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Les champs de l’odontologie de Pierre Fauchard

Les obturateurs

Ambroise Paré serait le premier à décrire sinon à concevoir "des instruments pour le palais troué & pertuisé", ses obturateurs palatins sont ingénieusement simples : "si une portion dudit palais est rompue, brisée & emportée par arquebuse ou autrement, ou bien par ulcère de vérole [...] les patients pourront recouvrer la parole par l’aide & ministère de notre art. Ce qui se fera en appliquant un instrument un peu plus grand que le trou où l’os defaudra. Et ledit instrument sera d’or ou d’argent & de figure courbe" (La méthode curative des Playes 1561).
Des instruments pour le palais troué & pertuisé" avec éponge
Ambroise Paré, La méthode curative des Playes, & Fractures de la Teste humaine. Avec les pourtraits des Instruments nécessaires pour la curation d’icelles, Paris, Jean le Royer, 1561 (BIU Santé 72176)

Des instruments pour le palais troué & pertuisé" avec éponge

Autres instruments sans éponge
Ambroise Paré, La méthode curative des Playes, & Fractures de la Teste humaine. Avec les pourtraits des Instruments nécessaires pour la curation d’icelles, Paris, Jean le Royer, 1561 (BIU Santé 72176)

Autres instruments sans éponge

Les obturateurs de Guillemeau sont assez proches de ceux de Paré.

Page de titre Jacques Guillemeau (1549-1613), Les Œuvres de chirurgie
De Jacques Guillemeau, chirurgien ordinaire du Roy et Juré à Paris, divisée en treize livres. Avec les Portraicts & Figures Anatomiques de toutes les parties du corps humain. Et des instruments nécessaires au Chirurgien. Dernière édition. Paris, Nocilas Buon, 1602 (BIU Santé 251)

Jacques Guillemeau
(1549-1613), Les Œuvres de chirurgie

Obturateurs et prothèses dentaires de une et 3 dents
Détail de la planche p. 139, Guillemeau, Les Œuvres de chirurgie

Obturateurs et prothèses dentaires
de une et 3 dents

Page de titre René Jacques Croissant de Garengeot, Nouveau traité des instruments de Chirurgie
Les plus utiles, et de plusieurs machines propres pour les maladies des os. Dans lequel on examine leurs parties, leurs dimensions, leurs usages, & on fait sentir la vraië manière de s’en servir. Ouvrage très-nécessaire aux Chirurgiens, & très utile pour les Couteliers ; enrichi de Figures en tailles douce, qui répondent à l’explication. Par René Jacques Croissant de Garengeot, chirurgien à Paris. La Haye, Henri Scheurleer, 1725 (BIU Santé 30818)

René Jacques Croissant de Garengeot, Nouveau traité
des instruments
 de Chirurgie

Obturateur du palais
Nouveau traité des instruments de Chirurgie, 1725

Obturateur
du palais

René Jacques Croissant de Garengeot : "Quoique cet instrument soit petit nous allons cependant y examiner trois parties qui sont une plaque, une tige et un écrou : la matière qui entre dans la construction de toutes ces parties est l’argent"

Fauchard : [...] j’ai inventé cinq sortes d’obturateurs du palais, ou cinq machines avec le secours desquelles le malade recouvre presque toujours l’usage de ces parties qu’il avait perdu : j’en donne une description très détaillée.

Véritables machineries sophistiquées on peut se demander si elles ont été réellement utilisées, mais elles ont été systématiquement signalées par les dictionnaires, comme une invention extraordinaire.

Figure du premier et du deuxième obturateur servant à boucher les trous du palais, démontés et montés
Planche 38 éd. 1746, T II, p. 305

Figure 1 : plaque vue par sa partie convexe, avec son trou dans son centre & celui de la tige qui reçoit la vis

Figures 2 et 3 : tige de l’obturateur

Figure 4 : une des deux ailes de l’obturateur, vue par la partie convexe

Figures 5 à 9 : vis à tête échancrée et écrou

Figure 10 : la clef vue à plat ayant deux espèces de dents à son extrémité antérieure, servant à monter et démonter cet obturateur

Figure 11 : une des goupilles qui servent à assembler les ailes avec la branche et la tige

Figure 12 : le premier obturateur tout monté
Deuxième obturateur

Figures 13 à 15 : une des ailes, la vis et l’écrou

Figure 16 : deuxième obturateur tout monté

Figure du premier et du deuxième obturateur servant à boucher les trous du palais, démontés et montés

Quatrième et cinquième obturateur, dont le cinquième est démonté et remonté
Planche 40, éd. 1746, T II, p. 335

Figures 1 à 5: vis et écrou

Figure 6 : la lame en feuille de myrrhe à plat

Figures 7 et 8 : l’aile droite

Figures 9 à 11: la fourchette

Figure 12 : une des petites lames qui servent à attacher les ailes

Figure 13 à 16 : la vis supérieure, la clavette et les cinq petites vis

Figures 16 et 17: quatrième obturateur

Figure 18 : quatrième obturateur composé de quatre dents contigües à une plaque osseuse

Quatrième et cinquième obturateur, dont le cinquième est démonté et remonté