036. DRAKONTION

Matthioli
p. 350
Serpent petite
Matthioli
p. 352
Pie de veau
Matthioli
p. 352
Petit pie de veau
Matthioli
p. 350
Serpentine grande
   

   

   

   

Le mot drakontion peut désigner soit la serpentaire (Dracunculus vulgaris Schott = Arum dracunculus L.) soit un gouet (Arum italicum L., Arum maculatum L. notamment). Matthioli donne un dessin de la première ("Serpent petite") et deux dessins correspondant à différentes espèces du second ("Pie de veau", "Petit pie de veau"). En revanche, l'illustration qu'il donne de la grande serpentaire ("Serpentine grande") semble représenter une toute autre plante, la renouée bistorte ( Polygonum bistorta L.) qui était aussi fréquemment appelée serpentaire à cause de sa racine. Pour Dioscoride (M.M. II, 166, 166 RV), il existe un grand et un petit drakontion aux propriétés voisines. Les deux espèces sont efficaces pour traiter les otalgies, les polypes (polupous) dans le nez, l'orthopnée, les spasmes, la toux, les fractures, les catarrhes, expulser les humeurs de la poitrine; il signale aussi qu'elles sont abortives, diurétiques, aphrodisiaques, cicatrisent les plaies ulcérées (helkos ) les ulcères dévorants (phagedaina), les fistules (surigx), protègent des morsures de vipères, guérissent les dartres blanches (alphos), les engelures (chimetlê) et différentes affections oculaires (nephelia, leukomos, achlus).

Bulliard
Tome I - Pl. 25
arum maculatum,
pied de veau commun
Bulliard
Tome I - Pl. 73
arum dracunculus,
pied de veau serpentaire
Bulliard
Tome IV - Pl. 314
renouée bistorte