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Glossaire

Bandeau

Vignette gravée en forme de frise en tête de chapitre.

Caducée

Le caducée est un symbole très ancien et qui se prête à de nombreuses et complexes interprétations. Selon la légende, c’est après avoir séparé deux serpents en lutte avec une baguette d’or que lui avait donnée Apollon qu’Hermès reçut cet emblème où les deux animaux s’enroulent en sens inverse autour de la baguette surmontée de deux petites ailes.

Primitivement, le caducée, réalisant le difficile équilibre de tendances antagonistes autour de l’axe du monde (les serpents représentant le feu et l’eau, la baguette la terre et les ailes le ciel), fut donc un symbole de paix porté par le Messager des Dieux. Une autre interprétation insiste sur l’accouplement des serpents et la symbolique de la fécondité.

Les alchimistes n’ont pas manqué de donner eux aussi leur explication du caducée, sceptre d’Hermès, dieu de l’Alchimie : les deux serpents représenteraient les principes antagonistes (soufre/mercure, fixe/volatil, humide/sec, chaud/froid…) qui doivent s’unifier dans l’or unitaire de la tige. Quittant la pensée hermétique pour les domaines moral et médical, le caducée peut représenter la lutte maîtrisée entre les instincts et la maîtrise de soi ou les maladies et la santé, avec une issue forcément spirituelle (les ailes). Le serpent s’enroule autour du bâton qui symbolise l’arbre de vie, pour signifier la vanité domptée et soumise, son venin se transforme en remède, la force vitale pervertie retrouve la voie droite qui permet la seule véritable guérison, celle de l’âme.

Le caducée apparaît donc comme le symbole privilégié de l’équilibre psychosomatique. Cependant, dès le 16e s., une confusion est apparue avec le bâton d’Esculape, et peu à peu, le caducée, quittant le domaine de la médecine militaire auquel il avait été d’abord cantonné comme symbole de la paix, est devenu l’emblème de la profession médicale dans de nombreux pays.

Il faut noter cependant qu’en 1910, le Conseil de l’Ordre des Etats-Unis a plus logiquement choisi le bâton d’Esculape.

Caryatide

Statue servant de support vertical.

Cul-de-lampe

Petite vignette gravée placée à la fin d’un chapitre.

Esculape

Esculape est le fruit des amours d’Apollon et de la nymphe Coronis. Avant la naissance de l’enfant, jaloux d’un autre amant de la belle, Apollon fit éclater en Thessalie une épidémie de peste qui tua les deux jeunes gens. Esculape fut tiré du ventre de sa mère déjà exposée sur le bûcher funéraire (c’est la première " césarienne " de l’histoire !). Confié au centaure Chiron qui lui enseigna les rudiments de la médecine, il dépassa rapidement son maître et embarqua comme " médecin navigant " lors de l’expédition des Argonautes. Pour ses médications, il savait doser à bon escient le sang de la Gorgone que lui avait donné Athéna. Il lui fallait être habile car le sang qui avait coulé des veines du côté gauche était un poison violent alors que celui des veines de droite était bénéfique. La renommée d’Esculape fut bientôt inouïe : on disait même qu’il ressuscitait les morts. Pluton en prit ombrage. Il obtint de Jupiter qu’il le foudroie. Ainsi fut fait mais Apollon obtint pour son fils une place parmi les astres : la constellation du Serpentaire. Le destin d’Esculape, le médecin foudroyé, souligne le caractère sacré de la vie, qui n’appartient qu’à Dieu. Les descendants du dieu, les Asclépiades, animèrent le culte d’Esculape à Epidaure en dispensant une médecine religieuse.

Fleuron

Ornement typographique en forme de fleur ou de bouquet stylisé.

Gravure sur bois

Procédé en relief.

Gravure sur bois Papier
Encre
Bois
 

Les artistes gravaient rarement eux-mêmes leurs dessins. Les plus habiles dessinaient celui-ci à l’envers, directement sur une planche d’une essence dure (poirier, cormier, noyer), taillée dans le sens du fil du bois et qu’on imbibait d’huile de lin afin que des entailles coupant le fil puissent être faites sans " déchirures ". La planche était ensuite entaillée (ou " épargnée ") à la gouge ou au canif par le graveur, de manière à faire apparaître le dessin en relief. Mais la plupart des artistes dessinaient à l’endroit et à grande échelle sur une feuille de papier, ce qui nécessitait l’intervention d’un réducteur qui pouvait considérablement réinterpréter l’œuvre. Parfois le dessin original était collé sur le bois et mis en pièces sous le couteau du graveur. Une fois gravée, la planche de bois, insérée éventuellement dans une forme typographique contenant des caractères en plombs (procédé d’impression en relief également), était encrée et passée à la presse. Sur le papier, les parties en hauteur (et donc le dessin) apparaissent en noir.

Gravure sur cuivre

Procédé en creux.

Gravure sur cuivre Papier
Encre
Metal
 

Les progrès des techniques de laminage, permettant d’obtenir des plaques de métal très minces, parfaitement planes et régulières, ne furent pas étrangères au développement de la gravure sur cuivre.

En utilisant un burin, le graveur entaillait des lignes régulières (parallèles ou concentriques) sur une plaque de cuivre. La plupart du temps, l’auteur de la composition n’était pas lui-même le graveur. Une encre, différente de celle qu’on utilisait pour les caractères typographiques, était ensuite appliquée sur toute la surface puis essuyée de sorte qu’elle ne reste que dans les entailles. Le papier était placé sur la plaque et l’ensemble passé sous une forte presse à rouleaux, nécessaire pour que le papier aille bien chercher l’encre au fond des creux.

La technique de l’eau-forte, qui se développa un peu après le burin (vers 1625-1630), consistait à gratter au stylet une couche de vernis dur déposée sur la plaque de cuivre. Ensuite, on appliquait de l’acide qui attaquait uniquement les parties dénudées au stylet. Plus souple que le burin, la technique de l’eau-forte permettait aux dessinateurs de graver eux-mêmes : le rendu des contrastes et du mouvement y gagnait, par rapport à un travail au burin, très précis, mais souvent froid et compassé.

Souvent, les deux techniques étaient combinées, les grandes lignes du dessin traitées à l’acide, et les détails directement au burin.

Avec cette technique, textes et illustrations devaient être imprimés séparément, condition nuisible à la cohésion de l’ensemble.

Grotesques

Ornements redécouverts à la Renaissance dans les vestiges souterrains (" grottes ") de certains monuments antiques de Rome mêlant arabesques et figures fantaisistes.

Incunable

Terme par lequel on désigne les ouvrages imprimés depuis l’invention de l’imprimerie jusqu’au 1er janvier 1501.

Lithographie

Technique à plat.

Lithographie Papier
Encre
Pierre
 

Découvert en 1796 par le praguois Alois Senefelder (1771-1834), ce procédé s’appuie sur le fait que l’eau et la graisse ne se mêlent pas mais se séparent. Le dessin est appliqué sur une pierre calcaire à grain très fin et homogène avec un crayon lithographique gras. Il est ensuite fixé chimiquement. La pierre est ensuite mouillée et l’eau se fixe naturellement sur les parties vierges. L’encre est appliquée sur l’ensemble. Puis le tout est pressé sous une presse à pressoir plat.

Panoplie

Collection d’armes diverses disposées avec art sur un panneau.

Rinceaux

Ornements faits d’éléments végétaux disposés en enroulements successifs.

Saint Côme et Saint Damien

Côme et Damien, deux frères nés au 3e siècle à Egée en Cilicie, chrétiens fervents ayant appris la médecine, reçurent de Dieu la faveur de guérir toutes les maladies. Ils se consacrèrent à leurs malades, refusant d’être payés, avant d’être martyrisés pour leur foi vers 295 puis sanctifiés. Patrons des médecins et des chirurgiens, ils ont été en fait plus honorés par ces derniers à partir de la fin du 13e s., quand ils s’organisèrent en confrérie en se plaçant expressément sous leur invocation. On les fête le 27 septembre.

Terme

Sorte de caryatide sans bras ni jambes, dont le corps engainé se termine en une sorte de borne.