MATEU ORFILA I ROTGER (1787-1853) : REPÈRES CHRONOLOGIQUES

José Ramón Bertomeu Sánchez
Instituto de Historia de la Ciencia y Documentación "López Piñero"
Universitat de Valencia-CSIC

Jose.R.Bertomeu@uv.es

PREMIÈRES ANNÉES

1787 : Naissance
Mateu Josep Bonaventura Orfila i Rotger est né à Maó (Minorque) le 24 Avril 1787, d’Antoni Orfila et de Susanna Rotger . (1)

1795 : Premières études
L’île de Minorque a été gouvernée par l’Angleterre, puis par l’Espagne pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle. Orfila a pu profiter de l’atmosphère cosmopolite de l’île grâce à ses précépteurs, parmi lesquels figuraient un moine espagnol, un prêtre languedocien émigré et un clerc d’origine irlandaise. En 1801, Orfila donne ses premières leçons privées de mathématiques à un petit groupe de jeunes étudiants de l’île. (2)

1802 : De la marine à la médecine
Son père veut qu’il fasse une carrière navale et Orfila s’embarque pour un petit voyage qui échouera. Orfila décide d’étudier la médecine et commence sa formation à Minorque avec un professeur d’origine allemande, Cook, qui lui enseigne "les mathématiques élémentaires, la physique presque expérimentale, la logique et un peu d’histoire naturelle". (3)

VALENCE ET BARCELONE

1804 : Faculté de Médecine de Valence
Orfila arrive en septembre 1804 à Valence pour étudier la médecine. (4) La Faculté de Médecine de Valence était alors l’ une des plus anciennes et des plus prestigieuses facultés d’Espagne. On y avait créé une chaire de chimie à la fin du XVIIIe siècle, équipée d’un petit laboratoire pour faire des démonstrations. Mais le premier professeur, Tomás de Vilanova Muñoz i Poyanos (1737-1802), était mort peu avant l’arrivée d’Orfila, et son suppléant, qui n’était pas instruit dans le domaine de la chimie, obligeait ses élèves à réciter par cœur trois ou quatre pages de l’ancien manuel de Pierre Macquer. Mécontent de cette situation, Orfila dut apprendre la chimie dans un petit laboratoire qu’il créa chez lui avec l’aide d’un militaire éclairé, Juan Sánchez Cisneros, qui avait étudié la chimie à Paris et était membre de la Sociedad Económica de Amigos del País de Valencia. (5)

1805 : Prix de chimie
Pendant le mois de juin 1805, Orfila gagne un concours public de chimie. (6) Il «fit preuve de connaissances tellement vastes et approfondies en chimie et en tout ce qui se rapporte à cette science [...] qu’il paralysa ses concurrents et que les juges et toute l’assemblée lui accordèrent le prix par acclamation». (7) A cause de quelques-uns de ses commentaires sur l’âge de la Terre, Orfila fut dénoncé par l’Inquisition mais, heureusement, sans conséquences. (8)

1806 : Junta de Comerç de Barcelone
Pendant l’été de 1805, Orfila écrit à ses parents pour les informer qu’il veut quitter Valence et continuer ses études à Barcelone. (9) Il n’y avait pas de Faculté de Médecine à Barcelone, car l’Université avait été supprimée par Felipe V au début du XVIIIe siècle, mais Orfila put profiter de l’enseignement dispensé dans de nouvelles institutions éducatives, tel le Collège Royal de Chirurgie, et notamment des cours de chimie de Francesc Carbonell i Bravo (1768-1837) à la Junta de Comerç, de Barcelone. Orfila publie ses premiers travaux scientifiques sur la composition de l’acide muriatique (acide chlorhydrique), dans le Diario de Valencia. (10)

ÉTUDIANT ET PROFESSEUR Á PARIS

1807 : Pensionado
Avec le soutien de Francesc Carbonell, Orfila obtient une bourse (pensión) de la Junta de Comerç pour étudier la chimie et la minéralogie. Il se rend à Madrid pour rencontrer Louis Proust (1754-1826), mais le célèbre chimiste est déjà rentré dans son pays ; Orfila se met alors en route pour Paris, où il arrive au début de juin 1807. Il pren contact avec le peintre Francesc Lacoma i Fontanet (1784-1849), qui lui aussi avait reçu une bourse de la Junta de Comerç.(11)

1808 : Étudiant en médecine
Pendant l’hiver 1807 - 1808, Orfila s’inscrit à la Faculté de Médecine de Paris. Il suivra les cours jusqu'à l’obtention de son titre de docteur en médecine en 1811 (12). De plus, Orfila contacte des chimistes très connus comme Antoine Fourcroy (1755-1809) et Nicolas Vauquelin (1763-1829) (13), s’inscrit aux cours de chimie de Jacques Thénard (1777-1857), au Collège de France (14) et, comme les autres étudiants en médecine, fréquente les cours du Muséum d’Histoire Naturelle, où il peut écouter Jean-Baptiste Lamarck (1744-1829), Georges Cuvier (1769-1832), Étienne Geoffroy Saint-Hilaire (1772-1844), René L. Desfontaines (1750-1833) et René Just Haüy (1743-1822). (15)

1808 : Premiers cours privés de chimie à Paris
Pendant l’hiver 1807-1808, et avec l’aide d’un riche propriétaire qui lui permet d’utiliser un grand nombre d’instruments dans son laboratoire, Orfila commence à donner des cours de physique et chimie « tous les jours, excepté les dimanches, entre quatre et cinq heures du soir ». Il continuera à dispenser des cours privés de sciences pendant les années suivantes jusqu'en 1819, quand il devient professeur à la Faculté de Médecine de Paris. (16) Il enseignera la chimie à l’Athénée de Paris, en remplacement de Jacques Thénard.

1808-1809 : Début des Guerres dans la Péninsule ibérique
Après l’échec de Dupont à Baylen, vaincu par l’armée espagnole, Napoléon doit réviser sa politique en Espagne où il avait fait couronner son frère Joseph Bonaparte. Les Espagnols en résidence à Paris sont obligés de prêter serment au nouveau roi et, pendant l’automne 1808, Orfila et Lacoma doivent se rendre à la Préfecture de police, où ils sont inopinément mis en prison et où ils restent jusqu’à l’arrivée de Nicolas Vauquelin, habillé en membre de l’Institut, qui réclame Orfila et répond de sa bonne conduite. (17) De plus, la Junta de Comerç informe Orfila qu’elle ne pourra continuer à lui verser sa bourse à partir du mois d’avril 1809. (18)

1811 : Docteur en médecine
Entre mai et août 1811, Orfila réussit les différents examens pour l’obtention du grade de docteur en médecine. En décembre, il soutient une thèse de doctorat intitulée « Nouvelles recherches sur l’urine des ictériques ». (19)

PREMIÈRES PUBLICATIONS

1812 : Chimie animale
Orfila développe les études de chimie médicale de Nicolas Vauquelin et Jacques Thénard. Premières publications dans les Annales de chimie. (20)

1813 : Traité des poisons
Inspiré peut-être par ses cours, Orfila fait des recherches toxicologiques systématiques en recourant à l’expérimentation animale sur des chiens. En 1813, il propose à Nicolas Crochard, éditeur-libraire de la Faculté de Médecine de Paris, l’édition d’un ouvrage en deux volumes portant le titre « Traité des poisons ». L’ouvrage fut tiré à 1500 exemplaires et fut bien reçu de la communauté scientifique française. Un rapport très favorable sur cet ouvrage fut rendu à l’Institut par une commission présidée par Nicolas Vauquelin. Le livre fut traduit en anglais, allemand, italien et espagnol. Cinq éditions en français furent aussi publiées. (21)

1814-1815 : Une carrière scientifique en France
Orfila refuse de rentrer en Espagne, où il avait été nommé professeur de chimie à Madrid, en remplacement de Louis Proust. Grâce à l’appui de M. Lefaivre, Orfila est nommé « médecin par quartier » du roi de France. Il devient membre correspondant de l’Institut de France en 1815 – mais il n’en sera jamais élu membre académicien, malgré tous ses efforts . (22)

1815 : Mariage
le 16 août 1815 avec Anne Gabrielle Lesueur (1793-1864), fille du fameux sculpteur Jacques Philippe Lesueur. (23) Orfila et sa femme fréquentent les salons parisiens où ils font la connaissance des aristocrates et d’influents notables qui appuient sa rapide carrière académique. Orfila deviendra célèbre pour sa voix et ses chansons dans les salons. (24)

1817 : Elémens de chimie médicale
D’après ses cours privés, Orfila rédigea un manuel de chimie qui fut publié pendant l’été de 1817 et qui fut aussi reçu très favorablement. (25) Ce manuel connaîtra huit éditions françaises, plusieurs traductions espagnoles, anglaises, allemandes, etc., et même des éditions abrégées, qui rendront l’ouvrage célèbre dans toute l’Europe. (26)

1818 : Secours à donner aux personnes empoisonnées
En même temps qu’il rédige la seconde édition de son Traité de toxicologie, Orfila publie un petit ouvrage sur les contrepoisons et les traitements des plus importants types d’empoisonnements. Il s’agit d’un ouvrage de vulgarisation, qui deviendra très populaire avec quatre éditions et traductions en plusieurs langues européennes. (27)

PROFESSEUR ET DOYEN À LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS

1819 : Professeur de médecine légale
Orfila est naturalisé français, le 24 décembre 1818, et il est nommé le 1er mars 1819 par la Commission d’Instruction Publique « professeur de médecine légale » (28) à la Faculté de Médecine de Paris. En 1821, il publie ses Leçons de médecine légale qui deviendront la source de son fameux Traité de Médecine Légale, qui sera publié et traduit à plusieurs reprises pendant les années 1830 et 1840. (29)

1823 : Professeur de chimie médicale
Tumultes et protestations des étudiants en médecine contre le gouvernement absolutiste. Une ordonnance royale du 21 novembre 1822 supprime la Faculté de Médecine. Le 2 février, une nouvelle ordonnance met à la retraite onze professeurs, parmi lesquels figure Nicolas Vauquelin ; Orfila est nommé, en remplacement de Vauquelin, professeur de chimie médicale. (30)

1824 : Journal de chimie médicale
Avec un groupe de médecins et de pharmaciens, Orfila crée la Société de Chimie Médicale qui publie le Journal de Chimie Médicale, de Pharmacie et de Toxicologie. (31) Orfila sera aussi rédacteur d’un autre important journal médical : les Annales d’Hygiène Publique et de Médecine Légale, dont la publication commence en 1829.

1831 : Doyen
Le 1er mai 1831, il est nommé doyen de la Faculté de Médecine de Paris. Il sera reconduit dans cette fonction le 6 mai 1836, le 21 mai 1841 et le 29 décembre 1847, jusqu’au 28 février 1848. (32) Orfila introduit de nombreux changements dans la Faculté. Il propose la construction de pavillons de dissection en 1832. Il crée le Musée d’Anatomie Pathologique (Musée Dupuytren) en 1835, puis donne 60 000 francs pour la création du Musée d’Anatomie Comparée, ouvert en 1845 (aujourd’hui « le  Musée Orfila »).

1832-1834 : Le cumul des charges
Orfila est nommé en 1832 membre du Conseil général des hospices. L’année suivante, il deviendra président de l’Association de prévoyance des médecins qu’ il avait fondée. Le 14 février 1834, il est aussi nommé membre du Conseil royal de l'instruction publique. Vers la fin de 1834, il est élu membre du Conseil municipal et du Conseil général de la Seine. Il est aussi fait, en 1834, chevalier de la Légion d’honneur. (33)

1836-1841 : Réforme des études médicales
Le baccalauréat-ès-sciences devient de nouveau obligatoire pour les étudiants en médecine. Orfila voyage en province pour visiter les écoles préparatoires de médecine. Émeutes d’étudiants et agitation politique républicaine dans la Faculté de Médecine. Orfila rédige des rapports au ministre Villemain, dans lesquels il propose la suppression du grade d’officier de santé et des réformes dans les écoles secondaires de médecine. L’ordonnance de 1840 réorganise ces écoles, qui deviennent « écoles préparatoires de médecine et de pharmacie » et disposent d’un nouveau cursus des études. (34)

LES AFFAIRES JUDICIAIRES CÉLÈBRES

1837-1838 : Appareil de Marsh et absorption de poisons
Orfila adopte l’appareil créé par James Marsh en 1836. L’appareil est adapté par Orfila aux recherches toxicologiques de l’arsenic et permet d'en détecter de très petites quantités. Orfila l’emploie pour trouver des traces du poison absorbé dans le foie ou dans le sang. Avec l’appareil de Marsh, Orfila étudie l’absorption de poisons et écrit : « désormais le crime sera poursuivi avec succès jusque dans son dernier refuge ». (35)

1838 : Arsenic normal
En octobre 1838, il présente à l’Académie de Médecine ses travaux menés avec le Dr Couerbe sur l’arsenic contenu dans le corps de l’homme à l’état normal de santé. Ces travaux déclenchèrent une forte polémique d’antériorité avec Couerbe et une longue discussion avec d’autres chimistes et médecins. (36) Finalement, Orfila doit reconnaître en 1841 qu’il s’est trompé dans ses expériences et qu’il n’existe pas d’arsenic dans le corps humain à l’état normal. Cette question sera l’une parmi beaucoup d’autres qui seront employées pendant les discussions des affaires judiciaires auxquelles Orfila sera associé en tant qu’expert.

1839 : L’affaire Mercier
Nicolas Mercier meurt le 22 décembre 1838. Son père est accusé de l’avoir empoisonné à l’arsenic. Les premiers experts ne trouvent pourtant aucune trace d’arsenic. Quelques mois après, Orfila est appelé comme expert et, avec l’appareil de Marsh modifié par lui-même, il trouve de l’arsenic dans les restes du foie de Nicolas Mercier. La défense appelle Francesco Rognetta (1800-1857), médecin italien républicain qui critique les méthodes d’Orfila. François V. Raspail (1794-1878), républicain, participe aussi au débat contre Orfila. (37)

1840 : L’affaire Lafarge
Marie Capelle est accusée d’avoir empoisonné son mari, M. Lafarge, maître de forges, propriétaire d’un château en Corrèze. Trois premières expertises n’offrent pas de résultats concluants. Orfila est appelé, il analyse les restes de M. Lafarge et trouve de petites traces d’arsenic avec l’appareil de Marsh. Raspail écrit contre les conclusions d’Orfila. (38) L’opinion publique reste divisée. Marie Capelle est condamnée à la prison, où elle restera jusqu’à sa libération par Napoléon III. (39)

1841: La polémique sur l’appareil de Marsh
Devant la polémique consécutive à l’affaire Lafarge, l’Académie de Médecine et l’Académie des Sciences décident de créer des commissions pour étudier l’usage de l’appareil de Marsh dans les recherches toxicologiques. (40) En 1843, Orfila décide de ne plus participer comme expert aux débats médico-légaux devant les Cours d’assises. (41)

1846 : Voyage en Espagne
Il publie un rapport sur l'état de l'Instruction publique en Espagne et notamment des sciences médicales. (42)

DERNIÈRES ANNÉES

1848 :  Destitution
Après la révolution de février, Orfila est révoqué de ses fonctions de doyen de la Faculté de Médecine de Paris. (43) Une commission est chargée d'examiner sa gestion et rend son rapport à la Faculté de Médecine, dans la séance du 11 mai 1848. (44)

1850 : Président de l’Académie de Médecine (45)
Elu de nouveau à la section permanente du Conseil supérieur de l'Instruction Publique le 29 juillet 1850 jusqu'au 9 de février 1852. Orfila ne fut pas mentionné dans la suivante liste du Comité d’instruction publique de 1852. (46)

1851 : Coup d’état de Louis Napoléon
D’après un rapport du Ministre de la Police Générale, Orfila avait donné « des preuves de sa sympathie pour le gouvernement actuel ». On faisait remarquer, à cette occasion, que « huit jours après le 2 décembre, M. Orfila, s'empressait d'ouvrir ses salons, et que, sur l'observation qui lui était faite par quelques-uns des boudeurs du nouveau pouvoir, qu'ils étaient étonnés qu'il ouvrît ses salons quand toutes les personnes qui les avaient ouverts jusqu'à ce jour, s'empressaient de les fermer, il répondait : "C'est justement parce que tout le monde ferme les salons que j'ouvre les miens". (47)

1852 : Problèmes de santé : Il obtient un congé de ses activités comme professeur à la Faculté de Médecine. (48)

1853 : Décès : Orfila est décédé à son domicile, 45, rue Saint-André-des-Arts à Paris, le 12 mars 1853. Il est inhumé le jour suivant au cimetière de Montparnasse (Division 4, ligne 1 R,Pt, 8 Nord- Concession, 189 P). (49)

Notes

Les références complètes de tous les ouvrages cités se trouvent dans la liste bibliographique Cent travaux...

1 Académie de Médecine de Paris, Dossier Orfila, V. aussi Fayol, 1930, p. 22.
2 La principale source pour connaître les premiers années d’Orfila reste toujours son autobiographie publiée par Chapel d’Espinassouz, 1914-1915. v. Sureda i Blanes, 1969, pp. 11 et ss.
3 Chapel D'Espinasoux, 1914, 22, p. 626.
4 Chapel D'espinassoux, M.G., La Jeunesse d'Orfila. Fragment d'une autobiographie inédite publié par ..., Revue Hebdomadaire, 1914, 22, p. 626. V. aussi Fajarnes Tur (1899).
5 Autour de Juan Sánchez Cisneros, v. C. Sendra Mocholí, La botánica Valenciana a finales del periodo ilustrado (1786-1814), Valencia, Ph.D., 2003, pp. 144-148.
6 Lettre d’Orfila à son père, 10 juin 1806. Publiée par Bosch, 1988, 153.
7 Chapel D'Espinassoux, 1914, 22, pp. 628-629. Orfila reproduit le « procès-verbal » dans son autobiographie.
8 Ibid. p. 631.
9 Lettres d’Orfila à son père, 24 et 25 août 1805, publiées par Bosch, 1988, pp. 149-150.
10 Diario de Valencia, 28 juillet 1806. Je dois cette information à la gentillesse de Isabel Gimeno.
11 Sur le peintre Lacoma, v. Sureda, 1968, 125.
12 Archives Nationales de France (ANF), AJ 16, 6422-6423, Registre d'inscriptions de la Faculté de Médecine de Paris, années 1807-1811 et ANF, F17, 6097, Certificats d'aptitude aux grades universitaires. Docteur en médecine. V. aussi la lettre d’Orfila à son père, Paris, le 5 décembre 1809 : “V. sabe muy bien que para obtener el grado de Doctor necesito 16 inscripciones, que cada inscripción se da a los tres meses de modo que son 48 meses o cuatro años de tiempo: estoy en París desde julio de 1807, es decir, hace cerca de 30 meses, por consiguiente tengo 10 y me faltan 6, estas 6 exigen 18 meses de tiempo pero espero lograré a graduarme dentro de 15 meses y esto teniendo protección”. Publiée par Hernández Sanz, 1899, pp. 13-14.
13 Orfila affirme dans son autobiographie que Vauquelin « m’admet dans son laboratoire et me prodigue des conseils précieux ; bientôt je suis chargé de préparer ses leçons sous la direction de Dubois, chef du Laboratoire […] Fourcroy […] décide qu’il fera six ou sept leçons de chimie animale et me charge spécialement de les lui préparer ». Cf. Chapel D'Espinassoux, 1914, pp. 86-87
14 Le nom d’Orfila se trouve dans la liste des élèves de Thénard pour l’année 1808. Cf. Archives du Collège de France, A-XIV/20.
15 Chapel D’Espinassoux, 1914, p. 87.
16 Lettre d’Orfila à son père, 5 décembre 1809, publiée par F. Hernández Sanz, pp. 14-15.
17 V. Chapel D'espinassoux, 1914, pp. 91-93. La liste a été publiée par J. Mercader Riba, José Bonaparte de España (1808 1813). Estructura del Estado español Bonapartista, Madrid, CSIC, p. 574. V. aussi J. R. Bertomeu Sánchez, La actividad científica en España bajo el reinado de José I (1808- 1813), València, Servei de Publicacions de la Universitat de Valencia, 1996.
18 Lettre d’Orfila à son père, 5 décembre 1809, publiée par F. Hernández Sanz, pp. 13-14.
19 ANF, AJ 16, 6422-6423, Registre d'inscriptions de la Faculté de Médecine de Paris, années 1807-1811 y ANF, F17, 6097, Certificats d'aptitude aux grades universitaires. Docteur en médecine. ANF, AJ 16/6713, Table alphabétique des candidats ayant soutenu une thèse. La thèse fut publiée : Nouvelles recherches sur l'urine des ictériques, présentées et soutenues á la Faculté de Médecine de Paris, le 27 décembre 1811, par M. Orfila, Paris, Didot jeune, 1811.
20 Analyse d'une nouvelle espèce de calcul biliaire, Annales de Chimie, LXXXI (1812), 34 40.
21 Voir bibliographie.
22 Académie des Sciences, Dossier Orfila.
23 ANF, F17/21419, Actes du Mariage, "Préfecture du département de la Seine", Extrait du Registre des Actes du Mariage de l'an 1815 (XI Arrondissement).
24 V. Madame de Bassanville, (1862-66), Les Salons d'autrefois, Paris, Brunet, vol. IV, 154-236. "Le salon de madame Orfila, qui vient de se fermer il y a peu de mois seulement, est resté ouvert et suivi sous trois règnes différents; sous celui de Charles X, sous celui de Louis-Philippe et sous le dernier Empire. Pour un artiste, s'y faire entendre était regardé comme un brevet de capacité, aussi chacun à l'envi sollicitait-il cette faveur que tous n'obtenaient pas, car le caprice dirigeait quelque fois les arrêts de la maîtresse de ce salon célèbre ». Voir aussi Fayol, 1930.
25 . Lettre d’Orfila à Antoni Llambías i Roig, Paris, 24 septembre 1817. Publiée par Hernández Mora (1928), pp.50-51. V. aussi les données rapportées par l’imprimeur dans ANF, F*18 (II), 3.
26 Voir bibliographie.
27 Voir bibliographie.
28 ANF, F17/21419. ANF, AJ16, 6565, Commission de l'instruction publique. Extrait des procès-verbaux de la commission de l'instruction publique, séance du 1 de mars 1819. : "la commission vu son arrêté par lequel la faculté de médecine de Paris est invitée à faire une présentation pour la chaire de médecine légale, vu la délibération de la faculté, en date du 23 février dernier, portant la présentation des candidats suivants, savoir; MM. Orfila et Husson sur la même ligne. M. Ruillier, Pariset et Pelletan fis, sur la même ligne. Arrête ce qui suit : M. Orfila, docteur en médecine, médecin par quartier du Roi, est nommé professeur de Médecine légale à la faculté de médecine de Paris ». Le document est signé par Royer-Collard. Voir aussi ANF, AJ 16, 6357, Registre des procès verbaux des séances de la Faculté, 1818-1822, f. 98, Séance du 18 mars 1819.
29 Voir bibliographie.
30 Dubois, 1864, pp. 19-20.
31 Bibliothèque de la Faculté de Médecine de Paris, Ms. 2249-2250, Procès-verbaux de la Société de Chimie médicale.
32 ANF, F17/21419. Une description de ses travaux comme doyen dans ANF, AJ16, 6565.
33 ANF, F17/21419. V. aussi, Dubois, 1864, p. 23 et la lettre d’Orfila à sa sœur, Paris 31 mars 1834, où il affirme que « j’ai été nommé officier de la légion d’honneur le 1er janvier 1834. Le 14 février j’ai reçu la nomination de membre du conseil royal de l’instruction publique ; en fin, le Roi vient de m’accorder les lettres de grande naturalisation, qui ont déjà été votées par la chambre des Paris, et qui sous peu de jours le seront par la Chambre des députés : alors je jouirai de tous les droits dont jouissent les français : je pourrai, si je veux, être député, Pair, Ministre, etc. Tant de faveur, coup sur coup, m’a provoqué de la part de quelques personnes, un sentiment de jalousie inconcevable ». La lettre se trouve à la Biblioteca de Catalunya, Ms 3150. Elle a été publiée par Bosch, 1988, pp. 162-163.
34 L. Auquier, Orfila et l’organisation des études médicales, Bull. Acad. Méd., 171 (1987), 477-483.
35 Orfila, M. Mémoires sur l'empoisonnement, Mémoires de l'Académie Royale de Médecine, VIII (1840), 375 567.
36 Accusation de plagiat portée contre M. Orfila par M. Couerbe concernant la découverte de l'arsenic naturel des os (Académie des Sciences, 16 décembre), Gazette des Hôpitaux, 12 (149), 593 (1839).
37 Affaire Mercier, Dijon, Gazette des Tribunaux, XV (4441 4442), 106; 110 (1839). Rognetta, Consultation médico-légale sur un cas de mort attribué à l'empoisonnement par l'arsenic ... [Dijon], Gazette des Hôpitaux, 12 (145 7;), 577 579; 581 584; 585 588; 149 (593 595); 150 (597 599); 151 (1839) ; ORFILA, Mémoire sur plusieurs affaires d'empoissonnement par l'arsenic, récemment jugées par la Cour d'assises du royaume, lu à l'Acad. de Méd. le 4 août, 1840, Mémoires de l'Académie Royale de Médecine, IX (1841), 1 57.
38 Raspail, J.V., Affaire Lafarge. Gazette des Hôpitaux, 13 (114), 453 455 (1840). Réponse aux écrits de M. Raspail sur l'affaire de Tulle, par MM. Orfila, Bussy et Olivier (d'Angers), Paris, Béchet jeune et Labé, 1840.
Procès de Mme Lafarge. Empoisonnement… , Paris, Pagnerre, 1840.
39 Herissay, J., Le procès de Madame Lafarge. Dossier Officiel publié par ..., Paris, Editions Emile Paul, 1929. Decourt, P. L'affaire Lafarge, Archives Internationales Claude Bernard, 2 (3), 1 26 ; 3 (4), 7 164 ; (5), 155 293 ; (8 bis) (1973-1975). Robin, G., L'affaire Lafarge, Paris, De Vecchi, 1999, 142 p.
40 Rapport sur plusieurs mémoires concernant l'emploi du procédé de Marsh, dans les recherches de médecine légale, Comptes Rendus Hebdomadaires des Séances de l'Académie des Sciences, XII (1841), 1076 1109 ; Rapport sur les moyens de constater la présence de l'arsenic dans les empoissonnements par ce toxique, au nom de l'Académie royale de médecine, par MM. Husson, Adelon, Pelletier, Chevallier et Caventou, rapporteur …, Bulletin de l'Académie royale de médecine, VI (1841), 609 ; Flandin et Danger, De l'arsenic, Paris, Bachelier, 1841.
41 D’après Dubois, 1864, 28.
42 Lettres sur l'état de l'Instruction publique en Espagne et notamment des sciences médicales, Paris, Fain et Thunot, 1846.
43 ANF, F17/21419. Il fut révoqué le 28 février 1848.
44 ANF, AJ16, 6565. V. aussi Mémoire sur les faits relatifs à la révocation de M. Bouillaud des fonctions de doyen de la Faculté de médecine de Paris et à la gestion de M. Orfila, ancien doyen de la même Faculté, adressé à l'Assemblée nationale et à M. le ministre de l'Instruction publique, par Jean Bouillaud Paris, J.B. Baillière, 1849.
45 Bulletin de l'Académie de Médecine, 24 décembre 1850. p. 189. « L'Académie, après ces diverses communications, procède à la réélection du bureau et des membres du conseil d'administration. Au premier tour de scrutin M. Orfila est nommé président par 66 suffrages, sur 73 votants. M. Louis a obtenu 6 suffrages, M. Adelon, 1 ».
46 Biblioteca de Catalunya, Ms 3150, Lettre d’Orfila à son sœur, Paris, le 15 mars 1852. « Je ne suis plus membre du conseil de l’université depuis six jours; il y a une nouvelle organisation, dans laquelle je n’ai pas été compris. Le public trouve que c’est une grande injustice, parce que je ne suis pas encore assez vieux pour être jeté aux chiens; pour moi je ne m’en plains pas parce que celle me donnera beaucoup de repos; au reste je suis sorti en bonne compagnie : Cousin, Dubois, Thénard et d’autres illustres”. Un rapport du Cabinet du Ministre de Police (ANF, F17/21419), fait le 12 mars 1852, confirme que le décret « a causé une vive émotion par suite de l’absence du nom de M. Orfila, ancien doyen de l’Ecole de Médecine ».
47 ANF, F17/21419, Rapport du Cabinet du Ministre de Police, fait le 12 Mars 1852.
48 ANF, F17/21419 : Un rapport adressé du Ministère de l'Instruction Publique, 29 Mars 1852: "je viens d'accorder à M. Orfila... un congé de cinq semaines, à partir du 12 avril prochain, dont il a besoin pour le rétablissement de sa santé. Mr. Orfila conservera pendant la durée de ce congé la jouissance de son traitement". Le doyen de la Faculté de Médecine affirme que « la santé [d’Orfila] est sensiblement altérée depuis plus de deux mois".
49 Académie des Sciences, Dossier Orfila, Lettre du conservateur des archives de la préfecture de la Seine, 27 juin 1957.