014. APSINTHION

Matthioli
p. 397
Alvine ou Absinse
Matthioli
p. 397
Alvine pontique
Matthioli
p. 398
Alvine marine
Matthioli
p. 398
Alvine seriphe
   

   

   

   

Sous ce nom, les Grecs désignaient différentes espèces d'armoise, et notamment l'absinthe (Artemisia absinthium L.). Pour en masquer la légendaire amertume, il était recommandé d'enduire de miel les bords du récipient dans lequel on devait l'absorber. Dioscoride (M.M. III, 23) en distingue trois espèces (Matthioli, "Alvine ou Absinse", "Alvine pontique", "Alvine marine"). Il recommande surtout l'emploi de la première, dont la meilleure est celle qui croît naturellement dans la région du Pont et du Mont Taurus. Elle est bonne pour évacuer les humeurs bilieuses de l'estomac et de l'intestin, ainsi que les flatulences, protéger de l'ivresse, augmenter la sécrétion urinaire, calmer les douleurs de l'estomac, stimuler l'appétit, soigner la jaunisse, provoquer les règles et comme contre-poison (notamment chez ceux qui ont absorbé trop de champignons (ou de la ciguë); elle est également recommandée pour traiter les angines, les pustules qui font souffrir la nuit (epinuktis), les coups sur l'oeil (hupôpia), les affaiblissements de l'acuité visuelle (ambluôpia), les oreilles qui suppurent, les maux de dents ainsi que pour soigner ceux qui éprouvent des douleurs aux yeux, à l'hypocondre, au foie, à l'estomac, à la rate ou encore ceux qui souffrent d'hydropisie. Il note aussi qu'elle éloigne les moucherons et qu'elle peut provoquer des maux d'estomac et des céphalées. Quant à la seconde espèce qui est aussi appelée petite absinthe ou encore seriphion (Matthioli, "Alvine seriphe"), ses vertus semblent nettement plus limitées. En effet, Dioscoride indique seulement qu'elle est légèrement laxative et qu'elle convient pour tuer différentes espèces de vers intestinaux (askaris, helmins). Il ajoute que la troisième espèce possède des vertus identiques.