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Parcours professionnel et titres de Pierre Fauchard

Port de Nantes au XVIIIe siècle
Collection particulière

Port de Nantes au XVIIIe siècle

Parce qu’il a écrit dans sa préface : Je fus l’Elève de M. Alexandre Poteleret Chirurgien Major des Vaisseaux du Roy, très expérimenté dans les maladies de la bouche, l’hypothèse d’un service dans les armées navales a été maintes fois répétée. Celle-ci a vacillé sérieusement à partir de 1962 lorsque Ludovic. J. Cecconi a démontré que Pierre Fauchard n’a pas pu être navigant et souligné que "Pierre Fauchard qui parle si facilement de ses malades ne parle pas de son expérience sur le bateau". À sa suite, Angot (1983) a confirmé que Poteleret n’est immatriculé ni dans les livres de navigants de la marine, ni dans les archives de la marine comme médecin ou chirurgien.

Ceci réglé, on peut supposer que de 1693 à 95, il a été apprenti chirurgien probablement chez Poteleret.

 On le retrouve en 1696, à Angers, il a 17 ans et il répare une difformité des incisives par sub-luxation. L’acte du premier mariage en 1699 indique qu’il est « chirurgien de la ville d’Erné », lieu dont il n’a jamais fait mention, alors que dans les Observations qui se trouvent à la fin du premier tome du Chirurgien Dentiste, il consigne soigneusement la date, le lieu de la consultation ou de l’intervention, le nom, l’âge et la profession du patient. Certaines de ces Observations, on l’a vu, se situent dans l’Ouest de la France, dans les années précédant son installation à Paris en 1718 ou 19. Elles témoignent d’un exercice provincial itinérant de 1705 à 1717, avec des séjours plus ou moins longs à Rennes, Tours, Nantes et Angers, signalant ainsi : à Angers où je demeurois pour l’heure. Mais, entre temps, en 1708, il extrait une molaire à Melle Deshayes, à présent épouse de M. de Sève à Paris, ruë de Baune, étant pour lors âgée de quatorze ans. Puis, en 1712, il voit Madame Martinot, veuve d’un joaillier à Paris et la fille de M. Mazière, demeurant à Paris et cette même année, à Nantes, un Archer de la Maréchaussée de cette ville. Ces précisions de lieux induisent des séjours parisiens que confirme Pierre Fauchard lorsqu’il écrit depuis mon établissement définitif à Paris, ce qui signifie simplement qu’il ne se déplace plus.