La photographie médicale aux Éditions Jean-Baptiste Baillière

par le Dr. Christian Régnier
attaché des Hôpitaux de Paris
dr.christian.regnier@wanadoo.fr

Quelques années seulement après la découverte de l’héliographie en 1826 par Nicéphore Niepce (1765-1833), les médecins se ruèrent sur ce nouveau procédé qui leur semblait infiniment plus fidèle que l'iconographie dessinée ou gravée. Le praticien put enfin réaliser son rêve : saisir l'insaisissable. La photographie - "l’écriture par la lumière" - écartait tous les éléments subjectifs de l’examen clinique ou de la représentation par le dessin grâce à la précision et à l'instantanéité du regard.

L'irruption de la photographie chez les médecins

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Arago

Le 7 janvier 1839, François Arago (1786-1853) s’adressait à ses collègues de l’Académie des Sciences : M. Daguerre a découvert des écrans particuliers sur lesquels l’image optique laisse une empreinte parfaite, des écrans où tout ce que l’image renfermait se trouve reproduit jusque dans les plus minutieux détails avec une exactitude et une finesse incroyables. L’histoire a retenu cette date comme acte de naissance officiel de la photographie (même si ses origines remontent à la camera obscura d’Aristote au IVe siècle avant J.-C.).

Cette nouvelle technique graphique adopte une terminologie anatomique : la chambre noire est comparée à l’œil humain (avec iris et diaphragme), son boîtier à un cerveau, la pellicule à la rétine. Les médecins participent activement aux progrès techniques de la photographie : ils inventent de nouveaux modes de prises de vues, bricolent les appareils, mettent au point des réactifs chimiques et des supports émulsionnables. La photographie permettait aux médecins de Fixer, figer, ficher, systématiser, (dé)montrer, enseigner, vulgariser, accumuler, systématiser, pénétrer l'impénétrable.


Jusqu'en 1865, malgré la publication des premiers atlas illustrés de photographies reproduites par la gravure ou de clichés sur papier albuminé collées (notamment par Jean-Baptiste Baillière), la photographie médicale demeura du domaine de la curiosité. Portés par le progrès général des connaissances scientifiques, la révolution anatomo-clinique, les réformes de l’enseignement hospitalier, les médecins furent naturellement enclins - dans la seconde moitié du XIXe siècle - à intégrer la photographie dans le champ de leurs investigations.

En médecine, la photographie s’appliqua successivement à la microbiologie (1839), la chirurgie (1842), la psychiatrie (1848), la neurophysiologie (1852), l'ophtalmologie (1862), la dermatologie (1865), la cardiologie (1869), la neurologie (1875), la physiologie du mouvement (1878), l'endoscopie (1880).

La photographie et l'imprimerie

En 1844, paraissait The pencil of nature de Fox Talbot (1800-1887) considéré comme le premier livre illustré de photographies. Trois ans plus tôt, Talbot avait breveté le calotype qui utilisait une feuille de papier velin enduite de nitrate d'argent puis d'iodure de potassium, ce nouveau procédé photographique permettait de tirer de nombreux positifs à partir d'un seul négatif.

En 1856 en France, à Loos-les-Lille, l'imprimerie photographique Blanquard-Evrad était fondée. Dans la foulée, le duc de Luynes organisait un concours pour rendre la photographie utile pour l'imprimerie. La même année, aux Etats-Unis, John W. Draper (1811-1882) fit publier son Human Physiology, le premier ouvrage médical illustré de photographies collées.

L'impression de photographies ne débuta qu'avec l'invention de nouveaux procédés : la photolithographie (Poitevin - 1857), la photogravure au trait (Gillot - 1876), le linotype (Mergenthaler - 1884), le monotype (Lanson - 1887) ou la similigravure (1890).

La microbiologie

Donné Alfred , Foucault Léon. Cours de microscopie complémentaire aux études médicales. Anatomie microscopique et physiologie des fluides de l’économie . Paris : Jean Baptiste Baillière, Libraire de l'Académie Royale de Médecine, Londres : H. Baillière, 1845, 75 pages (cote BIUM : 576).

Les objets microscopiques furent parmi les premiers à être photographiés par des médecins. Pourtant la technique était particulièrement difficile en raison de l’éclairage, des problèmes de convergence optique entre microscope et chambre noire ou du manque de contraste des bactéries, parasites et autres globules. Pourquoi l’aventure de la photographie médicale débuta-t-elle par la microscopie ? Serait-ce le hasard d’une rencontre entre un hématologiste et la photographie ? ou la volonté d’explorer - en premier lieu - le monde microscopique, celui des miasmes et des grands vecteurs épidémiques de l’humanité ?

Quelques mois après le passage dans le domaine public de l’invention de Niepce et de Daguerre (le 19 août 1839), l'hématologiste Alfred Donné (1801-1878) tentait les premières applications de la photographie à la médecine. Le 24 février 1840, Donné présentait à l'Académie des Sciences une série de photomicrographies réalisées sur un microscope solaire (le médecin avait remplacé l'oculaire de son microscope par une plaque sensible). Donné et son assistant, le physicien Léon Foucault (1819-1868), étaient parvenus à fixer sur des daguerréotypes des images de tissu osseux, de tissu dentaire et de quelques objets d’histoire naturelle. Pendant six ans, les deux hommes poursuivirent leurs investigations microphotographiques dans le domaine inexploré des particules en suspension dans les fluides : éléments figurés du sang, micro organismes, éléments constitutifs du pus et du mucus. Ils parvinrent, en particulier, à améliorer la question de l'éclairage des préparations microscopiques en substituant la lumière solaire (variable et souvent insuffisante) par un éclairage artificiel obtenu par la combustion de l'hydrogène dans l'oxygène en présence de chaux. Afin de diminuer les risques d'explosion du mélange, Donné et Foucault employèrent par la suite l'arc électrique de Davy. Le temps de pose était de 4 à 20 secondes. En 1843, Donné ouvrit - à ses frais - un cours public de microscopie avec projections.

L'année suivante, alors que d'intenses querelles de paternité s’engageaient, Donné publiait chez Baillière son Cours de microscopie complémentaire des Etudes médicales. Anatomie microscopique et physiologie des fluides de l'Economie (550 pages), suivi en 1845, d'un atlas (format 45 x 32,5) illustré de 20 planches contenant chacune quatre reproductions réalisées selon le procédé daguerrien (grossissement 200 à 400 fois). L'auteur indiquait : je n'ai voulu me fier ni à ma propre main, ni même à celle d'un dessinateur, toujours plus ou moins influencé par les idées théoriques de l'auteur; profitant de la merveilleuse invention du daguerréotype, les objets seront reproduits avec une fidélité rigoureuse, inconnue jusqu'ici, au moyen des procédés photographiques (…) Convenons d'abord que ce premier résultat n'est qu'un essai plus ou moins heureux, mais susceptible de perfectionnement. Il s'agit d’un des premiers livres de médecine illustré par des gravures directement inspirées de daguerréotypes. Donné effectuait des descriptions morphologiques assez précises des hématies, des éléments figurés du pus et des urines sans toutefois livrer d'interprétations physio-pathologiques. Il semblait être animé du désir de faire comprendre tout l'intérêt scientifique que la microscopie pouvait apporter à la médecine. Les "globulins" - appelés plus tard plaquettes sanguines - étaient décrits pour la première fois dans cet ouvrage; de même, pour le tricho-monas vaginalis. Les champs microscopiques étaient reproduits dans leur totalité, les objets en mouvement avaient été éliminés (ils étaient flous), les objets sphériques retouchés et des échelles micrométriques avaient même été ajoutées. Donné rendit hommage à Léon Foucault et à son éditeur Jean-Baptiste Baillière : ayant rencontré dans notre éditeur toute la bonne volonté possible pour donner à notre œuvre la plus grande perfection relative, nous n'avons pas hésité à multiplier les planches, à en donner plusieurs dont on aurait rigoureusement pu se passer, en un mot, nous avons préféré un peu de luxe à trop d'économie.

En 1845, Donné avait à sa disposition deux méthodes pour reproduire ses microphotographies : transformer les daguerréotypes en gravures (méthode de M. Fizeau) en laissant attaquer la plaque d'argent par un acide, l'imprimeur faisant ensuite réaliser les gravures en taille douce. Donné voulait conserver ses planches daguerriennes pour ses démonstrations de ses cours de microscopie, il fit donc appel au graveur Oudet qui réalisa ses gravures d'après le daguerréoype (sans l'altérer). Si les épreuves qui composent notre Atlas n'atteignent pas toujours au degré de vérité les images daguerriennes, on peut dire qu'elles en approchent de très près et que plusieurs sont irréprochables.

Toutefois, la photomicrographie, promise à un grand avenir (selon Donné), ne parvint pas à surmonter plusieurs obstacles techniques : la conservation des clichés, la mise au point, la superposition des images selon la longueur d'ondes considérée, l'éclairage homogène des objets microscopiques, la condensation, le manque de sensibilité des émulsions ou le temps de pose.

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Virchow
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Ranvier

Les premières microphotographies intéressèrent beaucoup les scientifiques, bien peu les médecins. Les travaux des pionniers de la microphotographie mirent près d'un siècle à faire école; en effet, les grands atlas de cytologie et d’histologie du XIXe siècle - comme ceux de Rudolf Virchow (1821-1902) , Louis Ranvier (1835-1922) et Georges Hayem (1841-1933) , Paul Ehrlich (1854-1915) - restaient fidèles au dessin et à la gravure. L'atelier photographique de l'Institut Pasteur fut créé en 1885.


La physiologie du mouvement

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Duchenne

Duchenne de Boulogne, Guillaume . Album de photographies pathologiques complémentaire du livre intitulé de l'électrisation localisée . Paris : Jean-Baptiste Baillière, Londres, Hippolyte Baillière, New York, Baillière brothers, Madrid, C. Bailly-Baillière, 1862, 40 pages (cote BIUM : 6434).

L’avènement de la photographie permit de suppléer aux carences de l’œil humain, incapable de saisir les différents instants d’un déplacement ou d'un mouvement. En 1852, le docteur Guillaume Amand Duchenne (dit Duchenne de Boulogne) et Adrien Tournachon (le frère de Félix Tournachon dit Nadar), débutaient une série de travaux sur la physionomie humaine. Le médecin affichait ses intentions : Je ferai connaître par l’analyse électro-physiologique et à l’aide de la photographie, l’art de peindre correctement les lignes expressives de la face humaine, que l’on pourrait appeler orthographe de la physionomie en mouvement.

Le médecin prit lui-même la plupart des clichés de ses patients soumis à des "stimulations électrophysiologiques". Des électrodes placées sur le visage provoquaient une contraction des muscles impliqués dans les principales expressions du visage humain (les "passions"). La photographie analysait et individualisait "scientifiquement" les mécanismes musculaires de l'expression faciale : la méchanceté s'exprimait par la contraction du pyramidal du nez, le "plaisir lubrique" par le transverse du nez et le grand zygomatique, la tristesse par le triangulaire des lèvres, l’effroi par le peaucier, la bienveillance par l’orbiculaire palpébral inférieur. En véritables professionnels, Duchenne (1806-1875) et Tournachon (1825-1903) se servirent de la lumière pour accentuer certaines mimiques du visage : le clair-obscur pour la douleur, la frayeur ou la souffrance; le plein soleil pour la gaieté, l'ébahissement, l'étonnement. L'irritabilité musculaire s'épuisant vite sous l'effet du courant continu, Duchenne réalisait des prises de vue très rapides pour saisir à temps contractions et relâchements musculaires.

En 1862, Duchenne publiait chez Baillière et chez la veuve Jules Renouard le fameux traité Le Mécanisme de la physionomie humaine, ou analyse électro-physiologique de l’expression des passions applicable à la pratique des arts plastiques . Dédicacé à Madame Charcot, illustré de 74 portraits photographiques sur papier albuminé, ce livre s'adressait aux scientifiques et aux artistes. Duchenne légua la plupart de ses documents originaux à l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts. Par souci de "vérité scientifique", il ne retoucha pas ses clichés qui comportaient de multiples imperfections liées à la qualité médiocre des objectifs de l'époque. Si la mise au point était réalisée sur le nez, le reste du visage apparaissait entièrement flou. Au siècle suivant, les travaux de Duchenne de Boulogne sur les mécanismes musculaires de la physionomie furent l’objet de critiques : des sociologues considérant que l’expression des émotions dépendait davantage de l’héritage culturel que de l’innéité. En 1876, une seconde édition fut publiée uniquement chez Baillière.

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Claude Bernard

Claude Bernard (1813-1878) s'était - semble-t-il - beaucoup intéressé à l'ouvrage de Duchenne de Boulogne. En septembre 1871, il avait écrit à Baillière pour lui demander un exemplaire (ne l'avait-il pas déjà ?) : Toutes les plus belles photographies, celle de la partie esthétique, ont été oubliées et sont restées chez vous. Je vous prie de me les renvoyer immédiatement afin que je mette en ordre ce livre auquel je tiens beaucoup pour des raisons philosophiques. Baillière avait-il adressé au grand physiologiste un ouvrage incomplet (un rebut ?) Quelles étaient les photographies esthétiques auxquelles fit allusion Claude Bernard ?

Duchenne photographia aussi des patients présentant des affections neurologiques récemment individualisées. Distinguant deux formes cliniques de paralysie (avec ou sans abolition de l’activité électrique des muscles), il décrivit la dégénérescence musculaire graisseuse progressive dont les symptômes "photographiques" apparaissaient précocement chez le jeune enfant. L'artiste le plus habile ne saurait, par la gravure, rendre exactement les reliefs, le modelé capricieux et infiniment varié, le je ne sais quoi enfin qui permet de diagnostiquer cette espèce de maladie.


L'Album de photographies pathologiques complémentaires du livre De l'électrisation (format 22,5 x 29) édité en 1862 chez Baillière fut l’un des premiers ouvrages français contenant des photographies albuminées collées de cas cliniques (taille des photographies 11 x 18). Il renfermait 16 photographies et en première page le célèbre cliché de l'auteur faradisant le muscle frontal d'un patient. Duchenne travaillait avec un appareil grand format (pour plaques de collodion humide de 17 x 23 cm) équipé d'objectifs allemands. Il prenait au moins trois prises de vue par sujet : Il m'a fallu saisir, pour ainsi dire, au vol par la photographie instantanée ces difformités et ces mouvements anormaux. Si donc ces photographies, qui n'ont pas été retouchées, laissent quelquefois à désirer, quant à leur exécution, on voudra bien tenir compte des difficultés que je viens de signaler, et songer aux avantages qu'en pourra retirer l'iconographie scientifique. J'ai montré la voie et je ne désespère pas d'arriver un jour à une plus grande perfection.

La neuroanatomie

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Luys

Luys, Jules Bernard . Iconographie photographique des centres nerveux , Paris, Jean-Baptiste Baillière, 1873, volume 1, Texte, 114 pages, volume 2, Atlas, 135 pages (cote BIUM : 6429).

En 1873, à la parution de l'ouvrage de Jules Bernard Luys (1828-1897), la photographie avait largement envahi la médecine, la neurologie, en particulier : huit ans plus tôt, Duchenne de Boulogne avait fait paraître chez Baillière une Anatomie microscopique du système nerveux illustrée d'autophotographies sur zinc et pierre. Des revues hospitalières parisiennes contenaient déjà des clichés : la Clinique photographique de l’hôpital Saint-Louis d'Alfred Hardy et d'A. de Montméja (1868) ou la Revue photographique des Hôpitaux de Paris de Désiré Magloire Bourneville , A. de Montméja, J. Rengade (4 tomes publiés jusqu’en 1872). Un service photographique avait été créé à l’hôpital Saint-Louis.

Interne des hôpitaux de Paris en 1853, initié à l'histologie par Charles Robin (1821-1885) , Jules Bernard Luys obtenait son doctorat en médecine quatre ans plus tard; il devint médecin des hôpitaux en 1862 et occupa les postes de chef de service à la Salpêtrière puis à la Charité. En parallèle, il occupa la fonction de directeur de la maison de santé d'Ivry à partir de 1864 où il succéda à l'aliéniste Baillarger.

Se consacrant à l'étude de l'anatomie, de la physiologie et de la pathologie du système nerveux, il publia en 1865 ses Recherches sur le système nerveux cérébro-spinal où il commentait des coupes méthodiques du cerveau et de la moelle épinière et élaborait quelques principes de physiologie du système nerveux. Luys décrivit le centre médian et la bandelette accessoire de l'olive supérieure auxquels il laissa son nom.


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Bourneville
Son Iconographie photographique des centres nerveux parue en 1873 chez Jean-Baptiste Baillière comportait deux volumes : un livre de textes de 114 pages (format 22,5 x 35,5) dédié au docteur Jean Baptiste Barth (1806-1877) et un atlas (format 27 x 35,5) comportant 70 photographies sur papier albuminé; de taille variable, les images étaient collées sur la page de droite avec en regard un schéma lithographié portant des numéros de légendes (à retrouver dans l'autre volume). Afin d'obtenir de beaux clichés, Luys avait pris soin de ne pas employer l'acide chromique dans ses préparations anatomiques, cette substance durcissante donnait un aspect verdâtre aux préparations et avait le désavantage d'être réfractaire à la lumière. De nombreuses photographies furent réalisées par Georges Luys (1870-1953), son fils cadet, lui-même médecin. Le tirage des photographies fut confié à M. Vallette, artiste-photographe.

Luys justifia ainsi son désir d'illustrer ses observations anatomiques par des photographies : J'ai vu des hommes d'un esprit éclairé à la haute impartialité (…) se demander avec un air de doute si mes premiers dessins des centres nerveux [ceux de l'édition de 1865] qui ont servi à mes conceptions d'ensemble, reflétaient bien la réalité des choses que je prétendais avoir vues, ou si même je les avais vues avec mes seuls yeux, ou bien avec les entraînements d'imagination trop plein de son sujet. C'est donc le désir d'être démonstratif à tout prix et pour se justifier, que le neuro-anatomiste songea à avoir recours aux merveilleuses ressources que la photographie met à notre disposition.

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Charcot

En 1883, il publia chez le même éditeur ses Recherches sur la structure de l'écorce cérébrale d'après la méthode microphotographique contenant aussi des photographies sur papier albuminé. Entre temps, un laboratoire de photographies avait été crée à la Salpêtrière en 1875 par Jean-Martin Charcot (1825-1893) .

Membre de l'Académie de Médecine en 1877 (section d'anatomie-physiologie), Jules Bernard Luys créa avec Benjamin Ball le journal l'Encéphale en 1881 puis les Annales de psychiatrie et d'hypnologie. A la fin de sa carrière, dans son laboratoire d'hypnologie de la Charité, Luys se discrédita en cautionnant des "spectacles d'hystériques" qui attiraient le Tout Paris «dépravé» et «blasé» selon les termes employés par Lepelletier, chroniqueur de Gil Blas.


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