087. PÊGANON

Matthioli
p. 421
La Rue
Matthioli
p. 422
Rue sauvage
Matthioli
p. 422
Rue sau. harmol.
   

   

   

Le mot pêganon désigne différentes espèces du genre Ruta L. auxquelles les Anciens attribuaient de très nombreuses propriétés. Dioscoride (M.M. III, 45) distingue la rue cultivée, la rue sauvage et une rue appelée harmala ou rue de Cappadoce ( Matthioli, "La Rue", "Rue sauvage", "Rue sau. harmol."). Il indique que la rue est échauffante, caustique, ulcérative et diurétique. Selon lui, elle est bonne pour faire venir les règles, calmer les flux de ventre, soigner les empoisonnements et les morsures de serpents; elle diminue la production de sperme; elle convient aussi pour traiter les tranchées (strophos), les douleurs des poumons et du thorax, la dyspnée, la toux, les inflammations des poumons, les douleurs du côté et celles des articulations, les frissons des fièvres périodiques, les dilatations de l'intestin, de la matrice et du rectum, les suffocations de l'utérus, les vers, l'hydropisie, les douleurs (periôdunia) oculaires et l'amélioration de l'acuité visuelle, les maux de tête, les saignements de nez, les inflammations des testicules, les exanthêmes, les dermatoses ayant l'aspect du lichen (leichên), les dartres blanches (alphos), les excroissances de chair (thumos), les verrues (murmêkia), les ulcères serpentins (herpes), les otalgies, l'érysipèle, les squames (achôr). Il ajoute que la rue sauvage est mortelle si l'on en mange en trop grande quantité, mais qu'elle est bonne pour l'épilepsie, la sciatique, ainsi que pour faire venir les règles, mais elle tue le fœtus. Quant à la rue de Cappadoce ou rue harmala, il ne note que sa capacité à améliorer l'acuité de la vue (ambruôpia).

Bulliard
Tome I - Pl. 85
rue des jardins
Bulliard
Tome IV - Pl. 343
rue sauvage