Matthioli
p. 153
Meurte rom. |
Matthioli
p. 153
Meurte taren. |
Matthioli
p. 154
Meurte estran. |
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Dioscoride (M.M. I, 112) distingue trois espèces de myrte, un blanc, un
noir et un myrte des montagnes. Les dessins de Matthioli qui accompagnent la notice
de Dioscoride représentent différentes espèces de myrte: le myrte commun ("Meurte rom"
(Myrtus communis L.), le myrte de Tarente ("Meurte taren") qui est une sous espèce du myrte commun (Myrtus communis subsp.
tarentina (L) Arcangeli)] et un myrte "qui pousse à l'étranger" ("Meurte
estran"), difficile à identifier, dont le feuillage apparaît plus dense que
celui du myrte commun.
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Dioscoride note que le myrte est astringent et il lui prête
de très nombreuses propriétés : il est bon pour soigner les crachements de sang,
les irritations de la vessie, les affections de l'estomac, les piqûres des araignées
phalanges et des scorpions, les plaies ulcérées aux pieds et aux mains (akrôterion
helkos), les inflammations oculaires et les fistules lacrymales (aigilôps),
le prolapsus de la matrice et celui du rectum, les écoulements, les éruptions cutanées
qui font penser au son (pituron), les taches sur la peau (achôr),
les éruptions cutanées (exanthêma), arrêter la chute des cheveux, traiter
les luxations (arthron) et les fractures (asumpôrôton), les dartres
blanches (alphos), les suppurations des oreilles, teindre les cheveux en
noir, traiter les plaies qui suintent, les flux de ventre et les écoulements qui
se manifestent sur les différentes parties du corps, les ulcères serpentins (herpes),
l'érysipèle, les inflammations des testicules, les pustules douloureuses la nuit
(epinuktis), les kondulôma (grosseurs calleuses ou abcès gonflés et
durs ?), les panaris (parônuchia), les excroissances charnues (pterugion)
sur les ongles, arrêter l'excès de transpiration aux aisselles et aux cuisses et
chez ceux qui souffrent du cœur. |