Le mot malachê désigne différentes espèces de mauve (Malva L.)
dont Matthioli donne plusieurs dessins. L'un ("Mauve") représente
probablement la "petite mauve" (Malva neglecta Wallr.) ou la "mauve à petites
fleurs" (Malva parviflora L.), l'autre ("Mauve grande") qui fait penser
à la guimauve (Althaea officinalis L.) (cf. supra 6) est une mauve
de grande taille ou peut-être une lavatère (Lavatera cretica L.) ; les autres
("Autre Mau grande", "Mauve IIII") évoquent différentes espèces
de mauves sauvages ou de lavatères, difficiles à identifier avec précision. Dioscoride
(M.M. II, 118) indique que cette plante est mauvaise pour l'estomac mais
bonne pour les intestins et la vessie. Elle convient pour soigner les fistules lacrymales
(aigilops), les piqûres de guêpes et d'abeilles, les squames (achôr),
les éruptions cutanées qui font penser au son (pituron), les plaies
dues aux brûlures (purikaustos), l'érysipèle et aussi comme émollient pour
la matrice. Il recommande de l'utiliser pour calmer les douleurs intestinales, celles
de la matrice, de l'anus et de la vessie, traiter les empoisonnements, notamment
ceux dûs à l'aconit ainsi que les piqûres des araignées phalanges ; il note enfin
qu'elle est galactogène et provoque des vomissements.
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Bulliard
Tome II - Pl. 161
mauve à feuilles rondes |
Bulliard
Tome III - Pl. 225
mauve sauvage |
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