088. PENTAPHULLON

Les Grecs appelaient pentaphullon différentes espèces de potentilles (Potentilla L.), appelées aussi quintefeuilles par le passé, auxquelles ils reconnaissaient de nombreuses propriétés. Le premier des trois dessins qu'en donne Mathiolli ("Quintefeuille") évoque Potentilla alchimilloides Lapeyr., le second ("Diapensia") une potentille aux feuilles comparables à celles de la vigne, difficile à identifier au regard de l'insuffisante précision du dessin, le troisième ("Quintefeuille blanche") est peut-être celui de Potentilla alba L.. Dioscoride (M.M. IV, 42) note qu'elles sont bonnes pour soigner les maux de dents, les putéfactions (sêpedôn) dans la bouche, les rugosités de la trachée-artère, la dysenterie, les flux de ventre, la sciatique, les douleurs articulaires, les ulcères serpentins (herpes), les écrouelles, les indurations (sklêria), les gonflements (oidêma), les dilatations (aneurusma), les abcès (apostêma), l'érysipèle, les gonflements des gencives (kondulomos), les affections du foie et des poumons. Le pentaphullon convient aussi comme contre-poison, pour traiter les fièvres périodiques, l'épilepsie, la jaunisse, les plaies (trauma), les fistules (surigx), les excroissances charnues (pterugion), les hernies intestinales (enterokêlê) et les hémorragies.

Matthioli
p. 553
Quintefeuille
Matthioli
p. 553
Diapensia
Matthioli
p. 554
Quintefeuille blanche
Bulliard
Tome II - Pl. 157
argentine commune