Image : Sienne qui fut étrusque, puis gauloise, avant de se fondre dans le profond creuset romain. C'est là peut-être, que l’âme italienne s'assimila le mieux l’art gothique, sous ce ciel de Toscane, qui "nourrit les belles idées des hommes", disait un vieil auteur

Image : En page gauche et en double page, la place Saint- Pierre, oeuvre du Bernin, qu’entoure une colonnade dorique et qu’ornent un obélisque, vestige d’Héliopolis, et deux fontaines monumentales, de ces fontaines qui sont des plus vivants attraits de la ville éternelle. — Ci-dessous, l’un des chemins qui mènent à Rome — et ce n’est pas au sens du dicton ; entre ces cyprès on traverse ici la campagne romaine

Image : Ci-dessous, l’escalier du Capitole. En double page, les Églises Sainte — Marie de Lorette, du XVIe siècle, et Nom — de — Marie, du XVIIIe, vues de la terrasse du monument de Victor Emmanuel II. Devant l’Église de droite, la colonne Trajane qui commémore depuis huit cents ans une victoire impériale / A droite, une partie du Forum Mussolini qui est un lieu sportif de dimensions grandioses, digne de la Rome antique. Les bâtiments de l’institut supérieur d’éducation physique dominent le stade. Soixante statues d’athlètes, d’un bel effet décoratif, se dressent au pourtour

Image : A gauche, vestiges de l’un des Forums impériaux. En double page, le mur extérieur du Colisée ou Amphithéâtre Flavien qu’inaugura Titus en l’an 80. C'est là que les combats de gladiateurs passionnaient un public immense. En page 15, un corridor voûté du Colisée

Image : En page 16, les toits de Saint-Pierre au Vatican, l'illustre Basilique, pôle du monde chrétien, qui, commencée en 1452, ne fut consacrée qu’en 1626, par Urbain VIII, après avoir eu pour architectes successifs, entre autres, Bramante, Raphaël, Sangallo, Michel — Ange…

Image : La place Saint-Marc, dans son cadre de palais à arcades, et la ville des Doges, l’"unique", vue à vol d’oiseau

Image : A gauche, une vue du Grand Canal et de quelques-uns des deux cents palais de marbre qui forment ses rives. Les pieux, devant les palais, sont aux couleurs des propriétaires. — En double page, la route de Padoue à Venise, qui traverse la lagune sur un pont de plus de 200 arches. — A droite, les cinq coupoles byzantines de la Basilique de Saint- Marc, cathédrale de Venise, construite de 1063 à 1073-

Image : En double page, un peu de l’archipel de 117 îlots sur lequel Venise est construite et un peu de son ciel. Ciels dorés de Giorgone... ciels de Sargent lavés par l’aquarelle comme par une averse sublime, ciels adriatiques... À droite, la Piazzetta, voisine de la place Saint-Marc, aussi précieuse qu’elle

Image : A gauche, un pont sur l’Arno qui vit successivement naître sur ses bords, à cet endroit, un village étrusque, se fonder une colonie romaine, se développer enfin une grande ville, Florence, second centre d’art de l’Italie. — Ci-dessus, un aspect de Naples et de son golfe, tout au fond

Image : Ci-dessus, un aperçu de la place du Dôme, à Sienne la Médiévale, troisième ville d’art de l’Italie, après Rome et Florence. À droite, deux vues de San Gimignano, cette petite ville toscane qui a, comme Sienne, mieux conservé que toute autre les caractères du moyen-âge. Treize tours la dominent. Elle en avait jadis, dit-on, soixante-seize

Image : [Geneviève Toscane]

Image : Non loin de la route de Lyon à Chambéry, le chalet de M. Henry Bordeaux niche dans la verdure ses festons et ses balcons de bois. Le maître aime une promenade familiale. Tel il est dans ses livres, tel il est dans son privé

Image : L’auteur de " La Peur de Vivre ” a décrit dans ce beau roman sa maison savoyarde. L’on voit dans la double page ci-dessus comment, donnant libre cours à sa passion de l’air et de la lumière ”, il a fait chez lui " entrer partout la campagne " / Maison des champs, maison des livres et des nobles travaux calmement médités. Il passe dans tous les ouvrages de M. Henri Bordeaux le souffle salubre et le généreux parfum du jardin et du verger, de l’étendue sylvestre et de la montagne

Image : A gauche, vue de la centrale de secours. Ci-dessus, la face nord de Beaujon. À droite, le profil du splendide édifice

Image : En page 36, l’une des quatre "dents", avec ses balcons arrondis. En double page, une partie de la façade méridionale dans laquelle s’implantent ces dents. Une vue générale des balcons qui s’avancent littéralement comme des lèvres pour boire la lumière

Image : L’une des salles communes percées de baies à l’est, au midi et à l’ouest. Chacune de ces salles ne comprend que 14 lits largement espacés. (Faut- il rappeler que jadis, on coucha jusqu’à 6 malades dans le même lit ?.) / Un peu de la façade du nord, véritable mur de verre derrière lequel s’étagent, à l’exclusion de toute salle de malades, les services de vénéréologie, de maternité, de chirurgie, de médecine, d'O. R. L., d’ophtalmologie

Image : André Demaison, l’un de nos rares écrivains coloniaux, " qui représenta dès l’âge de 19 ans une maison de commerce sur la côte d’Afrique et dans la brousse, achetant des récoltes et vendant des choses d’Europe mais aussi cherchant à comprendre la nature végétale le soleil, le vent, la bête et l’homme”. Le témoignage de ses livres est d’un intérêt unique

Image : De haut en bas, Gaby Morlay et Signoret dans " Rouge " ; Harry Baur dans " Le Procès d’Oscar Wilde " Croquis de Luis de la Rocha

Image : Cette photographie met en évidence la facilité d’installation du chauffe- eau électrique à accumulation. Tout réduit, tout placard, même dépourvu de la moindre ventilation, lui est bon pour y accomplir sans défaillance sa tâche obscure et utile. (Auguste Perret, architecte)

Image : Expérience montrant l’énorme pouvoir absorbant de notre granulé mucilagineux

Image : La radiographie de gauche montre la bonne répartition du vaccin quand il est absorbé avec notre granulé. La forte augmentation de volume du mucilage donne au vaccin une surface de contact très grande. À droite, on voit par contre combien la répartition du vaccin est défectueuse quand il est pris seul

Image : [La vaccination par l'Exentérol est atoxique]

Image : [Idylles et drames du printemps]

Image : Un merle. Des hirondelles, posées comme sur une portée dans la partition du ciel. Puis, un arbre entièrement habité par des tribus de moineaux et qui se mole, au sortir de l’hiver, les avoir pour feuilles

Image : [Idylles et drames du printemps]

Image : Une jeune fille — facile mais exact et gracieux symbole — parcourt les champs où chaque bourgeon est, aux arbres, une promesse de bonheur de vivre. De gauche à droite, deux passereaux, un bruant et un bouvreuil, cet ami intéressé des boeufs laboureurs, pour ce qu’il trouve sa nourriture dans les sillons frais ouverts

Image : Page 16, des marronniers qui annoncent, à plein feuillage fleuri, que le renouveau étincelle et s’épanouit, définitivement vainqueur de l’hiver sombre et décharné. En double page, une famille de chardonnerets de dix jours. Ils ne sont encore que crainte, interrogation un peu ahurie du vaste monde et exigeant appétit, avant de devenir, un prochain jour, de joyeux chanteurs

Image : A droite, un ramier, ou palombe, qui choisit son habitat aussi bien dans les villes que dans les forêts. Ci-dessous, un tarier dans un buisson d’ajoncs : il aime, l’imprudent, avoir son nid près de la terre

Image : Ci-dessus, une grive. A droite, ce petit acrobate infaillible, ce furtif et gentil locataire des parcs et des bois, dont le nom est synonyme d’agilité : l’Écureuil couleur de feu. Puis, une perdrix sur sa couvée

Image : Page 20, de ces arbres en fleurs qui expriment si délicieusement la gaîté, la jeunesse, l’espoir de la nature à son réveil. En haut, de gauche à droite, deux chanteurs à succès — et si modestes, pourtant : la fauvette et le chardonneret. Et la corneille moissonneuse, peu estimée des agriculteurs, la pillarde !

Image : Devant la porte de la grange, le bain de soleil des poussins, petites boules tendres et duveteuses : bien humble joie pour le regard, si vraie, si apaisante cependant…

Image : Le Saint-Jean Baptiste et, à droite, un Nu de Georges Rouault. " Au fait, d’où vient Rouault ? Pas de Gustave Moreau, bien sûr... Le rugeux Rouault, lui, saigne de sincérité... Comme tous les individus exceptionnels, il échappe aux classifications"

Image : [Georges Rouault]

Image : Le Christ en banlieue - "Je suis dit le peintre lui-même, l’ami de ceux qui peinent dans le sillon creux, je suis le lierre qui s’attache sur le mur lépreux derrière lequel l’homme rebelle cache ses vices et ses vertus. Chrétien, je ne crois dans des temps si hasardeux qu'à Jésus - Christ sur la Croix — chrétien des temps anciens

Image : De haut en bas, une daphnie (ou puce d’eau) et une larve de cousin, toutes deux grossies 300 fois. Par le miracle de la microphotographie, ces animalcules, sans être des infiniment petits, évoquent bien les monstres - une " diablerie qui hantent et torturent l’esprit, sinon toujours le corps de tant de persécutés, depuis la fin du siècle dernier

Image : [L’avenir du théâtre d'Orange]

Image : Quelques gradins du Théâtre d’Orange qui fait la juste célébrité — avec un admirable arc de triomphe — de la petite ville du Vaucluse. Il fut construit, croit- on, au IIe siècle, pendant le règne de l’empereur Adrien, pour contenir 12. 000 spectateurs

Image : Le plus grand et le plus puissant paquebot du monde (113 mètres de long, 79. 000 tonneaux de jauge, 160. 000 cv. turbo - électriques) fera le trajet Paris - New - York en 4 jours 1/2, encore raccourcis par les agréments d'un théâtre, de deux piscines, d’un jardin d'hiver, etc... Et d’une cuisine capable de chefs - d’oeuvre

Image : Artistes, artisans, ouvriers par milliers, parachèvent "Normandie", sous les yeux du C Pugnet, marin d'élite et... petit-neveu de Bartholdi dont la statue de la Liberté se dresse à l’entrée du Port de New-York

Image : L’un des motifs ornementaux de " Normandie " (par Janniot). — Une chapelle permettra le service divin

Image : Germaine Lubin dans " Castor et Pollux". Renée Camia et Bourdin dans "Malvina". Par La Rocha

Image : [Paul Chack]

Image : [La Madeleine, d'un inconnu du XIIIe. Florence, académie des beaux-arts]

Image : Un Cimabue prêté par le Louvre: "La Vierge à l’enfant et aux anges ", de la seconde moitié du XIIIe. Avec cette oeuvre, deux autres madones, à Florence et à Assise, sont communément attribuées au peintre florentin que l’Histoire juge avoir rompu le premier avec l’art byzantin. — De Giotto (1266-1337), un Saint-Stéphane : collection Horne de Florence

Image : De Florence nous est venue cette madone du XIVe. L’un des trésors du Palais des Offices qui en compte tant d'autres. Elle est de Pietro di Lorenzo, peintre-fresquiste siennois d'abord influencé par Duccio, plus tard par Ambrogio

Image : [Les primitifs italiens]

Image : La Madeleine de Matteo di Giovanni, (1435-1495) est un détail de la " Sainte- Barbara" empruntée à une Église de Sienne. De Carlo Crivelli (1440-1493) qui tant aima les ors éclatants et les étoffes somptueuses, c’est une "Vierge avec l'Enfant" qu’Ancone nous a prêtée. — Enfin, un fragment de la " Déposition de la Croix " de Fra Angelico (1387-1455) montre la sainteté, l’exquise douceur d’âme du moine artiste

Image : De Sienne, une Madone avec l’Enfant par Neroccio di Bartolommeo Landi, peintre siennois (1447- 1500). Ses Madones offrent la particularité de couleurs claires et sombres en contrastes accusés. N. B. — Ici comme dans toutes les autres pages, c'est un détail de tableau qui est seul reproduit / La Vierge avec l’enfant, des Offices par Jacopo Bellini (1405 ?- 1470) qui, plus occupé de science que de peinture, eut cependant pour élèves Gentile et Giovanni Bellini, ses fils, et son gendre Mantegna. — Puis, une Vierge, de la Cathédrale d’Urbin, par Piero della Francesca (1416-1492)

Image : [Les primitifs italiens]

Image : Du Louvre, une Vierge d’Alesso Baldovinetti — encore un Florentin (1425 1499). Tête exquise et pure, certes, mais bien plus d’une mère heureuse que d’une Sainte qui pressentirait la Passion. — Des Offices, le Baptême du Christ, par Verrochio, oeuvre singulière où les figures de Jésus et de St-Jean Baptiste ont prêté au reproche d’un peu de sécheresse / La Pieta, de Milan, par le Vénitien Giovanni Bellini (1430-1516), fils de Jacopo : l’une des oeuvres les plus célèbres de la peinture sacrée, par l’expression résignée du Christ, par celle de Marie toute piété, pitié, douleur, amour. Avec cela, Giovanni laissa des toiles tout imprégnées de tendresse, d’humanité quasi voluptueuse, très "vénitiennes"

Image : [Visages du quattrocento]

Image : [Visages du quattrocento]

Image : Du Palais Pitti, la Vierge à l’Enfant par Filippo Lippi (1406?-1469), moine qui peignit des vierges innocentes et pourtant ne fut pas un modèle de vertu (mais ce qui compte, c’est la vie intérieure que les Renaissants ont su nous rendre sensible). — Du Louvre, Portrait d’une Princesse d’Este. Par Pisanello (1397 - 1450) dont les peintures portent le sceau d’un art accompli de médailliste

Image : Du Musée Poldi Pezzoli de Milan, un bien séduisant Portrait de jeune femme, par l’un des frères Pollaiuolo, (deux Florentins), probablement Antonio (1432-1498)

Image : Du Louvre, Portrait d’un Condottière, chef-d’oeuvre d’Antonelio de Messine (1430?-1480), qui représente sans doute Alphonse II d’Aragon. L'Histoire de l’Art place très haut ce peintre, pour ce qu’il aurait enseigné à ses contemporains les richesses flamandes de la peinture à l’huile. L’on suppose qu’il habita les Pays-Bas, ou qu’il étudia en Italie même leurs procédés dans une école flamande / De Florence, la Sibylle de Cumes, par Andréa del Castagno (1390?-1457) qui en quelque sorte sculpta ses peintures, sous l’influence, croit-on, de Donatello

Image : Des Offices, la Vierge à l’Enfant par Botticelli (1444-1510), ou du moins trois têtes d’anges et celle de la Vierge : l’une des oeuvres significatives, par sa grâce si raffinée, du peintre le plus troublant, sans doute, de la Renaissance italienne / De Milan, une Madone de Mantegna (1431 - 1506), puissant génie dont l’influence s’étendit sur toute l’Italie et même en Allemagne, par l’effet d’un admirable instinct d’artiste, d'une vigoureuse intelligence et de l’audace des grands novateurs

Image : [Voix dans l’orchestre]

Image : Des Offices, la Madeleine de Luca Signorelli (1450-1523), grand peintre de la beauté plastique, maître ès anatomies splendides après avoir été l’élève de Piero della Francesca. Des Offices encore, une Vénus de Lorenzo di Credi (1459-1537) qui parait avoir été le disciple préféré de Verrochio

Image : Des Offices, un détail de la Sainte-Famille, par ce dieu des arts plastiques : Michel-Ange (1475- 1564). — De la Villa Borghèse, la chasse de Diane avec ses délicieuses jeunes filles au bain, par le Dominiquin (1582-1641), élève d’un Flamand, puis de l’Académie des Carrache. — Du Palais Pitti, la célèbre Judith d’Allori (1577-1621)

Image : [Voix dans l’orchestre]

Image : De Florence, l’Annonciation de Léonard de Vinci (1452- 1519), cet extraordinaire génie qui pénétra toutes les connaissances humaines. — De Venise, Portrait par Lorenzo Lotto (1480?-1556), peintre religieux qui mérita largement de survivre, mais parait avoir été surtout un admirable portraitiste. — De Venise, les Courtisanes par Carpaccio (1455?- 1525?), le fastueux artiste plein de rêves d’Orient

Image : [Voix dans l’orchestre]

Image : De Modène, St Mennas, par Véronèse (1528-1588), génial virtuose ; des couleurs éclatantes et des idéales nuances. — Des Offices, Lucrèce Panciatichi, par Bronzino (1502?-1572) qui sut, lui aussi, faire jouer superbement la couleur. — Et encore de Florence, la tête de Flora, par Titien (1490?-1576) chef à vingt ans de l’École vénitienne et qui devait rester grand entre les plus grands

Image : [Voix dans l’orchestre]

Image : De Naples, Portrait d'Antea, par le Parmesan (1503- 1540), disciple du Corrège, qui n’égala pas son maître mais laissa des oeuvres d’un charme étrange et, surtout dans les portraits, d’un art accompli. — De Rome, Portrait par Bartolomeo Veneto (1470?-1535?). -Du Musée Pitti, la Donna Velata par Raphaël (1483-1520), peut- être une fiancée que la mort devait lui enlever

Image : De Milan, le Martyre de Ste Rufine et de Ste Seconde, par Giulio Césare Procaccini (1560?-1620), Giovanni Crespi, (1557-1633) et Mazzuchelli dit Morazzone (1571-1626). Selon une très ancienne tradition, ces trois peintres se partagèrent le travail. Ste Rufine et l’ange ici représentés seraient l’oeuvre de Procaccini

Image : De Naples, l’Atalante par Guido Reni, dit le Guide, peintre bolonais (1575-1642), élève et ensuite rival de Ludovic Carrache. Il aima les belles formes, rechercha et obtint dans ses oeuvres la parfaite pureté du dessin. Avec un très grand nombre de peintures religieuses, il fit quelques tableaux d'inspiration païenne

Image : Des Offices, Bacchus adolescent, par Caravage (1569- 1609), tempérament d’artiste passionné et réaliste, qui racheta par de beaux effets de couleur ses faiblesses de dessin. — De Rome, Portrait par Salvator Rosa (1615-1673), élève de Ribera, qui fut surtout un grand paysagiste et un fougueux peintre de batailles

Image : [Le XVIIIème siècle]

Image : De Venise, La Devinette, par Piazzetta (1682-1754), Vénitien qui rechercha l’enseignement des Bolonais. Il tira surtout sa célébrité de ses portraits. — Un portrait par Ghislandi, dit Fra Galgario, de Bergame (1655-1743). — Du Musée du Louvre, Portrait de la jeune fille au singe, par Rosalba Carriera, femme- peintre vénitienne (1675- 1758), délicate pastelliste

Image : De Vicence, l’immaculée Conception par Giovanni Battista Tiepolo (1693-1770), dernière flamme et dernière lumière de l’art vénitien — et même, "moment d’apothéose". Tiepolo doit beaucoup à Véronèse et reste pourtant profondément original (avec d’ailleurs quelque maniérisme). Et il annonce les modernes

Image : [Jean - Louis Vaudoyer]

Image : Mlle Néna de Vedo, dans "l’Arétin". M. Pitoëff dans "La Créature". M. Duvallès dans "Odette est servie", par Luis de la Rocha

Image : L’un des aspects "classiques" de la Flandre belge. C’est, en basse Belgique, la région ouest que l’on peut elle-même subdiviser en Flandre maritime, pays d’élevage prospère, de cultures également heureuses, et en Flandre intérieure qui ajoute à ces mêmes travaux une active industrie textile. Pour caractériser la campagne belge, il faudrait marquer l’espèce de "secret" de son labeur acharné qui est comme une intense vie intérieure, sous un air si calme

Image : L. M. le Roi et la Reine des Belges, à l’Exposition internationale de Bruxelles 1935, cette superbe manifestation d’un peuple qui ne cesse de grandir en courage et noblesse exemplaires

Image : S. M. la Reine des Belges avec ses trois enfants délicieux : tableau familial que l’extrême bienveillance de la gracieuse Souveraine nous a permis spécialement de laisser surprendre

Image : En page gauche, un aspect particulièrement nu de la Flandre belge. Ci-dessous, la plaine de Waterloo, nom qui rappelle invinciblement la dernière page de la plus extraordinaire épopée de tous les temps. Entre les deux documents, une vue de la région plus orientale de la Belgique, avec ses vallonnements qui annoncent le relief des Ardennes. Toutes ces étendues, paradoxalement, forment un pays des plus peuplés

Image : Ci-dessus, une boucle de l’Amblève qui, descendant de l’Eifel, sinue dans une très agréable vallée et traverse des sites d’une grande beauté. En double page, l’Yser, en cette région d'héroïque mémoire où le canal d’Ypres à l’Yser, ce mince fossé, dut à l’incroyable force d’âme des soldats qui le défendirent, de devenir un obstacle terrible. — Un bois où la lumière est souvent une grisaille argentée, d’un charme profond

Image : Barques de pêche à Anvers. Un quai de Nieuport, la petite ville qui joua un si grand rôle dans l’arrêt de l’invasion. C’est, on s’en souvient, par l’ouverture de ses écluses que put être inondée la plaine du bas-Yser. Un peu du port immense d’Anvers, sur le large et profond Escaut

Image : Les bords de l’un des canaux de Bruges qui ajoutent au charme indicible de cette ville d’art la vie prenante des eaux, même dormantes. La grand ’Place de Tournai, autre ville d’art, d’un puissant caractère, justement fière de posséder, entre autres Églises, la plus belle cathédrale romano-gothique de toute la Belgique

Image : Ci-dessous, le béguinage de Saint-Trond. A droite, vue générale de Dinant qui fut détruite pendant la guerre, notamment par l’incendie, et qui, rebâtie, a retrouvé tout son charme, dans l’un des sites les plus pittoresques de la Meuse / A Gand, ville d’art encore, et toute animée d’industrie et de commerce, la place Ste-Pharaïlde, délicieusement archaïque. L’on distingue au loin, de gauche à droite, la superbe cathédrale St-Bavon, le Beffroi et l’Église Saint - Nicolas

Image : Trois vues de l’admirable Vieux-Bruxelles : à gauche la tour de Saint Jean-Baptiste au Béguinage, très remarquable spécimen de l'architecture baroque du XVIIe ; en double page, la Grand ’Place, célèbre par ses édifices gothiques de l’Hôtel-de-Ville et de la Maison du Roi et ses maisons des anciennes corporations. À droite, la façade de la Collégiale des Saint-Michel et Gudule

Image : La reconstitution du Vieux-Bruxelles disparu, avec ses maisons à fenêtres étroites, pignons dentelés et toits en pente rapide : l’une des plus jolies idées des promoteurs de l’Exposition. De belles filles rieuses, en costumes d’autrefois, ajoutent à l’illusion du passé ressuscité

Image : Scène (avec de bien séduisantes personnes) et aspects du Vieux- Bruxelles à l’Exposition. Bruxelles, écrit l’éminent professeur Ch. Terlinden, a un lointain et glorieux passé... Quelque dignes d’admiration qu’ils soient, les aspects modernes dont s’enorgueillit à juste titre la capitale belge ne doivent pas faire oublier le Bruxelles d'autrefois

Image : Page 28, en bas, bifurcation d’une galerie dans une mine de la région dite du Borinage. En double page, les hercheuses sur le terril où elles récoltent les parcelles de charbon échappées au triage. Ci-dessous, vue de Frameries qui est le centre du territoire le plus productif de tout le bassin houiller

Image : Une autre vue de Frameries, avec son canal, ses cheminées d’usines, ses terrils, ses maisonnettes ouvrières. Trois enfants de cette ville, dont deux ont l’air de préparer pour l’autre quelque "swanze", ce mélange de blague, de galéjade et de mystification, souvent si savoureux / A gauche, un débardeur d’Anvers, (type de Travailleur à la Constantin Meunier), d’Anvers l’un des principaux ports de tout le continent et d’une telle importance pour la Belgique que l’on peut bien lui attribuer une influence sur la généralisation du courage et de l’audace, ces vertus de marins

Image : L’atmosphère du Borinage, qui fait une partie de sors saisissant pittoresque. "C’est là qu’on apprend à vivre avec ses semblables, lié à eux par la miséricorde... Ces cités industrieuses ont plus d’âme que bien des belles villes indolentes. Elles sont Marthe et Marie à la fois "

Image : Du musée d’Anvers, un détail de "Jupiter et Antiope" de Rubens chez qui se termine" la plus magnifique orgie de peinture qu’on ait vue depuis Venise" / Page 36 : d'Anvers, têtes d’étude de Jordaens, sans doute le plus grand peintre flamand après Rubens. Il eut l’ardente passion de la couleur. Il en eut le génie, dans ces oeuvres si nombreuses où il célébra la bonne chère et la chair plantureuse des femmes. Beaucoup de dessins de sa main témoignent cependant du scrupule avec lequel il chercha et obtint la maîtrise complète

Image : En haut : de Gand, fragment d’un des nombreux tableaux religieux des frères Van Eyck qui, s’ils n’inventèrent pas la peinture à l’huile, parurent pourtant employer les premiers ce procédé, tant ils le renouvelèrent avec génie. À gauche, de Memling, "La Sibylle Sambeth" qui date de cette année 1480 pendant laquelle il peignit une bonne part de ses oeuvres les plus belles

Image : [Maurice Maeterlinck]

Image : Femme d’une de ces races du Congo belge que l’effort conjugué des médecins, des missionnaires et des maîtres d’école achemine peu à peu vers la civilisation

Image : Deux éléments modestes (sons parler des noix) de la table belge : les cochons des Ardennes, cette future charcuterie délectable, et le lait de la Flandre maritime, qui donnera d’excellents beurres et pâtisseries

Image : [La Belgique gastronomique]

Image : De haut en bas, par Luis de la Rocha : MM. Danneaud, Denis d’Inès, Alexandre, Mme Marie Marquet