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Encyclopédie méthodique. Médecine. Contenant, 1° L'hygiène. 2° La pathologie. 3° La sémiologie & la nosologie. 4° La thérapeutique ou matière médicale. 5° La médecine militaire. 6° La médecine vétérinaire. 7° La médecine légale. 8° La jurisprudence de la médecine & de la pharmacie. 9° La biographie médicale, c'est-à-dire, les vies des médecins célèbres, avec des notices de leurs ouvrages. Par une société de médecins. Mise en ordre & publiée par M. Vicq d'Azyr

Paris : Vve Agasse. 1787-1830

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Anaïs Chambat
Cheffe de projet au sein de l’équipe du Métadictionnaire de 2021 à 2022 (Université Paris Cité, Direction des bibliothèques et musées, BIU Santé Médecine)
ana.chambat@gmail.com
20/09/2022
Encyclopédie Méthodique, Médecine, page de titre
Frontispice, consultable sur Medica
Encyclopédie Méthodique, Médecine, page des A
Page des A, consultable sur Medica

Ouvrages apparentés

Structuration de l'ouvrage

  • Les articles sont de taille variable, signés pour la grande majorité et ne sont pas illustrés.
  • Des éléments bibliographiques ou biographiques peuvent être indiqués en notes.
  • Le texte et les vedettes sont en français.
  • Les renvois sont nombreux et introduits par Voyez.
  • L’étymologie est quant à elle indiquée en grec et/ou en latin.
  • Frontispice présent sur chaque volume - Encyclopédie Méthodique, ou par ordre de matières ; par une société de savants, de gens de lettres et d’artistes ; précédée d’un Vocabulaire universel servant de table pour tout l’ouvrage ; ornée des portraits de Diderot et d’Alembert.
  • L’Encyclopédie méthodique dite « Panckoucke » fut publiée par Charles-Joseph Panckoucke puis par son gendre, Henri Agasse et sa veuve, Antoinette-Pauline Agasse, entre 1782 et 1832, et fut l’œuvre d’une centaine d’auteurs. Monument de près de 210 volumes in-4° dont 157 de texte et 53 de planches. Treize volumes sont consacrés à la médecine. Parmi ceux-ci, on note que les six premiers ont été mis en ordre et édités par Félix Vicq d’Azyr (1748-1794), le septième par Paul Augustin Olivier Mahon (1752-1801), les huitième et neuvième par Philippe Petit-Radel (1749-1815), les deux suivants par Jacques-Louis Moreau (1771-1826) et les derniers par Auguste Thillaye (1789-?).
  • Le quatorzième est un volume de tables indiquant par ordre chronologique, les principaux rédacteurs du dictionnaire, ainsi que par ordre alphabétique et de concordance, les « matières » ou spécialités contenues dans les différents volumes. Les renvois y sont présentés sous cette forme : Vedette, Voyez, terme renvoyé, volume et pages concernées.

Présentation

Les connaissances humaines y sont réparties en 27 disciplines, chacune faisant l’objet d’un dictionnaire spécialisé [1]. On visait ainsi à remédier au fractionnement jugé excessif de l’Encyclopédie qui obligeait « à lire cent articles pour avoir une idée suffisante d’un sujet. On voulut essayer si, en procédant différemment, l’analyse et la synthèse n’aboutissaient pas à une meilleure conciliation [2] ». Panckoucke ne contournait cependant que partiellement la difficulté, puisque l’ordre dans chaque partie devait rester alphabétique [3]. Dès le début, cette orientation fondamentale est remise en cause, étant donné le public visé et sa préférence d’un ordre non fragmenté où les liaisons entre les branches d’un sujet seraient clairement rendues. L’ordre alphabétique rend effectivement impossible une approche systématique, les renvois doivent se multiplier mais « nul article important ne peut être oublié [4] ». Dans l’avertissement du dictionnaire de Médecine, publié à plusieurs reprises [5], Félix Vicq d’Azyr expose le plan qu’il suivra. Parmi les spécialités mises en avant, nous notons l’hygiène, la pathologie, la séméiotique et la nosologie, la thérapeutique, la médecine militaire, la médecine vétérinaire, la médecine légale, la jurisprudence de la médecine et de la pharmacie ainsi que la biographie médicale, « où tout ce qui concerne la vie et les écrits des médecins célèbres, est rapporté sans longueur et présenté sous la forme de tableau [6] ». La collection qu’il annonce reprend des articles de « l’ancienne Encyclopédie [7] ». La nomenclature de la partie médicale étant par ailleurs « très incomplète [8] », il s’est efforcé d’y suppléer par le biais de « recherches très étendues [9] ». « Ceux qui compareront notre travail avec celui de nos prédécesseurs, verront que ce dernier nous a très peu servi, et que cet ouvrage peut être regardé comme nouveau [10]». L’importance et la variété des objets qui devaient y être traités, rendaient indispensable de recourir aux lumières des personnes les plus exercées dans chaque partie de cette Science [11]. Afin de renforcer le caractère collaboratif de l’ouvrage, il était prévu la publication d’un discours préliminaire, « placé en tête du Dictionnaire, et dans lequel le plan et l’ordre de la lecture seront déterminés [12] ». Le premier volume de la série parut en 1787, le dernier 43 ans plus tard, en 1830, après de nombreuses vicissitudes et près de soixante collaborateurs. Kathleen Doig remarque que la plupart des dictionnaires terminés avant la Révolution comprennent une ou plusieurs des additions prévues [13]. Le Vocabulaire universel, supposé précéder la Méthodique, conçu comme un véritable pont entre les différentes entrées des dictionnaires, n’a par ailleurs jamais été réalisé. Si une telle entreprise littéraire avait coûté cher, à l’aube du XIXe siècle, la conception de l’encyclopédie avait changé. Il n’était « plus question de faire se refléter dans l’ordre du savoir l’ordre universel des choses [14][15] ».

Notes

Volumes