Les thèses de Paris du XIXe siècle

Liste des ouvrages numérisés
Jean BÉRAUD. -  La Première thèse féminine à la Faculté de Médecine
(BIUM Coll. icon. S B/1036)

La BIU Santé conserve l'ensemble des thèses de médecine soutenues à Paris depuis 1539, collection unique au sein des bibliothèques universitaires françaises. De format et de volume variables, les plus anciennes sont rassemblées dans les collections H. Th. Baron et Th. Bertrand jusqu'en 1793. Depuis, la bibliothèque continue de recevoir et de conserver les thèses des universités parisiennes.

La thèse de médecine a toujours couronné les études médicales au cours des siècles et sa soutenance, qui est l'acte solennel présidant à la délivrance du diplôme de docteur, se fera avec plus ou moins d'apparat et de solennité.

Aujourd'hui, la BIU Santé édite une sélection de 691 thèses du XIXe siècle, qui a vu la naissance de la médecine scientifique, le développement des doctrines physiologiques, la découverte de l'anesthésie et de l'asepsie, l'essor considérable de la chirurgie, de l'anatomie pathologique, de la gynécologie, de la dermatologie ou de la psychiatrie.

Sont ainsi accessibles les thèses d'Alibert, Claude Bernard, Bourneville, Charcot, Déjerine, Dupuytren, Esquirol, Laënnec, Larrey, Magendie, Ménière, Péan, Rayer, Richet, Tarnier, Testut, Widal, mais aussi celles de Bergonié, Paul Bert, Breschet, Broca, Chauveau, Clémenceau, Cruveilhier, Daremberg, A. Donné, Falret, A. Fournier, Gintrac, Guyon, Landouzy, Lasègue, Lugol, Marey, Nélaton, Poirier, Récamier, Ricord, Tardieu, Villermé, et bien d'autres...

Madeleine BRES, spécialiste de l'allaitement, auteur d'une thèse sur ce thème en 1875.
Document publicitaire pour le Vin de Mariani.

Le saviez-vous ?

Le saviez-vous ?
Inventée en Corse en 1863 par le chimiste Angelo Mariani, cette boisson issue du mélange de vin de Bordeaux et d'extrait de coca franchira l'Atlantique en 1885, importé par John Pemberton. En 1886, celui-ci y ajoutera de l'eau gazeuse : le Coca-Cola est né !

Tous ces médecins ont marqué de leur empreinte la médecine, grâce à une découverte, une invention, au nom donné à un syndrome ou à une technique spécifique de leur discipline. Quelques-uns se sont illustrés dans d'autres voies professionnelles : la politique, tels Paul Bert, Emile Combes, Georges Clémenceau et plusieurs de leurs confrères sous la IIIe République ; la recherche historique et philologique, comme Charles Daremberg ; la lexicographie médicale, avec Amédée Dechambre. Certains se sont illustrés en des circonstances tragiques, tel Jean Baptiste Henri Savigny, chirurgien sur le radeau de la Méduse (1816).

Enfin, parité oblige, nous éditons aussi les thèses des premières femmes diplômées de la Faculté de médecine de Paris : Elizabeth Garrett Anderson (1870), Madeleine Brès Gibelin (1875), ou encore Bronislava Dluska-Sklodowska, sœur aînée de Marie Curie.

Une courte notice bio-bibliographique des auteurs accompagne les documents.