027. BRUÔNIA ou AMPELOS

Matthioli
p. 673
Colevrée
Matthioli
p. 674
Coulevrée noire
   

   

Le mot désigne différentes plantes. Les Anciens distinguaient une bryone blanche (leukê ) généralement identifiée à la bryone de Crète (Bryonia cretica L.) et une bryone noire (bruônia melaina) qui est probablement le tamier (Tamus communis L.). Dioscoride prête à la première espèce (M.M. IV, 182) (Matthioli, p. 673, "Colevrée" [081] ) de nombreuses propriétés: elle relâche le ventre, elle est diurétique et bonne pour soigner les plaies ulcérées (helkos) gangrenées ou putréfiées sur les jambes, elle nettoie la peau et la rend lisse, la débarasse de différentes espèces de taches (ephelis, phakos) et des boutons (ionthos); elle est efficace pour traiter les cicatrices noires, les enflures, les excroissances charnues (pterugion) sur les ongles, les gonflements enflammés (phlegmonê), les abcès (apostêma), l'épilepsie, ceux qui sont atteints de congestion, ont des vertiges ou ont été mordus par une vipère; elle détruit l'embryon, trouble l'entendement, fait sortir l'embryon et l'arrière-faix; elle convient pour ceux qui suffoquent, ont des difficultés à respirer (duspnoia), toussent, souffrent du côté; elle est également bonne pour soigner les fractures, les spasmes, purifier les parties sexuelles de la femme, évacuer les phlegmes, traiter les gales (psora ) et les peaux squameuses (lepra); elle consume la rate, est abortive et galactogène. Dioscoride (M.M. IV, 183) (Matthioli, p. 674, "Coulevrée noire" [082]) accorde à la bryone noire nettement moins de vertus. Il se limite à signaler qu'elle est diurétique et emménagogue et qu'elle convient pour traiter l'épilepsie, les paralysies et ceux qui ont des vertiges.

Bulliard
Tome I - Pl. 55
brioine blanche