025. BETTONIKÊ

Matthioli
p. 520
Bétoine
Bulliard
Tome I - Pl. 41
bétoine officinale
   

   

Les Grecs l'appelaient aussi kestron. Il s'agit de la bétoine (Stachis officinalis (L.) Trev.) à laquelle les Anciens prêtaient un très grand nombre de propriétés (Matthioli, "Bétoine"). Dans un opuscule qui lui est entièrement consacré, faussement attribué à Antonius Musa, médecin de l'empereur Auguste, il est recommandé de l'utiliser pour traiter 47 affections différentes (cf. Flore magique et astrologique p.573, note 146). Dioscoride (M.M. IV, 1) note pour sa part qu'elle fait vomir le phlegme, et qu'elle est bonne pour soigner les fractures, les spasmes, les suffocations (pnix) et les déplacements (diathesis) de la matrice, les morsures des bêtes venimeuses, ainsi que comme contre-poison et comme diurétique; selon lui, elle convient également pour relâcher le ventre, traiter l'épilepsie ainsi que ceux qui ont perdu l'entendement et ceux qui crachent le sang, faciliter la digestion, soigner les affections du foie, de la rate et de l'estomac, la sciatique, les douleurs des reins et de la vessie, l'hydropisie, la jaunisse, la phtisie et les abcès purulents internes (empuikos) et encore pour faire venir les règles et purger le ventre.