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Vulgariser et divulguer

"Puiser à la claire fontaine" : Hippocrate et Galien

Le reste se répartit entre des traducteurs occasionnels ne comptant qu'une ou deux traductions galéniques à leur actif, tels J. Brèche et G. Chrestian, 
[BIUM 73462]
[ANM D375]

ou encore J. Bauhin, E. Fayard,

[BIUM 33285]
[BIUM 33285]
M. Grégoire, P. Laisné, J. Le Bon, J. Loine, Nostradamus, J. Massé et J. Starach.
La traduction française du livre IV du De methodo medendi par Jean Canappe, parue à Lyon chez F. Juste en 1537, a longtemps été considérée comme la plus ancienne traduction galénique en langue française, jusqu'à ce que l'Osler Library (Montréal, Canada) annonce avoir fait l'acquisition d'un exemplaire (le seul connu à ce jour) du "Deuxiesme livre de Claude Galene intitule lart curatoire a Glaucon", imprimé à Paris chez Jérôme Denys vers 1530, date qui, si elle est exacte (le colophon qui devait contenir la date d'impression a disparu), remettrait en cause l'antériorité de l'imprimerie lyonnaise pour les traductions françaises de Galien.  
[Le quatorziesme livre de la methode thérapeutique, Lyon, Guillaume de Guelques, 1538, f. A2r. ANM 2380]
  Certains traités galéniques eurent les honneurs de deux traductions françaises différentes comme par exemple le De ossibus ad tirones successivement traduit par Jean Canappe (1541) et Jean Loine (1562). Ces traductions françaises, à quelques exceptions près, sont en général antérieures de plusieurs années aux autres traductions dans une langue vernaculaire (anglais, espagnol et italien) et témoignent de la vitalité de l'entreprise française de traduction galénique. Le plus souvent établies sur la base de traductions latines antérieures (Canappe, Tolet, Chrestian) mais aussi directement à partir du grec (Dalechamps, Brèche), voire les deux (Tolet), ces premières traductions françaises sont destinées à une nouvelle génération de médecins et de chirurgiens ignorants de la langue latine, mais désireux de puiser à la source antique de leur art.

La traduction française par Jean Guillaumin (Paris 1555) de l'Epitomé composé par J. Dubois du De facultatibus naturalibus de Galien a même à son tour servi de base à une traduction anglaise (Londres 1566).

[notice de Véronique Boudon-Millot]