| Pierre Fauchard et le manuscrit du Chirurgien Dentiste |
| (BIU Santé : Ms 2232) |
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Pierre Fauchard et le manuscrit
du Chirurgien Dentiste
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C’est certainement grâce à Georges Viau que le manuscrit du Chirurgien Dentiste qui "dormait" à la bibliothèque de la Faculté de Médecine de Paris est revenu à la surface en 1892, année de la création du diplôme de chirurgien-dentiste. Depuis Viau, on considère que le manuscrit comporte trois écritures différentes : celle d’un copiste, la plus importante en volume, celle de Fauchard, et celle de Devaux, chirurgien de renom qui corrigea quelques traités de chirurgie. Récemment, Xavier Deltombe a pu chez des descendants de Fauchard photocopier deux lettres du grand homme à son fils, ce qui a permis une nouvelle analyse graphologique du manuscrit. Il en ressort qu’en plus de quatre écritures annexes, il y a bien les écritures de trois mains rédactrices différentes qui ont été confrontées à celle de Fauchard dans ses deux lettres. On retrouve la main probable de Devaux
mais dans quelques passages seulement, ce qui dément formellement l’assertion de Pierre Sue qui, dans son éloge de Devaux (1772), prétendait que celui-ci avait eu beaucoup de part à un ouvrage de M. Fauchard. Ce qui change par rapport à l’analyse de Viau c’est que l’écriture du "copiste" n’intéresse que peu de feuillets, une vingtaine en tout. La troisième main, la plus importante en volume, est bien celle de Fauchard. Cette écriture se présente sous deux formes, l’une irrégulière, et l’autre, très régulière, ressemblant à celle du copiste. C’est pourquoi Viau avait cru que l’écriture régulière du copiste et celle de Fauchard, quand elle est régulière, étaient de la même main, ce qui laissait peu de volume de texte de la main de Fauchard. |
