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Les champs de l’odontologie de Pierre Fauchard

Embellir les dents

Page titre Aurelius Cornelius Celsus (Celse) (1er siècle), Traité de médecine
Livre VII (traduction Vedrennes) Paris, Masson, 1876 (BIU Santé 44664)

Aurelius Cornelius Celsus (Celse) (1er siècle), Traité de médecine

Pour éviter les disgracieuses malpositions dentaires le conseil de Celse ouvre la voie à l’orthodontie interceptive : "Lorsque chez un enfant, la seconde dent pousse avant la chute de la première, il faut déchausser et arracher celle qui aurait dû tomber ; quant à celle qui est venue, on la pousse, chaque jour avec les doigts vers la place de la première, jusqu’à ce qu’elle ait atteint une hauteur convenable" (Celse, Traité de médecine).  
Francisco Martinez d’Onielo décrit la bonne occlusion : "les dents de la mâchoire du haut doivent être plus ressorties, couvrant presque la moitié de celle du bas lorsqu’on ferme la bouche. Quant aux molaires, elles doivent être tellement bien opposées qu’une fois la bouche fermée, on dirait que celle d’en haut et celle d’en bas ne forment plus qu’une seule dent". (Coloquio breve... 1557) Il extrait les dents temporaires persistantes avec un pied de biche et suit le conseil de Celse.
Un pied de biche
Coloquio breve ... 1557

Un pied de biche

Page de titre Jacques Dubois (Sylvius) 1478-1555), Le livre des oz de Cl. Galien
Aux apprentis en Médecine, traduit de Grec en François et illustré des commentaires de Jacques Sylvius, lecteur du Roy en Medecine à Paris, aussi translatez de Latin en François. Par maistre Jean Loïne, demeurant à Orléans, 1561, Orléans, Eloy Gibier (BIU Santé 33288)

Jacques Dubois (Sylvius) 1478-1555),
Le livre des oz de
Cl. Galien

Jacques Dubois (Sylvius) : "Les tranchantes parfois ne sont pas bien situées ni arrangées, mais elles sont partie droites, partie sortent dehors, partie s’avancent au dedans en la capacité de la bouche & aucunefois empêchent de mâcher, parfois de prononcer : de sorte que l’on est souvent contraint les faire arracher, ou brûler, ou limer" (Jacques Dubois, Le livre des oz de Cl. Galien, 1561) .

Bartolomeo Eustachio décrit, en une phrase, les trois classes fondamentales des dysmorphoses dento-faciales : anomalies dentaires, alvéolaires et maxillaires qui ne seront reconnues qu’au XIXe siècle : "Toutes les dents sont droites et, sauf erreur de la nature, elles ne s’inclinent pas de part et d’autre. Cependant l’expérience montre que cela arrive, quand la bouche est comme tordue, soit que les dents elles-mêmes sont tordues, soit qu’elles sortent d’un trou tortueux, ou que le bout de l’un des maxillaires est plus long que l’autre" (Libellus de dentibus 1563).

Dupont assure dans ses brochures redresser par sub-luxation "les Dents qui sont de travers & mal arrangées donnant difformité, empêchant de parler, je les relève & les replante au niveau & à l’égal des autres & les rend fermes & stables comme auparavant". (Approbation de messieurs les Médecins sd)

Pierre Dionis lime les dents lorsqu’elles sont trop longues ou trop saillantes. (Opérations de Chirurgie 1707)