-publications dans le domaine des sciences de la vie. Cette archive ouverte a été mise en place par le Cold Spring Harbor Laboratory.
– Pour finir, nous vous rappelons l’existence de Base Lab (pour Bielefeld Academic Search Engine). Ce moteur de recherche est spécialisé dans les ressources scientifiques en accès libre. Vous y trouverez beaucoup de documents médicaux (PubMed Central, entre autres), sans compter les inestimables ressources de Gallica et Medic@ (en toute modestie). Une interface mobile est disponible, ainsi qu’un système de création d’alertes par flux RSS.
Plus de 2 000 personnes ont déjà ajouté leur signature à cette initiative : présidents d’université, chercheurs et enseignants, bibliothécaires, simples citoyens…
Notre bibliothèque effectue depuis longtemps une veille et une mise en valeur particulières des revues et bases de données en accès ouvert dans le domaine de la santé.
Cette annonce intervient dans un contexte riche en discussions autour de l’accès aux résultats de la recherche :