Autres écrits : Une thèse cardinale de Guy Patin :
« La Sobriété » (1647)
Note [74]
Succession de quatre emprunts à Pline l’Ancien (Histoire naturelle), dont j’ai adapté la traduction d’Émile Littré au propos de Guy Patin :
Servatur rigor æstibus, excogitaturque ut alienis mensibus nix algeat,« Le froid est conservé pendant les chaleurs, et l’on obtient que dans les mois où elle fond, la neige reste glacée » ;
nix aquarum cælestium spuma est,« la neige est l’écume des eaux du ciel » ;
Heu, mira vitiorum solertia ! inventum est quemadmodum aqua quoque inebriaret,« Funeste industrie du vice ! on a trouvé moyen de rendre l’eau même enivrante » ;
At nos vinum bibere et jumenta cogimus : tantoque opere, tanto labore et impendio constat, quod hominis mentem mutet, ac furorem gignat, millibus scelerum huic deditis : tanta dulcetudine, ut magna pars non aliud vitæ præmium intelligat,« Mais nous forçons les bêtes de somme même à boire du vin. C’est à tant d’efforts, à tant de travail et de dépenses, qu’est due une substance troublant l’esprit de l’homme et excitant la fureur, cause de mille crimes ; une substance si attrayante que beaucoup ne voient pas d’autre plaisir dans la vie. »